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Commentaire de Nicole Cheverney

sur Au Japon et ailleurs, déjà plus de couches pour seniors que de Pampers


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Nicole Cheverney Nicole Cheverney 2 mars 2018 12:59

@ Namaste

Notre époque est devenue monstrueuse. Elle ne respecte ni les enfants, ni les personnes agées, qui sont tout au plus dans ce système pourri considérés comme des variables d’ajustement. Les maisons de retraite sont remplies de parents devenus « encombrants » pour leur progéniture. Il faut dire que la société contemporaine pousse les enfants à adopter ce genre de comportement individuel. Il faut dire qu’un père ou une mère invalide ou dépendant, est considéré comme un poids entravant notre société hédoniste : vacances d’hiver, ski, bronzettes sur les plages à la mode, week-end, etc.
Les vieux, pourtant, ne demandent pas grand-chose : un peu d’amour, de l’attention et des soins. Ne pas non plus se sentir infantilisés, ce que l’ingénierie sociale se plaît à établir à tout prix dans un conformisùe comportementa vicieuxl. Un exemple, une assistante sociale vient visiter une maison de retraite de ma région, et que demande-t-elle à une dame de 96 ans, avec l’air le plus con qui soit : - Alors ? Et vous, quel est votre projet de vie ?

Projet de vie ?!! Comment peut-on parler ainsi à une personne de 96 ans, en fauteuil avec des problèmes de santé graves et qui n’en a plus pour très longtemps ! Mais pas un seul instant, cette « idiote » n’a remarqué que la dame avait soif, et que depuis une demi-journée les auxiliaires de vie tournicotaient autour d’elle, sans lui donner à boire !
Et des exemples comme cela, j’en ai à la pelle.

Or, que constate-t-on ? Les maisons de retraite sont de plus en plus privatisées et basées sur le rendement pour l’actionnariat. Et les rendements sont très juteux. Les bénéfices des actionnaires liées à la santé et à la vieillesses explosent. C’est du tout business, et c’est odieux ! Indécent et cynique comme peuvent l’être ceux qui nous gouvernement et le système qui les a mis en place.
Dans ces structures devenues bien inhumaines, les personnes âgées ont une moyenne de vie maximum de deux ans tout au plus, et qui se réduit d’année en année. D’abord, parce qu’ils sont abandonnés par leur proches et négligés par un personnel surmené et en réduction d’effectifs constante, pour le profit des actionnaires.

Quant à garder ses « vieux » chez soi, c’est la meilleure des solutions et cela implique des sacrifices financiers et de vie personnelle. C’est un choix. Mais peu, aujourd’hui sont prêts à sacrifier son minable petit confort pour consacrer du temps à ses géniteurs ? Eux,qui n’ont pas hésité lorsque nous étions enfants à veiller sur nous. Bien sûr tout est relatif et dépend des rapports que nous établissions avec nos parents. Mais le lien intergénérationnel a bel et bien été combattu et vaincu par une politique sociale régressive et d’ordre fasciste. Toutefois, la loi prévoit - encore - protection aux plus faibles. Enfants, handicapés, personnes âgées dépendantes. Mais ces lois tendent à être remplacées par des « méthodes » d’incitation à adopter de nouvelles règles : l’eugénisme qui se répand partout comme une marée gluante. Cela commence avec quelques petites informations par ci, par là, pour faire rentrer dans l’opinion publique, béate devant les médias stipendiés, que ce qui paraissait monstrueux, il y a quelques temps sera bientôt la norme. Attention donc à l’emploi des mots et aux images véhiculées à travers les médias. Soyons très vigilants.
Mais les faits sont là. Les vieux, seront de plus en plus considérés comme des « bouches inutiles » et les réformes en cours ne sont pas là pour nous rassurer. Alors il faut s’y opposer fermement et dénoncer ces dérives qui mèneront tôt ou tard à « l »exécution médicale« des personnes âgées, un crime de masse, un nouveau, qui aura sous la monstruosité de l’acte, un aspect »respectable". 

Nous vivons une société décérébrée, dégénérée, et gouvernée par des dégénérés. Une société en perdition. IL est temps et c’est urgent que la société dans son entier retrouve ses esprits. 


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