Comment la France essaye d’enterrer la mélatonine
La mélatonine est en vente libre depuis plus de 10 ans dans de nombreux pays du monde et notamment aux États-Unis. En France, c’est en septembre 2011 que son histoire prend un nouveau tournant. Xavier Bertrand, à l’époque ministre de la Santé, décide en effet de classer la mélatonine dans la liste II des substances vénéneuses. Cette liste contient par définition des molécules dangereuses, des drogues, ou des médicaments aux effets secondaires potentiellement graves. Cet ajout par le ministre s’est fait par « arrêté », c’est-à-dire par décision unilatérale et non concertée, mise en application par la simple force de son pouvoir.
La conséquence est immédiate : la mélatonine est interdite à la vente libre dès lors que la concentration est de 2 mg ou plus. À partir de ces concentrations, elle devient un médicament, uniquement vendu sur ordonnance. Hasard ou pas, on ne peut que constater que cette limitation à 2 mg se trouve juste à la limite des doses efficaces contre les douleurs : au moins 3 mg de mélatonine est nécessaire pour obtenir un effet antidouleur.