• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Pierre R. - Montréal

sur Les études mènent à tout à condition d'en sortir


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Pierre R. Chantelois Pierre R. - Montréal 5 mars 2007 15:45

Au Québec, un débat bouscule certaines idées qu’on ne pouvait imaginer : doit-on refuser un étudiant au niveau universitaire en raison d’un échec en français ? La langue est le moyen de communication, d’éducation, d’appréhension et de formation. Un étudiant, prêt pour le niveau universitaire, en des matières hautement complexes, est incapable de s’exprimer - à l’oral et à l’écrit - correctement. L’alarme est sonnée.

Faut-il refuser ces étudiants et faire preuve d’un laxisme, voire une certaine complaisance, à leur égard ? Convoiter un doctorat sans être préparé pour rédiger une thèse semble - prima facie - une contradiction évidente. Ce que bien évidemment les regroupements d’étudiants contestent.

A une certaine époque, au Québec, on ne voyait plus l’utilité d’enseigner la religion dans les écoles. Par la suite, on y a institué un enseignement moral. On ne voyait plus l’utilité d’enseigner l’histoire sur la base d’une mémorisation d’événements et de dates. Le ministère de l’Éducation tente tant bien que mal de réformer cette matière qui heurte de plein fouet les professeurs. On a jeté aux ordures l’enseignement des humanités gréco-latines. On y a installé l’enseignement professionnel et scientifique. D’aucuns pourraient y voir un passéisme de vieille dentelle.

Mais les résultats semblent éloquents : un taux d’échec en français oral et écrit anormalement élevé.

Lorsque vous écrivez : Dans cette hypothèse, un tiers de tous les étudiants (psychologie, langues, droit, médecine...) ne disposerait pas d’un bagage culturel suffisamment solide pour obtenir une licence ou un master, c’est malheureusement l’opinion générale qui circule chez nous.

Désolé de vous avoir exposé ces observations de ce côté-ci de l’Amérique, mais je crois que les préoccupations se rejoignent finalement. Les étudiants finissants sont-ils suffisamment armés pour faire face au marché du travail ?

Pierre R.

Montréal (Québec)


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès