@ Serge Guégan
Je suis d’accord lorsque vous dites que ce qui va etre déterminant, c’est la capacité de chacun à modifier son comportement sans en attendre de récompense gratifiante à court terme.
Cela paraît difficile dans un monde rongé par la compétition ou chacun ne fait que rechercher les actions pouvant lui attirer le plus d’admiration possible de la part de ses amis et parents.
En particulier, lorsque les parents ont été conditionnés par un monde productiviste où la consommation de viande est vue comme une conquête sociale sur laquelle il n’est pas question de revenir, nous risquons avec eux un fossé d’incompréhension, voir un conflit.
Nous risquons les moqueries de nos collègues de travail, une certaine froideur de la part de nos amis... Alors que les mêmes applaudissent et se pament d’admiration lorsque nous affichons une consommation d’énergie déraisonnable (voyage en Taïlande, barbecue avec une énorme pièce de boeuf, grosse voiture,...).
Mais est-ce que être moral, ce n’est pas justement accomplir des actions qui ne nous valent pas nécessairement d’admiration de la part de nos voisins ? D’accomplir seulement ces actions parce que nous avons la conviction qu’elles sont utiles et justes ?
A ce propos, tacler comme vous le faites l’auteur de l’article relève un peu de la compétition intellectuelle. Vous n’exercez pas ainsi une bonne influence sur lui, parce que vous blessez son orgueil et stimulez sa jalousie.
Je crois que ses intentions sont bonnes, même si je ne suis pas d’accord avec tout ce qu’il dit. Il n’est pas nécessaire que les bonnes idées soient toujours défendues par les gens les plus brillants. je pense surtout qu’elle ne doivent pas être un prétexte à compétition et à jalousie intellectuelle. Il faut les encourager, quitte simplement à les nuancer un peu.