Je crains fort que votre lettre passe directement à la poubelle de la majorité des députés, ceux ci ayant déjà des réponses toutes faites à vos remarques.
Par exemple, un de mes frères, qui ne s’en remet qu’au discours officiel car ayant l’avantage de ne pas avoir à se poser de questions dérangeantes pour son « confort » de vie, me soutenait, sans rire, que le recul était acquis en raison du nombre de vaccinés dans le monde. Comme si, finalement, il existait une forme de super métabolisme humain constitué d’une masse critique d’humain permettant de s’affranchir des contraintes du métabolisme d’un seul humain. C’est à dire, de connaitre l’évolution statistique des effets secondaires à long termes par le nombre et non par le temps.
Je ne lui ai pas demandé d’où vient cette surprenante théorie, mais il en était convaincu.
Mais le résultat est que cette théorie surréaliste lui permet de balayer toute votre argumentation, car l’obligation vaccinale à l’intérieur d’une même communauté peut être effectivement invoquée au nom de la responsabilité sociale, sous condition d’avoir la preuve de sa nécessité et qui implique un rapport bénéfice/risque sans appel, sans contestation possible par rapport à tout autre choix de lutte contre l’épidémie, car ce n’est que l’incertitude du bénéfice/risque qui peut laisser totalement libre tout un chacun vivant dans une même communauté quant au choix de se faire vacciner ou non. La légitimité démocratique d’une loi se faisant toujours sur la base de la nécessité pour garantir les libertés publiques.
Car il ne faut pas confondre liberté individuelle et liberté collective, publique, le sens de la relation étant inversée,tout simplement parce que la liberté publique consiste à définir le cadre des libertés individuelles de telle sorte que la liberté de l’un ne se fasse pas au détriment des autres. Principe qui n’est malheureusement pas du tout appliqué dans les faits, puisque par définition, cela interdit le principe d’exploitation d’autrui à son profit, qui est la base fondamentale du système capitaliste dominant, mais qui n’en demeure pas moins invariable fondamentalement, c’est à dire, dans ses conditions d’existence.
Il est facile en théorie de balayer les arguments de ceux qui veulent imposer la vaccination dans l’état actuel des connaissances, mais en pratique c’est difficile, car celui qui détient le pouvoir a toujours l’avantage, celui de détenir la force publique et que s’opposer à elle, demande un engagement politique moyen à fort et qui ne peut toucher une majorité de citoyen d’un pays que lorsque les conditions s’y prêtent, c’est à dire, lorsqu’il n’y a pas d’autres choix possible, sinon de mourir. Or, en l’état actuel, le vaccin est présenté par une majorité de médecins comme synonyme de vie. Etc...