C’est bien beau de pointer le sophisme « argumentum ad
hominem » lorsqu’on commence sa démonstration par un postulat : « l’homme, c’est sa nature, est un être mauvais et irresponsable ; un loup pour ses semblables et un danger pour lui-même. »
Comment peut-on fait plus mauvaise fois ?
Le but recherché par l’auteur est un des plus simple : légitimer le libéralisme par du darwinisme social.
Sa méthode consiste à utiliser l’ironie qui permet à défaut de prouver, d’imager, de faire passer « un bon moment ».
Nous sommes dans le sophisme le plus grand.
Puisqu’on est dans le sophisme pourquoi me priverait-je ? :
cela me rappelle une démonstration de mon voisin conservateur sur le fait que les inégalités sociales étaient une pure vue de l’esprit, ça vaut son pesant d’or :
« puisque statistiquement il est difficile d’accorder une importance primordiale aux extrêmes (courbe de Gauss, loi des 80/20 ...), les gens sont quasiment tous de même niveau social (classes moyennes) donc il n’y pas d’inégalités sociales »
Dans le même ordre d’idée l’auteur ne nous dit pas plus que cela : « puisque ce que dont j’ai envie est grosso-modo ce que les gens ont envie (hors sdf, ermites, autistes, malades ...) il n’y a pas de raison que mon égo soit supérieur aux autres et inversement puisque seul mon sort m’intéresserait et que donc il ne peut avoir une démocratie d’égo, en conséquence il vaut mieux remettre sa destinée à la »main invisible du marché« plutôt qu’à une fausse espérance démocratique »