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Commentaire de docdory

sur La cochonnerie du maire de Chalon-sur-Saône


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docdory docdory 18 mars 2015 23:18
@ Celine Ertalif
L’article 2 de la loi de 1905 stipule que « la République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte ». 
 Par conséquent les écoles laïques de la République laïque n’ont pas à se préoccuper des interdits et superstitions alimentaires de tel ou tel culte, qui ne les concernent en rien.
Un des rôles fondamentaux de l’école est de promouvoir la Raison et de combattre les superstitions d’où qu’elles viennent , quand bien même il s’agirait de superstitions religieuses.
Or chacun sait que les protéines du porc sont constituées de la même vingtaine d’acides aminés que les protéines de n’importe quelle autre viande. Considérer le porc comme une « viande impure » est donc une superstition, qu’en aucun cas l’école républicaine n’a à cautionner sous la forme de menus alternatifs au porc dans les cantines scolaires. 
Libre aux parents d’inculquer à leurs enfants n’importe quelle croyance absurde, mais ne demandons pas à l’institution scolaire d’apporter son soutien à de pareilles billevesées.

Dans votre article, vous écrivez ceci, je vous cite : « Ce ne sera pas un drame si un enfant musulman ou de confession juive ne mange pas de viande un midi » . Or l’on ne devrait pas dire « un enfant musulman » mais «  un enfant de musulman » de même que l’on ne devrait pas dire « un enfant de confession juive », mais « un enfant dont les parents sont de confession juive »
En effet, les religions parentales ne font pas partie du patrimoine héréditaire d’un enfant, pas plus que les partis politiques parentaux. Vous viendrait il à l’idée de dire d’un enfant dont les parents militent à l’UMP qu’il s’agit d’un « enfant UMP » ? Diriez-vous qu’un enfant dont les parents votent Marine le Pen qu’il s’agit d’un « enfant frontiste » ? Doit on appeler les enfants dont les parents votent socialiste des « enfants socialistes » ? Bien sûr que non.

Ce que vous dites dans cette phrase est pourtant tout aussi incongru. Les religions sont des idéologies comme les autres, que ces idéologies soient politiques, religieuses ou philosophiques.
Il n’y a donc pas plus de raison pour l’école de se préoccuper de la religion parentale des enfants que de se préoccuper des partis politiques parentaux.

Vous dites ceci, je cite : « La religion est par nature une affaire publique et la réduction à la sphère privée est inconcevable pour quelque religion que ce soit » .
Je ne vois vraiment pas ce qui peut vous permettre d’affirmer une telle chose. Il y a eu en France une époque au cours de laquelle la religion était une affaire publique, ça s’appelait l’ancien régime, on voit à quoi ça a mené : l’inquisition, l’affaire Calas, le délit de blasphème etc … est-ce à ce cauchemar obscurantiste que vous voulez revenir ? Pourquoi pas des tribunaux ecclésiastiques ou des cours à l’école donné par des bonnes sœurs pendant que vous y êtes ? 
Non, dans la France moderne, celle d’après 1905, la religion est une affaire strictement privée et qui doit le rester .
Vous dites que le menu de substitution en vigueur à Chalons sur Saône était en vigueur depuis 31 ans. Eh bien quoi ? Faudrait -il que, sous prétexte qu’elle existe depuis 31 ans, l’on persiste dans l’erreur ?
En réalité, Gilles Platet , ce maire de Chalon sur Saône vient d’agir en véritable progressiste en mettant un coup d’arrêt à une dérive anti-laïque tout à fait néfaste au sein de l’institution scolaire, laquelle en était arrivée à faire des enquêtes de police religieuse alimentaire dans certains établissements scolaires !

Gardons à l’esprit que trois mesures particulièrement néfastes ont considérablement freiné l’assimilation des enfants de parents musulmans dans la société française.
Tout d’abord, il y a eu l’abandon, dans les années 80, de l’obligation légale de donner un prénom français aux enfants nés en France, ce qui s’est avéré un véritable crime contre l’assimilation.
Ensuite, nous avons assisté à l’instauration de ces menus musulmans dans les écoles qui a abouti à l’instauration d’un véritable apartheid dans les cantines scolaires.
Et enfin, viennent maintenant les financement subreptices de mosquées par l’argent public sous couvert de subventions à de prétendus « centres culturels musulmans » ! 
Bravo donc à ce précurseur qu’est le maire de Chalon sur Saône, qui tente à son échelle d’enrayer cet ensemble de dérives inadmissibles.


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