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Commentaire de Emmanuel Aguéra

sur Les Jean Valjean de Montpellier iront-ils au bagne ?


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Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 décembre 2014 13:46

Préambule :
Il reste donc des gens qui s’étinnent des commentaires de Spartacus ????????????
Êtes-vous nouveau ici, Féraud ?

Aparté n° 1 :
Chalot, excusez-moi de garder une dent contre vous (d’autant que je porte des prothèses, eh oui... un sans dent... et merci à Hollande d’avoir brisé un tabou sur la traduction pratique de la pauvreté, il ny’a que les riches et les bigots pour s’offusquer des réalités crues qui dérangent).
Vous m’aviez un jour vertement repris car je défendais non-seulement l’évolution/déformation du langage, et surtout vous aviez évité de me répondre, vous offusquant à la place car j’avais utilisé le néologisme « moinssage » (et avec 2 s, ce qui a dû vous achever). Excusez-moi de vous avoir choqué.
Aujourd’hui, j’ai mes prothèses, et j’ai assimilé votre « intégrité linguistique », ce qui me va bien de dire ça, moi qui horripile mon entourage en reprenant à tous bouts de champs, les liaisons manquées ou les erreurs qui m’arrachent les oreilles, genre : « un espèce de commentaire à la con ».

Aparté n° 2 :
Comme la disparition du papier aujourd’hui, après celle de l’imprimerie récemment, après celle des moines copistes quelques siècles plus tôt, celle des marteleurs de tabulae ou celle des scribes égytiens ou sumériens, le repos dominical tombe en désuétude.

je n’ai ni avis sur la question ni de dent contre... et pour cause ! La terre tourne et je ne pourrai pas l’arrêter... Ca c’était une réflexion sur le fil de commentaire précédent.

3° partie, nous y voilà : Le sujet.
Désolé, vous allez avoir une impression de commentaire en queue-de-poisson : Car concernant l’article, non seulement rien à dire, 100% d’accord et en sympathie avec votre indignation devant le pur scandale exposé.

L’interdiction de chercher à manger dans une poubelle s’apparente tout simplement à une interdiction de manger tout-court, c’est une question de logique, autrement-dit une obligation d’avoir faim. Le législatif comme l’exécutif ont imposé là une disposition contre-nature induite par un besoin de police sans rendre à ce mot son sens étymologique, mais, comme il est devenu banal aujourd’hui ,seul dans un sens répressif (ne pas chercher plus loin la cause du malaise de cette institution, d’ailleurs, transformer un homme en bâton n’est pas gratifiant à la longue).

La société n’aime pas prendre en compte la misère qu’elle produit ; il y va de sa fierté. Ce genre d’arsenal répressif est un paravent protecteur de honte. Cette honte concerne chacun d’entre nous et sa reconnaissance n’exige pourtant pas grand-chose, mais vous avez raison, Chalot, la pression schizophrène dans laquelle la société de consommation a acculé le plus grand nombre est si forte qu’il est donc devenu « normal » de refuser de donner le soir à certains ce que l’on faisait payer à d’autres dans la journée.

C’est la culture du « winner » contre le « looser » (pardon Chalot, je rends à Wall-St ce qui appartient à Wall-St), cette application manichéiste et bien pratique d’un choix en réalité forcé qui déclasse mal-pensants et indigents. Contre les déclassés tout devient permis. Des mecs comme Kerviel jouent des millions d’euros avec la vie de ces déclassés. Et tous ceux et celles, sans exception de motivation aucune, qui ne se révolteront ni intellectuellement ni matériellement devant une telle situation, sont, je le clame, des traders en puissance, des assassins. Il y en a sur ce fil ; et bientôt certains d’entre eux seront au pouvoir, et pardon d’avoir encore l’envie et le besoin urgent de cette révolte.

L’obligation d’avoir faim, j’appelle ça une torture.

Il faudra au passage penser à faire préciser à certains ou certaines si elle est dans ce cas justifiée ou non, mais en ce qui me concerne, excusez-moi encore de me référer au fond des mots, il s’agit d’une distorsion intellectuelle contre nature : les tortionnaires, comme ceux qui les suivent ou les laissent faire, sont des malades, par définition. L’utilisation de la souffrance (vrai sens de « torture ») est une perversion. Torture, torsion, distorsion, folie collective, au service de M. Carrefour, en l’occurrence, c’est à dire des la société de consommation. Je ne dis pas ça pour rien : société de consommation, votre société, votre consommation, société de consommateurs, vous. Moi. Nous (si ce dernier mot a encore un sens).

J’accuse donc, en toute logique et en toute simplicité, le législateur, son électeurs, les exécutants de cette « disposition », ceux qui la soutiennent ou qui se taisent devant son application, comme devant de nombreuses variantes, genre expulsions, contrôles au faciès et autres, de torture caractérisée et avérée par le seul bon sens.
Jusqu’à preuve du contraire : Un crime contre l’Humanité.

Donner c’est recevoir, et qui ne sait l’un ne sait l’autre. je plains les vociférateurs perdus, les indifférents, les âmes propres dont la candeur ne s’observe que de l’intérieur... quand elle reste si grise aux yeux de ceux qui tendent une main qu’on feint de ne plus voir tant elle effraye. Dans un sens ou dans l’autre.

Vous n’êtes pas indifférent, Chalot. Pour eux, pour moi, pour la terre, je vous rends ici hommage, merci.


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