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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Pathologie du pouvoir : Psychologie des leaders psychopathes – Question de narcissisme – (1/3)


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Philippe VERGNES 20 septembre 2014 14:12

@ Philouïe,


A ma question, « Et la réalité du sujet est-elle en dedans ou en dehors de sa psyché ? » vous répondez : « Je ne me suis jamais posé la question en terme de dedans et de dehors. »

Hé oui... c’est bien ce que j’avais perçu, d’où ma question pour confirmation : vous ne vous êtes jamais posé posé la question de savoir si c’était du sujet dont vous parliez ou bien si c’était de l’objet (en termes psychanalytiques), mais dès lors la notion de clivage que vous invoquez est totalement pervertie (au sens étymologique du terme qui signifie mettre sans dessus-dessous, retourner, fausser, etc.) et sur la base de cette déformation vous pouvez contredire mes affirmations, car selon le point de vue que vous adoptez, vous vous situez soit en dedans, soit en dehors de la psyché puisque vous ne vous êtes jamais posé la question.

De fait, vous adoptez une de position de clivage (au sens véritable du terme), c’est-à-dire celle de maintenir, en même temps, un déni de certaines représentations et leurs affirmations, d’où vos positions paradoxales.

Votre confusion sur l’assimilation de l’ombre avec le réel à 19/09 20:46 n’est peut-être pas aussi anodine que ce vous avez bien voulu le faire croire à 19/09 23:36, car d’un coté vous pouvez affirmez qu’il y a dissociation en Haman entre la persona et l’ombre, ce qui est correct, tout en maintenant la confusion en prétendant ensuite à 20/09 08:15 que « non, [...] le clivage est bien entre le réel et l’idéal ». Ce dont vous parlez évoque deux choses fort distinctes, l’une se situe entre deux archétypes du soi (persona et ombre), l’autre sur un plan qui mélange deux niveaux d’analyse, l’un le dedans (l’idéal, l’imaginaire) et l’autre le dehors, le réel.

Or, il n’y a clivage au sens psychanalytique du terme qu’au niveau du moi ou de l’objet sur lequel le moi est projeté.

Entre le réel et l’idéal, il y a erreur de représentation, ou ambivalence, et l’indistinction que vous faites entre imaginaire (idéal) et réel est la cause de nombreux biais cognitifs, heuristiques de jugement, erreurs d’appréciation et paradoxes.

Vous dites : « Pour moi, la psyché est un continuum. Elle est une et contient tout, la psyché le réel ou Dieu sont pour moi une même chose ».

Ce réel là que vous décrivez, c’est Assuérus qui refuse de partager son royaume. Je comprends beaucoup mieux certaines de vos positions qui vont à l’encontre de votre réflexion sur l’identité et l’altérité. Une rencontre de l’altérité que vous recherchez dans la totalité... A méditer ! (Ce qui explique aussi votre incapacité à entrer dans la symbolique d’autrui comme en témoignent nos échanges depuis plus d’une semaine, où pas une fois vous n’avez traduit vos concepts dans des termes que j’utilise moi... sous mes propres articles : c’est là où il faudrait peut-être vous interroger sur votre propre part d’ombre que manifestement, vous ignorez - ce qui répond également et indirectement à ma question indiscrète que vous avez éludez concernant justement cet archétype.)

Après tout, Carl Gustave JUNG a pu se tromper en distinguant l’inconscient individuel de l’inconscient collectif. Si c’est ce que vous croyez, ma foi, c’est que vous devez avoir vos raisons et dans un certain sens cela peut se comprendre, mais je suis tout de même un peu plus terre à terre, il y a bien pour moi deux types d’inconscient, l’un individuel et l’autre collectif, tout comme il y a bien un imaginaire et un réel, ou pour paraphraser LACAN, « L’imaginaire et le réel sont deux lieux de la vie ». Deux lieux de la vie qui ne font plus qu’un dans votre système de représentation.

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