Bonsoir à vous,
Je ne pense pas que le problème du gouvernement actuel provienne d’une culture de l’opposition. Si sa politique est si proche du précédent, c’est avant tout à cause d’une contrainte : l’UE.
En effet, vous vous plaignez de l’entassement de lois et règlements, une bonne partie d’entre eux nous provient de Bruxelles, qui légifère sur à peu près tout en limitant notre marge de manoeuvre. Résultat : nous sommes contraint à des politiques d’austérité et ne pouvons relancer l’économie (par exemple par de grands investissement type keynésiens, ce qui correspondrait à l’idéologie de gauche) et en sommes réduits à ne parler que des seuls sujets sur lesquels nous avons encore un soupçon de compétence : les sujets sociétaux et les coucheries du Président, le reste se décidant ailleurs. C’est pour cela que votre idée de référendums massifs est, bien qu’enviable, actuellement irréalisable, car certains sujets et certaines réformes importantes (économie, commerce, immigration, etc ...) font partie des compétences réservées de la Commission européenne (qui, faut-il le rappeler, n’est élue par personne) et nécessiteraient de revoir les traités pour qu’on y touche.
Dans tous les cas, le PS ne peut plus faire du social car l’UE l’interdit en monopolisant les flux financiers (qui régissent notamment les délocalisations, ce que le gouvernement ne peut donc interdire), en préconisant des politiques de plans sociaux et d’austérité (qui ont donné lieu au recul de l’âge de départ à la retraite par exemple), etc ... La ressemblance entre les politiques des deux partis provient de ce qu’ils ne s’opposent que sur des points de détail au regard des enjeux nationaux.
Vous me direz qu’ils veulent changer l’UE ! Foutaises : la gauche fait campagne sur « une autre Europe » depuis 30 ans, de même pour la droite. L’ensemble de la sphère politique est au final accaparée par des « changeurs d’Europe », de Le Pen jusque Mélenchon, qui n’expliquent cependant pas que pour changer l’UE, il faut revenir sur les traités en les modifiant à l’unanimité, c’est à dire de mettre 28 pays d’accord à chaque fois, ce qui relève d’une probabilité infinitésimale.
C’est pourquoi l’Union Populaire Républicaine de François Asselineau propose une sortie unilatérale de l’UE, de l’OTAN et de l’Euro, comme autant de facteurs qui restreignent la marge de manœuvre de la politique nationale. Boycotté par les médias, ce parti créé ex-nihilo compte aujourd’hui plus de 4000 adhérents (soit deux fois plus que le Nouveau Parti Anticapitaliste de Besancenot, pourtant médiatisé).
Je vous invite à regarder la conférence de François Asselineau : « Les partis politiques respectent-ils l’intelligence des français ? » http://www.youtube.com/watch?v=AXr4UPnJSfQ