Il y a une guerre de l’information en cours et qui fait rage au moins autant que les combats sur les différents théâtres d’opérations.
Le problème de la propagande c’est qu’on finis par croire soi-même à ses propres idioties. Le chef d’Etat russe est en pleinement conscient, comme il sait qu’est présent dans la doctrine militaire russe l’usage de la force nucléaire si la russie ou ses alliés sont menacés (y compris conventionnellement ) dans leur intégrité nationale et l’absence de frappe préventive. Leur budget militaire (le dixième des USA) est essentiellement axé sur la défense, les capacités de riposte nucléaire et le brouillage électronique. Les récentes démonstrations (contre Aegis près de l’ukraine ou la salve de missiles de croisières lancés depuis des « coquilles de noix ») ne visent qu’à rappeler à qui de droit que derrière la propagande anti-russe, il y a des réalités militaires qu’il vaudrait mieux ne pas ignorer. Poutine le dit, il y a un bon facteur 100 entre la présence des USA hors leur frontière et la leur. Tout le monde semble avoir oublié la réaction des USA à l’implantation de missiles à Cuba dans les années 60. On a tout fait pour faire basculer un pays frontalier de la russie et à forte proportion russe (régions de l’est) dans l’Otan. Et on s’étonne de leur agacement ? Des missiles nucléaires à leur porte et ils devraient nous remercier ?...
A force d’entendre des occidentaux (USA et europe) dire que le vote des criméens comme celui des syriens ne vaut rien et que seul « notre » avis compte sur ces sujets on se promet des lendemains amers. Il est vrai que quand on s’assoie sur un référendum grec ou français on est mûr pour considérer que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est une idée passéiste. La contre-désinformation (donc l’information du coup...) est plus que jamais une oeuvre de salubrité publique. Merci à l’auteur et au site.