@Onecinikiou
Si vous reprenez la chronologie, le capitalisme a dans un premier temps laissé passivement monter le nazisme (des auteurs disent même que des fortunes américaines ont contribuer à financer Hitler).
On remarque également la passivité de la France ou du Royaume-unis face aux volontés d’expansion de Hitler et face à ses premières conquêtes. Ce n’est qu’après les premières défaites en Russie et face à l’avancée rapide des Russes vers l’Ouest que les Etats-Unis sont intervenus en Europe. Les Etats-Unis se sont donc parfaitement accommodé de la domination de Hitler sur l’Europe, mais pas du tout de celle de Staline. Remettez les choses dans leur ordre chronologique évident. Si on accepte de remettre en cause certaines idées reçues (l’Histoire est faite par les vainqueurs) on comprend que les Américains n’ont pas débarqué pour combattre le nazisme, mais pour arrêter le communisme. Ce qui fausse notre jugement c’est que pour arrêter le communisme, il fallait rapidement envahir l’Allemagne donc d’abord abattre Hitler (on ne retient que ce dernier point). Mais l’enjeu profond du débarquement, c’était d’aller le plus loin possible vers l’Est.
La différence entre la dictature et le fascisme c’est l’adhésion et le soutien populaire. Dans le fascisme le peuple choisit le dictateur ce qui ne signifie aucunement que ce choix est de nature démocratique puisqu’il conduit au contraire à l’abolition de la démocratie. Le fascisme est donc un paradoxe et je pense que vous comprenez mal ce paradoxe. Ce n’est pas un niveau « supérieur » ou « inférieur » de dictature, mais un système ayant une évolution différente surtout dans la phase de prise de pouvoir.
Les Russes ont fait une révolution qui leur a été immédiatement confisquée par un pouvoir autoproclamé qui a rapidement instauré une dictature. Certains acteurs de la révolution ont combattu cette prise de pouvoir, ont défendu un fonctionnement démocratique mais ont perdu. L’arrivée au pouvoir de Hitler et celle de Staline ont donc suivi des chemins très différents. Fascisme dans un cas, dictature dans l’autre.
Pour finir, vous définissez un clivage en considérant que c’est le seul véritable. Malgré vous, vous en revenez toujours à une dualité . Ce genre de simplification ne mène à rien. Il y a plein d’autres clivages que mondial/ national. D’autres sont à l’oeuvre : collectif/ individuel, libéral/étatique, capital/travail, entre autres. Le fait que vous ne les perceviez pas ou que vous ne les analysiez pas ne les empêche pas d’exister.