@ hamid zanaz
En règle générale l’esclave ne choisit pas sa condition, par rapport au croyant (soumis) qui se soumet de lui-même. Il la subit (butin), ou en hérite. Je pense que le vrai sens se rapproche de serviteur, servant, ainsi que le latin le traduisait :
servus (serva au féminin) :esclave, asservi. Servitus : condition d’esclave, servitude. Servitor (oris) : serviteur [des dieux]
Servam civitatem habere tenir une cité asservie
Le mot esclave est plus récent :
Étymol. et Hist. Ca 1175 subst. (B. de Ste-Maure, Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 17065). Empr. au lat. médiév. sclavus « id. » (xes. ds Nierm.), proprement « slave » (viies., Jonas de Bobbio, Vita Columbani, éd. B. Krusch, I, 27) prob. formation régressive à partir de *sclavone « slave » pris pour un accus. et issu du slave primitif *slovēninŭ
« id. » ; la même évolution a eu lieu en gr. médiév. : cf. formes Σ
κ
λ
α
́
β
ο
ς, Σ
κ
λ
α
β
η
ν
ο
́
ς, Σ
θ
λ
α
β
η
ν
ο
ι
́ citées ds FEW t. 20, p. 46b. Le changement de
sens « slave » > « esclave » s’explique par le grand nombre de Slaves
réduits en esclavage dans les Balkans par les Germains et les Byzantins
pendant le haut Moyen Âge. V. FEW t. 20, pp. 46b-47 et P. Skok ds Mél. A. Thomas, pp. 413-416.
http://www.cnrtl.fr/etymologie/esclave