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Commentaire de Antoine

sur Philippe de Villiers imprime ses livres en Hongrie


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Antoine (---.---.226.176) 24 mai 2006 22:21

Remarque première, depuis le 11 septembre le monde arabe et l’islam en particulier a rempli toute la sphère bruissante de l’espace public. Je dois bien avouer que cela me gonfle et je reste poli. Cela me gonfle car malheureusement le monde de l’Islam nous pose un défi dont on se passerait bien, d’autres défis plus passionnants nous attendent selon moi.

Remarque seconde, le 11 septembre peut être considéré à tort ou a raison comme une déclaration de guerre à l’Occident et aux relations fortes qu’entretiennent les européens et les nord-américains, ainsi mme que les sud américains puisque tout ce continent a été peuplé d’européens suite aux grandes découvertes.

Faut-il avoir peur de l’Islam tel qu’il se présente actuellement, pour moi la réponse est oui. Faut-il pour cela entretenir la haine :non.

Monsieur le Marsupial défend ses idées et je trouve qu’il le fait très bien. Pour l’ensemble de son propos qui prône la fermeté, je dis oui aussi. Mon expérience personnelle que je n’ai pas envie de dévoiler ici, me fait penser qu’à coup sûr nous ne mesurons pas assez le danger du réveil de cet islam là, celui que nous voyons maintenant.

Mon premier réflexe après le 11 septembre, comme beaucoup d’autres personnes qui comme moi, sont de culture chrétienne, a été de supprimer mon sentiment de dégout par l’ouverture que suggére mon empathie personnelle pour les autres et donc de suivre une piste de compréhension qui soit celle de la complémentarité religieuse ou du partage des valeurs communes aux deux cultures ; de trouver une explication a la violence islamiste en piochant ds ce qui rassemble et non ds ce qui divise.

Je me suis vite rendu compte, que ce n’était pas possible en l’état des choses (Je me souviens d’un certain voyage en Afrique sahélienne et de la visite d’une école coranique ds laquelle sur les murs étaient écrits des slogans anti-occidentaux servant a endoctriner des enfants, ce qui m’a profondément choqué). L’éducation à la haine, n’est pas en Occident, elle se trouve rampante ds les officines de religieux aberrants. Rentré, en Europe, je me suis dit :« On va les avoir sur le cul » (Je sais, l’expression est triviale, mais elle dit bien ce qu’elle veut dire). Quelques années plus tard, mon pressentiment s’est donc confirmé et l’inimaginable s’est produit.

L’islam semble en l’état des choses ne pas pouvoir apprehender la laicité, son discours a fondement theocratique ne dissociera pas la visée politique et religieuse, comme toute idéologie totalisante et téléologique est de s’imposer pour régir les esprits et les coeurs. Les gens éclairés de tous les bords qu’ils soient devraient prendre conscience que c’est inacceptable.

Je ne suis pas un spécialiste du Coran, mais mme une lecture furtive permet assez vite de remarquer les contradictions flagrante et pfois mme schizoïdes qu’il contient et s’il fallait faire des comparaisons peu flatteuses, cela m’a fait penser aux texte de Ron Hubbard qui contiennent un verbiage visant plus à courcircuiter le cerveau (lavage de cerveau, par exemple, ou comme dirait un neurologue, fatiguer le cerveau afin de le mettre en contradiction avec lui mme).

Dire qu’un texte doit être compris à travers l’exegèse est sans doute vrai, dire qu’il faut décortiquer pour comprendre, c’est vrai aussi, mais je crains l’excuse des relectures érudites qui finirait par cette justification si souvent employée pour imposer une vision unilatérale :"Attendez, on va vous expliquer, quand vous aurez compris et surtout si vous approfondissez, vous verrez vous comprendrez". Il m’a toujours semblé que ce qui doit être dit clairement se livre avec limpidité et que la compréhension s’en trouve ainsi facilitée (les lettrés sans doute employent parfois entre eux un langage spécialisé mais ne communiquent pas forcement uniquement sous des formes de style célées pour le simple).

