@
Philouïe,
Tout
d’abord, et quoique que vous en pensiez, je vous remercie infiniment pour vos
réponses et la sincérité que vous affichez. Vous n’avez pas peur de vous mettre
en danger, ce que beaucoup, si ce n’est une majorité d’intervenants ici, sont
incapables de faire même en étant cachés sous un pseudo. A ce titre, cela
relève d’un certain courage que j’ai toujours salué comme il se doit.
Reprenons
donc une à une les réponses que vous avez apportées à ma contradiction ci-dessus
qui selon vous relève de deux erreurs auxquelles je me suis donc opposé.
La
première erreur que vous voyez dans mon commentaire du 19/05
10:25, réside dans le fait que vous me répondez à 19/07
18:20 en précisant : « La
première [erreur] est que vous parlez d’absence de castration, or en
réalité l’absence de
castration ça n’existe pas (et pour cause, l’existence, c’est la
différenciation). » En surajoutant plus bas : « Donc, il y a
toujours castration, c’est-à-dire dissociation du soi en moi et toi. »
Or, à ma question qu’adviendrait-il
à Assuérus s’il se refusait à céder une partie de son royaume ?
Vous répondez à 19/09
20:43 : « Il devient Haman. »
He oui ! Il devient Haman, mais
pourtant vous dites bien à 19/07
18:20 que l’absence de castration ça n’existe pas. Je n’invente rien ni ne
déforme en rien vos propos que vous confirmez d’ailleurs en rajoutant :
« … le refus d’Assuérus de céder une partie de son royaume, c’est
l’absence de castration [tout en précisant :] symbolique. »
Mais ne
comprenez-vous pas que cette absence de castration symbolique, c’est-à-dire au
niveau intrapsychique (le dedans) auquel se réfère le conte d’Esther, a une autonomie propre et spécifique au
dehors, c’est-à-dire dans le réel (le dehors, l’environnement, le contexte,
etc.) et les interrelations entre ce dedans, et ce dehors ?
Et donc que
d’une part, en supposant que j’ai pu me tromper en parlant d’absence de
castration parce que « l’absence de castration ça n’existe pas », et
d’autre part en affirmant que si Assuérus devient Haman c’est l’absence de castration, vous
faites surgir un paradoxe dans l’énoncé en disant tout et son contraire.
Un
paradoxe n’est pas une injonction paradoxale (comme je le précise également
dans un de mes articles), mais il signe toujours… une DISSOCIATION dont le degré de gravité est directement proportionnel à sa prise de conscience.
Celle-là même dont j’ai parlé en la nommant primaire, secondaire et tertiaire et qui est antérieure
à la « dissociation du soi en moi et toi. »
La
psychologie sociale a désigné ce genre de dissociations sous une autre
appellation : elle les appelle dissonances cognitives, c’est-à-dire un type de
dissociation du soi entre son MOI… et son MOI (cela répond à votre post de 19/09
20:49).
Dans les archétypes jungiens que vous évoquez, il
semble que vous fassiez la confusion dans la définition de l’archétype ombre qui au
contraire de ce que vous affirmez n’est pas le réel, mais la part la plus
obscure de soi-même, c’est-à-dire notre inconscient le plus profond (je vous ai
déjà dit de creuser encore plus profond, mais cette confusion dans la
définition de l’ombre a peut-être un sens pour vous).
Sur votre post de 19/09
20:51 en réponse à ma définition de la perversion morale et de son indice
majeur ET rédhibitoire, vous dites : « Oui, c’est ce que je montre
avec Haman. » Et ben moi, c’est ce que je montre depuis deux ans avec JL,
arguments à l’appui, et il est sûr que ce genre de vérité ne fait pas forcément
du bien à entendre pour qui la reçoit, ni même pour qui se sent en sympathie avec lui (le principe de sympathie étant l’un des 6 grands principes manipulatoires du best-seller de Robert CIALDINI, Influence et manipulation, superbe ouvrage soit dit en passant et à mon sens encore l’un des cinq meilleurs écrits sur le sujet, bien que datant de 1985). Je dirais même, métaphoriquement
parlant, que cela augmente la dissociation du soi entre son MOI… et son MOI, source d’une haine et d’une vengeance que l’on ne maîtrise même pas (forcément, à ce stade-là, on en est inconscient).
La deuxième erreur que vous m’attribuez, découle de la première que j’ai développée dans mes deux derniers commentaires dont celui-ci. De fait, vous êtes sujet, comme nous tous si nous n’y prenons garde, à un biais cognitif fréquent qui est le biais de confirmation (ce qui peut expliquer aussi vos propres paradoxes). Sur les biais cognitifs et la façon de les éviter, j’ai encore écrit un autre article, comme quoi, je commence à avoir bien circonscrit le problème même si je suis encore loin d’avoir terminé.
!!!