Edouarth17,
C’est stupéfiant de constater, quand on est un peu informé, combien le
discours libéral n’est guère plus instruit que ce qu’on entend aux cafés
du commerce. Le conditionnement des adeptes d’une secte n’a rien à voir
avec une instruction savante. Même les sectes les plus fanatisées ont
plus d’ouverture d’esprit que les libertariens.
Combien de fois faudra-t-il dire aux gens comme vous qu’ils ne peuvent pas jouir d’un environnement gratuit : routes, ponts, villes, télécommunications, hôpitaux écoles, prisons, recherche fondamentale, énergie, etc. à leur guise, comme s’ils vivaient ou besognaient dans une forêt vierge ?
Ce que l’État prélève, c’est la contrepartie de ce qu’il produit, et qui échappe par nécessité matérielle ou choix démocratique au secteur marchand. La compréhension est une adéquation à nos intentions : le marchand peut difficilement admettre que des biens ou des services soient en libre accès ou n’appartiennent à personne sinon à la collectivité. Et pourtant, ils en usent et abusent en pillant ou polluant l’air, l’eau, les ressources minières, et même le patrimoine génétique du vivant pour en tirer un profit !
Il en est de même de la monnaie : c’est un bien collectif, qu’ils ont réussi à privatiser.
- "C’est l’Etat qui confère sa valeur à la monnaie par le seul fait qu’il
exige le paiement des taxes et impôt dans la devise de son choix" !
(Bernard Lietaer),
- "L’argent est basé sur la capacité à produire
de la population, laquelle capacité est la propriétré de la population. « La monnaie est la transformation de la capacité à produire en créances échangeables à valoir sur cette capacité » (Louis Even)
En pratiquant l’usure que permet la possession de l’argent, la finance s’approprie l’avenir du groupe social, à son seul profit.