La question dans le cas d’un enfant né de l’inceste entre deux adultes consentants est de savoir si ceux-ci doivent avoir le droit de l’élever. La réponse à cette question question est, pour le moment, sans assurance juridique bien pré-déterminée.
La cour de cassation a statué dans un cas qu’il fallait examiner la situation au cas par cas, du vue du point de vue "de l’ intérêt actuel et à long terme de l’enfant, de voir son adoption par son père biologique, demi-frère de la mère, prononcée, d’autant qu’il connaît son histoire et l’a bien intégrée », après avoir constaté « que
l’expertise psychiatrique et psychologique de l’enfant établit,
notamment, qu’il présente une intelligence supérieure à la moyenne et un
développement normal pour son âge et qu’il ne présente aucun trouble
psychoaffectif avéré » et que « [les] attestations familiales
versées aux débats confirment cet intérêt et démontrent, notamment celle
du fils de l’adoptant, que l’adoption n’est pas de nature à
compromettre la vie familiale ».
C’est dire que sur cette question de la « parentalité incestueuse » il n’y a pas d’interdiction juridique formelle ! Tout dépend de la situation de l’enfant.