A Candida : On se calme.
J’ai dit argutie, et il se trouve que vous argumentez. Expliquez moi : « La protection de la santé, sécurité matérielle, égale accès à la formation professionnelle, représentation et action syndicale »..., sont des droits économiques ?
Mme Delmas Marty a, comme vous, joué sur les mots, et je me suis laissé prendre, comme un amateur que je suis.
Ceci ne m’empêche pas d’essayer de comprendre un texte que l’on me demande d’approuver. Si les auteurs n’avaient pas sciemment écrit un texte obscur, on aurait gagné du temps et de l’énergie.
Il se trouve que ce texte a été rejeté par 55% des voix. Que le pouvoir exécutif passe outre, cela justifierait la révolution.
Voilà un extrait du ’Manifeste de Strasbourg’ publié en 2000, qui donne un aperçu, d’un point de vue juridique, sur cette Europe qui se construit depuis 50 ans. Dites moi si le TCE y changeait quelque chose.
« Hormis quelques mesures d’ordre essentiellement policier dans les Accords de Schengen, rien n’a été entrepris pour unifier ou harmoniser sérieusement les dispositifs juridiques et judiciaires, que ce soit en matière d’enquête ou en matière d’extradition. L’Union européenne a engagé son processus d’élargissement sur des pays d’Europe centrale, mais sans rien prévoir non plus pour protéger son futur espace économique et financier contre la généralisation de la fraude et de la corruption ni contre la pénétration de la grande criminalité organisée. Les paradis bancaires, fiscaux et judiciaires qui minent la démocratie continuent de fleurir en plein cœur de notre continent. (…) En fin de compte, non seulement l’Europe reste un havre de prospérité pour les mafias, les réseaux criminels et la corruption, mais l’absence d’un système juridique et judiciaire harmonisé attire vers ses richesses économiques tous les prédateurs qui connaissent la faiblesse de ses défenses. »