@ BDarmon
Pour maintenir le joug des hommes sur les hommes, depuis la révélation
du Mont Sinaï, les masses populaires sont galvanisées pour haïr ce
peuple dont la mission originelle est de libérer l’Homme de ses chaînes.
Même Jésus le Juif l’avait compris. Mais pas vous !
Pourriez-vous développer un peu ce que vous mettez derrière ce Mais pas vous !, et ce qu’en aurait compris BHL, merci
C’est une façon de voir que je respecte, mais je ne la partage pas. Ce côté « messianisme universaliste » (détenir la Vérité) me dérange un peu beaucoup, chaque religion issue du monothéisme abrahamique le revendique, et il prend une couleur à a fois mystique et idéologique.
Pour dominer, exercer un joug, il faut être dominant et s’en donner les moyens. Or, le seul épisode « nationaliste » au sens politique dans l’histoire d’Israël c’est le règne de David, suivi de celui de son fils Salomon, soit deux générations seulement. (hormis notre époque contemporaine) .
Perso, je comprends que c’est la vertu des Préceptes de la Torah (comme des autres Paroles révélées, Évangiles et autres) de libérer l’Homme de ses chaînes . Ce qui libère, c’est l’exemplarité, l’impeccabilité * et pas un système politique quel qu’il soit. Si d’ailleurs, la Torah pouvait faire office de Constitution, j’imagine qu’Israël s’en serait immédiatement doté depuis 1948. Or ce n’est pas le cas, cet État n’a toujours pas de Constitution depuis plus de 60 ans
La haine du peuple juif, ne s’est-elle pas construite essentiellement sur cet anti-judaïsme d’Occident ** (les Juifs, assassins du Christ) qui les ostracisait, ou les expulsait, d’Espagne, d’Angleterre et d’ailleurs, quand pire il en trucidait en passant ...
* Empr. au lat.impeccabilis, d’abord attesté au sens de « incapable de faute » puis, chez les aut. chrét., au sens de « incapable de pécher » (Blaise) ; cf. aussi peccable* « qui est capable de pécher ».
** un anti-judaïsme aujourd’hui reconnu dont l’Église porte une grande responsabilité historique : Discours du pape François lors de sa visite à la Grande Synagogue de Rome le 17 janvier 2016
« Au cours de son histoire, le peuple juif
a dû faire l’expérience de la violence et de la persécution, jusqu’à
l’extermination des juifs européens durant la Shoah. Aujourd’hui, je
désire me souvenir d’eux de façon spéciale : leurs souffrances, leurs
angoisses, leurs larmes ne doivent jamais être oubliées. Et le passé
doit nous servir de leçon pour le présent et pour l’avenir. La Shoah
nous enseigne qu’il faut toujours la plus grande vigilance pour pouvoir
intervenir rapidement pour défendre la dignité humaine et la paix ».