Article interessant qui a au moins le merite de rappeler ce projet ambitieux.
La gouvernance « defaillante » de ce projet, est a rapprocher ce ce que l’on voit chez EADS pour Airbus.
Il me semble que l’Europe est de facto a la croisee des chemins. Ou elle continue a micro manager vu des « etats membres » des projets qui ne peuvent etre le resultat arithmetique de tous les interets qq fois tres contradictoires de ces etats, ou il y a un veritable « gouvernement Europeen », avec une veritable autorite et alors seulement l’on pourra voir l’avenement, non seulement de gouvernance coherente dans des domaines comme l’espace, mais aussi l’on aura la base, le contenant pour une veritable identite Euroepenne au plan politique, chose qui a bien du mal a exister aujourd’ hui a cause des nationalismes recalcitrants.
En d’autres termes, on ne pourra longtemps encore rester a faire le grand ecart entre les etats et leurs interets specifiques, souvent conditionnes uniquement par des considerations de politique interieure plus que par la volonte de construire une Europe digne de ce nom, il faudra se contenter de chamailleries mesquines capables de couler des projets comme Galileo... et bien d’autres, sans parler de laisser des pays comme l’ex Yougoslavie se dechirer sous nos yeux de democrates bien pensants parce que les europeens sont des nains politiques et laisser les autres, Americains entre autres jouer les pompiers, incapable d’actions pratiques dignes du statut economique et moral que l’Europe represente.
Quand au lancement d’Europeens a partir de Kourou, a supposer que cela un « progres » par rapport a les lancer de Baikonour ou de Kennedy, cela se fera sans doute grace aux Russes pour lesquels un pas de tir est en construction en Guyane.
Mais est ce ce que l’on en est encore aujourd’hui au besoin de faire tout « tout seul » pour demontrer je ne sais quelle « superiorite ».
En d’autres termes, la ou les progres significatifs existent aujourd’hui, et ou le « leadership » s’exprime, c’est dans la capacite a integrer, collaborer, construire ensemble.
L’heritage de la Station Spatiale Internationale est significatif a ce titre. Ceux qui menent la dansent ne sont pas les plus gros, les plus forts... et de loin.
Aujourd’hui par leur realisme, par leur approche souple et finalement assez discrete, les Russes sont partie prenante d’une maniere ou d’une autre dans l’ensemble des programmes spatiaux majeurs sur la planetes et specialement ceux lie aux vols habites. Il sont devenus en 10 ans, absoluement incontournables.
SI l’europe, s’en donnait les moyens, elle peut sortir de sa bureaucratie etouffante et devenir l’un des centre de gravite majeur dans le domaine spatial, non pas tant en demontrant qu ’elle peut faire toute seule ce qu ’elle n’ pas voulu faire depuis 40 ans, alors qu ’elle en etait sans doute capable, mais bien en prenant le pouls de la situation actuelle et en federant.
Avec un budget du tiers de celui de la NASA (17 milliard de dollars), l’ESA qui pourtant represente en termes economiques au moins l ’equivalent des citoyens US en Europe, sinon plus, n’ a pas reussi a faire « decoller » l’espace en Europe malgre de beaux succes.
En revanche la Russie avec un budget spatial de beaucoup inferieur a ce que nous depensons pour le lancement d’une seule navette (environs 500 millions de dollars), a non seulement tenu la route, mais reste aujourd’hui notre soutien le plus fiable pur acceder a l’espace, de part et d’autre de l’atlantique.
De plus, si demain, comme on peut le souhaiter, les gouvernants europeens realisent avec leurs opinions publiques que l’espace n’est plus ce « concours de quequette », passez moi l’expression, que l’on a connu du temps de la guerre froide, mais le lieu de la convergence d’urgences absolues, comme la maitrise des solutions ecologiques qui vont « peut etre » sauver cette petite boule bleue, comme l’une des plus puissantes locomotives economiques possibles et necessaires pour relancer la recherche appliquee, mais aussi les applications technologiques, l’emploi de demain sur le plancher des vaches, mais aussi comme le moyen de developper une entente internationale bien plus efficace que tous les traites diplomatiques, en envoyant les meilleurs d’entre nous travailler, vivre, experimenter et decouvrir notre environnement spatial comme nous le faisons aujourd’hui a bord de la Station Internationale et demain sur la Lune, alors, alors nous aurons fait un grand pas pour l’Europe, et un bond de geant pur l’humanite.
Ad astra per aspera !