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ddacoudre ddacoudre 29 mai 2007 22:59

Est-ce la sympathie pour ce groupe, ou l’empathie pour ce drame, toujours est-il que chacun ignorant la réalité des faits assaisonne à partir de sa propre existence et de sa sensibilité le feuilleton médiatique qui à fait un excellant tabac et a tenu en haleine tous nouveaux venus à « Détective » cette revue spécialisé dans les affaires criminelles. Cette revue ne concernait qu’un nombre relatif de lecteurs, tout comme il n’y a qu’un nombre relatif d’accro aux assises. Sauf que depuis l’avènement d’un discours politicien sur l’insécurité il ne sait pas passé une année sans que les gouvernants ne souscrivent à cette tendance paranoïaque de donner en pâture médiatique une affaire émotionnellement sensible pour justifier de leur efficacité dans la lutte contre l’insécurité. Ainsi au fil des années une rubriques des faits divers a été créée et existe sur toutes les chaines télévisuelles, les radios et les journaux. Tous relatent la même information en boucle, comme s’il n’y avait sur les trois millions et plus de crimes et délits que celui qui est présenté. Naturellement aucune information complémentaire permettant un jugement circonstancié n’est donné, car ils ne sont pas chargé d’éduquer la population mais de faire de l’audimat pour recevoir le maximum d’argent publicitaire ; sinon pourquoi sur la quantité de faits, choisir le même (au cas où vous seriez perspicace il en est de même en politique et autres, c’est unicité de l’information avec une pluralité de « diffuseurs » et cela ne donne pas la pluralité de l’information). De la sorte l’auditeur ou lecteur reconstitue ce qui l’arrange à la hauteur des ses connaissances ou de ses ignorances, à hauteur de son "moi ». Il faut savoir que dans la perception d’une souffrance la partie du cerveau qui s’active n’est pas la même pour celui qui la vit et celui qui en exprime l’empathie. Ainsi donc pas une surenchère constante les gouvernants depuis plus d’une vingtaine d’année accroissent les systèmes punitifs pour répondre aux souhaits des associations de victimes. Victimes qui sont bien fondées dans leur souffrance, mais ce n’est pas d’elle qu’il faille attendre une clarté de jugement, car lorsqu’elle réclame justice il faut entendre vengeance. Ainsi donc la mort est devenue un feuilleton dramaturgique journalier rentable où il est difficile de faire le trie entre, l’entrainement théâtral médiatique, et la réelle empathie.qui ne trouve sa source que dans l’existence de chacun, et peu caché d’autres raisons qui trouve dans cette dramaturgie son expression. Ainsi ce drame passionnel le plus banal du monde n’est devenu l’objet de débat que du seul fait de la tendance voyeuriste et de charognards que nous développons par tous les « réalities shows ». Nous allons Même chercher les morts à l’étranger quand il n’y en a pas assez chez nous. Naturellement dans cette structuration de l’information il ne faut pas être dupe, ce n’est pas un acte gratuit, mais bien le rappel permanant d’une insécurité qui en appelle à l’acceptation de force de police voire à la constitution d’un état policier. Compte tenu de la permanence de l’information dramaturgique, où chacun peut considérer que le même événement peut lui arriver, s’il nous fallait vivre avec cette angoisse de tous les risques que nous côtoyons, ce ne sont pas les risques qui nous tueraient, mais l’angoisse. Ainsi cette information comporte sa propre nocivité en véhiculant une information paranoïaque où elle invite chacun à se sentir concerné, parfois à se reconnaître dans l’événement par une théâtralisation au plus prés de la réalité. Il en fut donc ainsi aussi pour le drame d’une passion amoureuse sauf que si Roméo à échappé à la mort il n’a pas échappé à la connerie humaine des suiveurs bêlants médiatiques où beaucoup trop se sont crus devoir ajouter une tirade dans le grand théâtre « audimatique ». Heureusement que les prisonniers sortent car lorsqu’ils ne re présente plus un danger pour la société il n’y a aucune raison de les maintenir dans un milieu criminogène, sauf à être un potentiel criminel qui cache son désir mortel derrière son désir de justice en voulant voir occire ceux qui leur ont nuis, et dénis une humanité aux autres. Il en oublie parfois, ce qui est humain (ce serai trop long à expliquer le mécanisme cérébral), que laisser libre cours à la haine qui les habite à un moment donné, ferai de certain d’entre eux des criminels pires que ceux qu’ils condamnent. Le crime n’est que social et punir le criminel ne supprime pas les événements l’ayant engendré. J’ai trouvé ton article plein de bon sens et de justesse, ce qui manque généralement le plus aux passionnés et c’est bien normal. Ton article me donne l’occasion d’en écrire un qui est l’objet d’un chapitre d’un de mes essais Science et violence. Tu pourras le lire si tu le désires.


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