La manœuvre, rendue possible par l’étroitesse des liens entretenus avec Martin Bouygues, propriétaire de TF1, confirme la volonté du nouveau pouvoir de maîtriser les médias.
Il aurait mieux valu écrire, dans cet article superfétatoire mais néanmoins bien écrit, la phrase suivante.
l’étroitesse des liens entretenus avec Martin Bouygues, propriétaire de TF1, alimente la main-mise quasi-totale du lepéniste honteux sur les médias.
En effet, qui doute aujourd’hui, du fait que Sarko tient en laisse tout les médias ?..Cela était patent depuis le renvoi de Genestar.
Un directeur de mag est renvoyé pour avoir fait son boulot.
En l’occurence, un acteur majeur, un journaliste et un homme qui fait son travail.
On aurait dû voir, normalement, tous les canards en grêve, tous les directeurs de canard demandant RV à Matignon, tous les Unes tirer à boulet rouge sur ce qui était un écrasement direct de la liberté d’expression, une manifestation on ne peut plus agressive et illégitime du « fait du prince » contre LE pouvoir aujourd’hui.
Que croyez-vous qu’il arriva ? LE pouvoir s’est tû, il a murmuré comme d’ordinaire, relaté, commenté ce qui a été bien vite transformé en scandale habituel ou l’annexe - l’histoire de couple - est devenu le central.
Je crois qu’on ne peut douter de l’admiration que portent la plupart des journalistes au Canard Enchainé, symbole de l’indépendance de la presse au service d’une investigation impitoyable, et d’une réflexion toujours poussée et décapante sur les pouvoirs qui menacent la presse comme le citoyen.
En conséquence de quoi, l’eau est restée désespérément calme non pas par adhésion des journalistes au coup de force de Sarko, non. Ils ne manquent de courage, pour beaucoup, ni de lucidité. Sauf évidemment ceux qui préférent la patée plutôt que la dignité, comme Benhamou, ou celle du Fig, dont je ne me souviens plus le nom.
Mais ce n’est pas la majorité des journalistes, qui font un boulot de plus en plus dur, précaire et mal payé, sans concession dans leurs idées,pour ceux qui les pressurent et les écrasent.
Ceux-là, oui, ont écrasé la presse et continuent. Ce sont les patrons, les PDG de presse et les actionnaires.
C’est-à-dire ceux qui ne connaissent d’un canard le prix à l’unité, le prix de la seconde/pub, le prix d’une page-pub, le nombre d’acheteurs de tel canard quand il a réussi à montrer la photo de la princesse écrasée, défigurée dans sa voiture explosée sous un pont de Paris.
Ceux-là l’information et la citoyenneté ils les prennent comme des pis-aller, des trucs à supporter comme les indispos mensuelles de leur nana. En attendant le vrai truc, ce pourquoi un canard, une téloche sont fait : ramener l’argent. Cirer les pompes du pouvoir, de tous les pouvoir, ils adorent. Ils savent qu’après, ça tombe.
Pour ceux-là, le mieux est d’accoler l’échine idéologiquement invertébrée avec le trash.
Faut que ça saigne, que ça bande et que ça pète les plombs dans les pages. C’est comme ça que ces putains de canards rapportent et plus encore à tous ces « patrons de presse », « capitaines d’industrie », "magnat des médias - ah, l’imagination du journaliste larbin pour saleur ses maitres !.. - tous ceux-là, toute cette racaille farcie de stocks, de yachts, de golden, de boucliers, de niches et autres marchandises pour hydrocéphales heureux de leur bavoir, ceux-là ont dit NEIN ! NEIN Monsieur le journaliste, vous ne crachez pas MONZIEUR Sarkozy ! Genestar n’avait qu’à faire comme d’hab, lever la patte et demander la permission.
Sans rigoler, ce qui se passe est sans précédent.
La presse audio, visuelle et papier est quasiment sous-contrôle total.
Même les petits vieux gavés à la télé à huit heures du mat, dans les lit anti-escarres, farcis aux tranquilisants, qui plantent leurs visages blêmes déjà de la mort qui vient doucement, le savent.
Ils préfèrent, eux, que Sarkozy continue à jouer dans leur Croisière s’amuse éternelle, que leurs pauvres têtes déroulent ; ils souhaitent que toujours Sarkozy reste si délicieusement méchant, dans ce Dallas qu’est devenu ce pays, ces gens, qu’avant, dans le temps, dans l’histoire où ils vivaient encore, on appelait France.
Moi je suis vivant, pour le pire et le moins mauvais. Et je tiens à ce que ça dure. Je veux garder mes yeux ouverts dans ce monde écoeurant, pour ne pas en prendre encore plus sur la tronche, de cette vase éooeurante que tous les Sarkos petits et grands s’évertuent à nous balancer dessus.
Comme si nous avions quelques chose en commun avec leurs désirs formatés et leurs pensées désespérement marchandes, avec leur autoritarisme infantile et leur fascisme instinctif de bêtes égarées dans des corps d’hommes.
Non, c’est décidément indigne, ce qu’il se passe, alors qu’il y en a eu qui sont morts pour ces libertés que l’argent accouplé au pouvoir, accolé à l’argent, dans leur incestueuse et tyrannique embrassade spéculaire, nous arrachent lentement.
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