@Fifi Brind-acier
« La privatisation des services publics est dans tuyaux des réformes structurelles, exigées par la Commission européenne pour « booster » la com-pé-ti-ti-vi-té , disent -ils... »
Ne mélangez pas tout avec votre phobie de la Commission européenne, ces politiques sont engagées dans un cadre beaucoup plus large.
« Libéralisation » est le terme politiquement correct pour parler de privatisation. Dès la fin des années 80, les socialistes ont travaillé sur ce qui allait devenir l’« Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) », approuvé et ratifié par les deux assemblées en 1994 dans le cadre de la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cet accord majeur est le cheval de bataille du président de l’OMC, le socialiste néolibéral Pascal Lamy. Le principal objectif est de libéraliser les activités des services (quasi-totalité des activités humaines) dans tous les secteurs, au travers de négociations successives appelées cycles, supprimant un à un les obstacles au commerce (au niveau européen, tout découle de la même logique de l’AGCS de subordonner la quasi-totalité des activités humaines à un impératif marchand de libre-échange : la directive Bolkestein de 2006, la stratégie de Lisbonne, les décisions de Barcelone, le processus de Bologne…). La privatisation prioritaire en France a été celle du secteur bancaire dans les années 90. À terme, la libéralisation des services, notamment les services publics : secteurs de l’eau et de l’énergie ; Services aux affaires ; Communications ; Construction & Ingénierie ; Distribution ; Environnement ; Finances ; Santé & Services sociaux ; Tourisme ; Culture/Sports/Loisirs ; Transports ; Services postaux ; et bien sûr, Éducation. L’AGCS est une formidable machine à détruire les services publics mondiaux. Au travers cet accord, les formations PS-UMP-UDI ont cautionné sans en faire la publicité que tous les services deviennent de simples marchés à ouvrir à la concurrence internationale. Dans cette optique, l’éducation n’est plus un droit, mais devient une simple marchandise. Une perspective orwellienne qui laisse présager à terme une baisse de l’espérance de vie, un retour massif de l’illettrisme, des populations de moins en moins intelligentes et de plus en plus manipulables.