@ Franck ABED
« En effet, la laïcité promue par le système démocrate et républicain, aujourd’hui mais déjà hier, entend s’appliquer à toutes et à tous dans la sphère publique, indépendamment par ailleurs de la religion des individus. Or ce concept opère une distinction entre les prêtres et les non prêtres. »
Votre déduction est fausse, en cela que le concept républicain ne distingue pas les prêtres et les non-prêtres, vu qu’il ne connaît que des citoyens.
Est laïc ce qui n’est pas clerc (membres du clergé). La notion
de laïcité, émane de cette définition, qui s’est étendue nos seulement
aux non-croyants, mais aux croyants de tous cultes non catholiques. D’une
certaine manière l’Église (par ses représentants cléricaux non-élus par
les laïcs - société civile -) était un État dans l’État, un peu comme le
peuple était un Tiers-Etat.
La laïcité autorise tous les cultes, veille au respect de chacun,
sanctionne les troubles publics aux cultes, et surtout n’enlève aucun
droit aux membres du clergé qu’elle considère comme citoyens à part
entière. Libres à eux (s’ils le sont ?) de participer ou non, à la vie
politique et d’apporter leurs contributions dans le débat sociétal.
Certains prêtres ont été députés comme le célèbre abbé Pierre de 1945 à
1951.
La laïcité n’est pas un obstacle aux religions. Elle écarte seulement
le clergé (non représentatif, sans mandat de la société civile) de l’administration des affaires civiles.
Une grande majorité des français est très attachée à ce
principe républicain.
La laïcité, principe de séparation dans l’État de la société civile et de la société religieuse, distingue donc bien le pouvoir politique des organisations religieuses, ce qui évite et religion(s) d’État, et ingérences communautaristes dans les affaires de l’État.