L’histoire médiévale du Crest apparaît comme un fouillis inextricable : Comtes d’Auvergne, Chazeron, Aycelin de Montaigu, Roche-Aymon, Langeac (sans oublier les Beaufort-Canillac en embuscade à Monton et les La Tour d’Auvergne à Saint-Saturnin)... les plus grands noms de la Province semblent s’être disputés la possession de la citadelle. La situation ne s’est stabilisée qu’à la fin du Moyen-âge lorsque les Langeac ont définitivement récupéré le site en même que le titre de Sénéchal.
Mon hypothèse est que la citadelle du Crest dépendait directement du Chapitre cathédral de Clermont et que la famille qui dominait le Chapitre dominait de fait le Crest. On rendait les jugements juste en contre-bas à Tallende qui tenait donc lieu d’annexe judiciaire au Crest.
Au second Age du Fer, la ville du plateau de Corent faisait manifestement fonction de capitale administrative des Arvernes sous la protection militaire du Crest.
Pas besoin d’avoir fait Saint-Cirq pour comprendre qu’une colline au sommet étroit est beaucoup plus facile à défendre qu’un vaste plateau de plusieurs kilomètres de côté.