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Gemini Gemini 13 mai 2017 17:47

@Yaurrick
Les 100 milliards dont vous parlez, à quoi servent-ils ? Les 40 milliards offerts, eux, sont volés aux travailleurs puisqu’ils sont en fait des baisses de notre salaire socialisé. (les fameuses cotisations sociales). Cela signifie donc, en réalité, une diminution des rentrées de notre système de santé, de nos retraites, de nos allocations familiales, etc.

Quant aux rentiers capitalistes, je ne partage pas votre analyse. S’il est vrai qu’au tout début, un capital est nécessaire, cela fait très longtemps que ce n’est plus le capital qui finance la production, mais bien l’inverse. Les entreprises financent plus les actionnaires que ceux-ci ne les financent.

Je vous invite à étudier notamment https://www.monde-diplomatique.fr/2010/02/LORDON/18789

Enfin, dans le système capitaliste actuel, il est une situation totalement inacceptable : ceux qui détiennent le capital, les riches donc, sont les seuls en réalité à pouvoir décider ce qui est produit, où, comment, et avec qui. Ils ont pouvoir absolu sur les autres, ceux qui n’ont pas de capital : les salariés, qui ne sont que de simples outils pour eux.

Bref, c’est tout simplement un système qui permet à certains, ceux qui ont le capital, de dominer et d’exploiter le travail de tous les autres pour leur principal profit, laissant juste le minimum de miettes nécessaires pour que ce système d’exploitation de l’homme par l’homme perdure.

Ce système est, en plus d’être inique du simple fait qu’un homme ne devrait jamais considérer un autre homme comme une marchandise, totalement anti-démocratique. Car il implique nécessairement que seuls ceux qui ont du capital, peuvent décider de ce qui se produit, où, quand, comment, dans quelles conditions, etc. Et plus ils ont de capital, plus ils ont ce pouvoir. C’est en fait une autre forme de suffrage censitaire, où plus vous êtes riches, plus vous avez de pouvoir.

Cela apparaît de plus en plus clairement quand on voit que les états ne cessent de laisser les coudées franches à ce capital, lui octroyant de plus en plus les moyens de nous dominer à sa convenance. Dans le language moderne, on parle de « libérer », de « déréguler », de « supprimer des carcans », etc.

Bref, je ne partage pas votre avis : le capitalisme est un gros mot, puisqu’il permet l’exploitation de l’homme par l’homme et la domination des puissants sur tous les autres. Dans ce cadre, l’entrepreneur est bien entendu un exploiteur.

Bien sûr, il y en a toujours qui ont un bon fond, qui respectent ceux avec qui ils travaillent, qui partagent correctement la valeur générée par le travail. Mais c’est loin d’être la majorité. Et, surtout, le problème majeur n’est pas qu’il y ait des entrepreneurs. C’est que le capitalisme lui-même est vicié, de par sa structure et son fonctionnement même, et nous mène à notre perte.

Il suffit pour cela de constater à quel point la destruction de notre environnement est massive et continue.

Cependant, rien n’empêcherait pourtant de penser autrement. C’est même un impératif de survie.


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