Jésus lui-même a demandé sur la croix à son père « Pourquoi m’as-tu abandonné » La question est pertinente et mérite d’être posée. L’indignation devant le mal est saine et c’est plutôt un signe de santé spirituelle. C’est au contraire la résignation devant le mal qui fait de Dieu un complice du mal.
Les Psaumes sont remplis de cris et d’interpellations jetées à la face de Dieu. Lisez aussi le livre de Job. Job résiste aux explications trop faciles de ses amis que nous entendons bien trop souvent et à continué de demander à Dieu raison des souffrances de l’homme. Job n’est pas un personnage réel, mais ce livre est un sommet de la spiritualité autour de la souffrance.
Jésus nous enseigne que pas un moineau ne tombe à terre sans que Dieu le sache et le permette (Matthieu 10,29). Dans Matthieu 13.28 (la parabole du bon grain et de l’ivraie) c’est un ennemi du maître qui est accusé d’avoir fait le mal. Dieu n’est donc pas complice du mal, mais il prend le temps pour l’éliminer.
La souffrance, c’est le moyen que Dieu a choisi pour briser nos chaînes et nous montrer l’infini de son amour. Parce que le mal existe, il en a pris sa part de la souffrance de l’humanité par amour. Dieu ne nous demande pas de souffrir par des mortifications où d’autres exercices pas très spirituels. Mais la souffrance du monde existe et nous pouvons, à l’image du Christ, en porter le petit bout que nous sommes capables de prendre par amour pour diminuer la souffrance des autres et hâter le salut.
La venue de Dieu sur terre par Jésus marque sans doute le début de la fin des temps ; nous ne savons pas quand cela arrivera. Depuis Jésus, Satan sait qu’il est déjà condamné et fait tout ce qu’il peut pour entraîner un maximum d’humains dans sa chute mais il ne connaît pas les desseins de Dieu pour ces hommes. Si Dieu ne le dit pas à Satan, il ne peut nous le dire, mais nous savons qu’il veut qu’un maximum de personnes soient sauvées. Le salut de Dieu, c’est d’être face à Dieu dans son amour pour l’éternité. Ce n’est pas forcément facile pour tout le monde. Nous avons encore la liberté de refuser cet amour et beaucoup d’hommes le font malheureusement.
Le sacrement de baptême n’est pas un Talisman qui nous protègerait du mal quoiqu’il arrive. C’est une occasion que nous avons de rencontrer Dieu, encore faut-il que nous le voulions. Beaucoup de baptisés préfèrent encore leur tranquillité et contribuent, au minimum par leur passivité, à répandre le mal. Le mal ne peut se combattre qu’en répandant le bien autour de soi.