Beaucoup des personnes qui sont d’origine arabes et surtout des femmes, souffrent de la situation actuelle, a la fois post coloniale et identitaire. Mais ce qui m’est apparu en parlant avec des personnes d’origine arabe et de culture islamique c’est cette contradiction entre la nostalgie du Grand Islam, des formes plus ou moins réussies du pan-arabisme jadis et de leur situation personnelle qui lorsqu’elle se révèle avec sincérité fait état d’une souffrance liée aux pratiques socio-culturelles et aux aliénations qu’elles suppose.Il m’apparait que comme être humain, je ne puis que souhaiter l’émancipation des autres et de même manière, je ne puis que souhaiter que d’ autres humains estimables puissent se débarasser des fardeaux qui les oppriment et les culpabilisent.

L’islam qui voudrait avoir des menées tyranniques ds nos contrées, de rassembler un troupeau de croyants dont la fidélité religieuse serait prétexte à une fidélité d’un projet conquérant doit être rejeté par les amoureux de la liberté. Il ne s’agit pas d’empêcher les gens de pratiquer leur spiritualité mais de faire comprendre qu’il ne leur appartient pas d’imposer par la force ou la séduction malsaine, ce qu’ils croient.

Le débat né du 11 septembre ne fait que commencer. Il s’inscrit aussi bien plus à l’international et bien des éléments nous échappent, des enjeux importants se profilent derrière les apparences, je ne crois pas que l’on me contredira sur ce point.

Mais que pouvons - nous faire ? La politique américaine, je ne veux pas la juger, je n’en ai pas les moyens conceptuels car ce n’est pas mon propos quotidien. Cependant, il faut bien dire que le projet étasunien du Grand Moyen Orient sert leur désir de pacification(désir réel et aussi calculé : il s’agit d’assurer les approvisonnements pétroliers). Il suppose aussi un scénario que les européens devraient accepter (car les européens n’auraient d’ailleurs pas le choix et à y bien réfléchir l’avons - nous ?). Nous sommes nous européen assis au balcon et nous assistons à des redécoupages géo-politiques et malheureusement nous serons peut être obligés de les subir et je pense particulièrement à l’entrée de la Turquie ds l’Union qui pourrait suite à l’Atlantisme qui prévaut depuis la guerre 40-45 satisfaire pleinement les Etats- Unis comme prélude à leur espérance du Grand-Moyen Orient et de la paix entre Israel et l’Etat palestinien. D’autant qu’il semble acquis maintenant que seule la Chine retiendra à l’avenir toute leur attention.

Pour en revenir, à ce qui préoccupe l’auteur de l’article servant de base à ce fil de discussion, on voit bien que Monsieur P. de Villiers fait de la politique franco-française et patriotique (ce qu’il a le courage de dire car qui ose encore se dire patriote de nos jours ?) et que son objectif est de défendre son pré - carré, c’est de bonne guerre pour un homme politique. Comme dit Monsieur le Marsupial, ces attitudes politiques là ne servent pas une résolution réelle de ce qui semble bien préoccupant, un désir d’islamiser l’occident au motif que des musulmans s’y sont installés.

Pour ma part, pour employer une formule, je hais la haine, je hais la violence. Mais je ne supporterai pas non plus une passivité sous l’oripeau d’un humanisme à la petite semaine ou bien l’indulgence paternaliste du minimum confortable qui ne voudrait pas s’engager à réfléchir honnètement sur un islam morbide et agressif. Et pour ajouter en ces temps troublés que comme occidental fier et libre, je ne pourrai accepter non plus que l’on tente de m’en priver, de ma liberté. Je crois aussi en mes valeurs et je sais qu’elles sont les fruits des générations qui m’ont précédé.Et j’ai le droit de les défendre, et mme parfois, le devoir. Et je sais aussi que comme citoyen, j’ai aussi des devoirs et je les accepte car je sais aussi qu’ils sont le résultat de la lutte sociale et politique de ceux et celles qui nous ont précédé.

Je m’égare sans doute et surement, je m’emporte, mais il faut bien dire que depuis 5 ans, le « No future » à l’air de bien prendreson aise en Europe tant les incertitudes et les disillusions s’intallent . Passons.

Je ne crois pas que l’Islam a une place en Europe si cette réligion n’accepte pas notre héritage démocratique et social. Je refuse l’obscurantisme et les pratiques archaïques aliénantes, je refuse que les lois (républicaines ou des autres pays européens) puissent souffrir d’exception au motif de la différence mal comprise. Je refuse de me sentir menacé car je ne menace personne.

NB : Je signale pour les esprits chagrins que je ne suis pas un politique et que l’expression de ma vérité du moment ne sert pas mes opinions militantes mais mon appartenance à la culture européenne que j’aime.


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