Je suis en train de lire « Les choses humaines » de Karine Tuil, il est question d’un viol perpétré par un jeune de bonne famille qui avait tout pour réussir et qui devient à l’issue d’une soirée de beuverie et de prise de drogue, coupable d’un viol (ses compagnons étudiants avaient proposé comme enjeu de bizutage de ramener la culotte d’une fille). Ses études sont compromises, à la suite d’un autre épisode de violence sur la fille qu’il a violé, il se retrouve emprisonné et doit subir lui-même les violences des autres détenus.
Il y a plusieurs aspects sociologiques, dont les relations de pouvoir dans certains milieux avec les couchages imposés ou consentis voire proposés par intérêt ( ce livre mentionne les affaires récentes Lewinsky, Weinstein, Strauss Kahn, metoo etc).
Tout ça est très dur, et il y a le procès, tous les détails intimes sont exposés au public, détails que le violeur et la victime doivent énumérer devant l’assistance, la juge demandant pour chaque acte des précisions, répercutées sur les réseaux sociaux, qui en profitent pour « descendre » la mère et le père du violeur.