@ Cher Docdory
Je partage volontiers votre analyse sur la distinction entre Justice et Droit.
Mais mon article ne se place pas sur ce plan.
Manifestement les lecteurs ont fini par être convaincus de la culpabilité de DSK et ils en viennent à reprocher au procureur son manque de courage...
C’est aller vite en besogne.
À ce jour,
1- on ne connaît que la version des faits de l’accusatrice, que le procureur a estimé « untruthful ».
2- Personne ne connaît la version de DSK.
3- On ne connaît seulement que les contre-mesures qu’il a choisi d’opposer aux arguments de son adversaire. Elles ne constituent pas une version des faits, mais une simple réplique d’urgence pour neutraliser les arguments ou indices de l’adversaire qui peuvent très bien avoir été simulés avec la plus grande vraisemblance.
À la différence de mes contradicteurs qui sont acquis à la culpabilité de DSK, sans avoir les preuves, je me place depuis le début dans le contexte des deux hypothèses susceptibles de résoudre l’énigme : l’agression sexuelle et la machination.
1- Contraint de devoir justifier des traces d’ADN, DSK se devait d’’admettre une relation sexuelle consentie mutuellement même si elle n’a pas eu lieu, et, pour la justifier, incriminer une tentative de chantage financier de la femme de chambre comme mobile.
2- Le procureur lui-même reconnaît qu’on ne sait pas ce qui s’est passé dans cette chambre 2803 de l’hôtel Sofitel, le 14 mai 2011.
Il semble enfin que les lecteurs oublient 2 indices qui restent favorables à DSK :
1- Pourquoi donc DSK a-t-il fait l’objet d’une accusation d ’agression sexuelle le 14 mai et non avant, soit à la veille de deux événement d’importance, le G8 de Dauville et sa candidature à l’élection présidentielle française ? Le hasard ? Alors le hasard fait bien les choses : il a permis aux adversaires de DSK de se débarrasser de lui sans coup férir !
2- Divers témoignages ont, d’autre part, décrit DSK comme un homme sur le qui-vive, dans les jours qui ont précédé l’agression imputée. Il aurait donc perdu le nord à la vue de Mme Diallo, une demi-heure avant de quitter l’hôtel au risque de compromettre son avenir ? Paul Villach