C’est pourquoi, la question de l’Europe sociale reste posée. Les abus
autour de la directive détachement des travailleurs prouvent en effet
l’insuffisance de régulation et de règles dans une Europe encore dominée
par les politiques économiques d’obédience libérale.
Étonnant, quand ce sujet a été mis sur la table en 2005, que n’a t’on entendu...
A l’approche des
élections européennes, le mouvement européen progressiste aurait tout
intérêt à se saisir de propositions concrètes pour faire avancer la
cause de l’Europe sociale.
C’est sur que c’est une priorité. On se demande d’ailleurs comment ces progressistes ont pu accepter de faire rentrer des pays dans l’UE dont la situation économique était à ce point éloignée de l’ensemble des pays de l’union ? L’Espagne et le Portugal avait dut patienter avant d’entrer, le temps que leur niveau économique soit à peu prés au niveau de leurs partenaires. Mais apparemment, vos progressistes pensaient que ça ne valait pas pour les nouveaux entrants.
En effet, la directive détachement,
au-delà de la fraude, profite du retard de l’Europe en matière social et
de protection réelle des travailleurs.
C’est bien là tout son intérêt, sinon, pourquoi avoir tant tenu à cet article alors que beaucoup dans les pays de l’ouest le fustigeaient ? Et elle profite tellement aux pays dont la protection sociale est nulle ou presque, et dont le niveau de vie est bas, que ceux ci ne risquent pas de changer quelque chose avant plusieurs années. Et puis le jour où ces pays seront « remontés », on fera rentrer l’Ukraine et d’autres pays réserve de main d’œuvre pas chère. Parce que ça profite aussi tellement aux grandes entreprises européennes...
D’une part, il faudrait avancer
au plus vite sur la convergence des systèmes de protection social
nationaux afin de réduire les écarts de cotisations sociales et assurer
une protection sociale minimum européenne. D’autre part, l’harmonie
fiscale « par le haut » est nécessaire car, dans le cadre de la
directive, c’est bien la concurrence fiscale qui favorise le dumping
social.
Bien sur, la Pologne, la Roumanie ou la Bulgarie y ont tout à gagner, on se demande d’ailleurs pourquoi ces pays n’ont pas fait cette proposition dès l’instant où ils nous ont rejoint
Et franchement, si harmonie fiscale et sociale il y a, quel intérêt y aurait il à maintenir cette directive ?
Enfin, la mise en place d’un salaire minimum européen, prenant
en compte les spécificités nationales, est désormais indispensable.
Tellement indispensable que tous les pays en parlent, l’Allemagne en tête, et les grandes entreprises européennes font un lobbying de tous les diables pour y parvenir
Le
texte final de la directive devrait être soumis au Parlement européen
courant 2014. Espérons qu’il améliore le compromis trouvé en décembre
dernier.
Si le texte est modifié au parlement, il repartira devant le conseil de l’Europe, l’unanimité étant toujours requise...
Votre article est d’une naïveté rare, toutes les « avancées » de l’UE vont dans le même sens depuis 30 ans, et vous croyez encore aux avancées sociales de l’Europe ?
En 2005, avant le vote sur le TCE, la commission s’était exprimée clairement, le social est l’affaire de chaque pays dans la mesure où le dit social ne contrevient pas aux lois/règles européennes.