Ariane, vous me peinez. Je pense que Parole de Candidat honore la télévision ; le format, la conception peuvent être discutés, évidemment. En d’autres mots, la perfection n’est pas de ce monde. Et l’esprit critique doit s’exercer toujours. Qui serait nourri à cette émission seule manquerait sans doute une part considérable de l’information dont il a besoin. Mais je trouve que TF1 s’honore par le travail qu’elle accompli avec ce programme, en contradiction avec le contexte de « diabolisation » qui lui est opposé par principe et si souvent à juste titre. J’estime que Laurence Ferrari fait un travail convenable, et pour le peu que je comprends en regardant cette émission, personnel et honnête. Je n’en peux plus de la stigmatisation bornée, puérile, de la profession de journaliste, dont le principe peut dès lors s’étendre à toutes les autres professions, semblant justifier l’imprécation et l’invective. Toutes ces choses sont totalement contre-productives dans le débat d’idées, mais terriblement banales dans nos sociétés.
Il est indéfendable de voir toujours et partout, en ceux qui ne partagent pas nos opinions, des ennemis contre lesquels nous estimerions légitime d’employer la raillerie ou l’insulte. En particulier, vous vous trompez lourdement en vous attaquant à des traits physiques de L. Ferrari : c’est assez déplorable et surtout, s’il fallait même écarter cet aspect, cela dénature profondément votre argument, la cause que vous défendez. Votre plume marche à hue et à dia, et c’est bien dommage. Car en tant que partisan de Jean-Luc Mélenchon, je souffre à chaque fois que lui ou l’un de ses partisans commet des abus majeurs qui sont aussi des outrages. Dresser les uns contre les autres ? N’est-ce pas précisément ce que tout rassembleur doit éviter par dessus tout ?
Je vous en prie, portez le message du Front de gauche de manière à ce qu’il soit entendu : vous avez toute latitude, et le talent certainement.