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LeMerou 18 décembre 07:07

@Vincent Delaury

Bonjour, 

Alors que dire ? votre post sur une toile et son auteur est pour le moins dithyrambique c’est à chaque fois ce qui me désole franchement dès que le sujet de l’art est évoqué.

Qu’est ce qui justifie un tel enflammement des mots ? Il est vrai que le monde de l’Art est un petit entre-soi, dans lequel il convient d’être le plus volubile possible, employant force de qualificatifs pompeux. Est-ce obligatoire pour tenter d’extraire un artiste du creuset ?

Personnellement, depuis longtemps j’aime l’Art mais sans être exalté, oui j’avoue humblement avoir été parfois stupéfait par certaines oeuvres dont le « réalisme » peut être saisissant, surtout au vu de l’époque ou elles ont été conçues.

Que dire de la toile objet de votre post ?

Selon moi une toile se juge par le coté émotionnel qu’elle dégage sur le spectateur, tout dépend aussi de la classe sociale de ce dernier et c’est important, car soit cette dernière est « intimiste » c’est à dire destinée à un petit monde « d’initiés » soit elle est destinée au plus grand nombre et là l’émotion n’est plus la même.

Notons que l’émotion dégagée est aussi intimement liée à la technique du peintre. Ainsi une même représentation faite par un « Maître » une personne en fait qui par l’expérience maîtrise son sujet et une autre possédant moins d’expérience, peut être complètement différente. Certes il y a eu des génies en peinture venant contrarier mes affirmations, mais M. WATTEAU n’en fait pas parti à mon avis, cessons de voir ce qui n’est pas.

Concernant la restauration, je suis assez partagé, je sais que la technologie actuelle permet de retrouver ce qui fut employé comme pigment, et qu’il peut être aisé de les restituer et en théorie d’effacer les affres du temps. Je dis en théorie, car il se peut aussi que cette restitution ne reflète plus vraiment l’oeuvre originelle.

Une toile est elle éphémère alors ?

A mon sens sûrement. Mais lors des restaurations comme celle ci est enlevé la « patine » du temps, peut être que cette dernière est plus importante par l’emploi de matériaux de moindre qualité par le peintre, alors que d’autres bien plus ancienne ne nécessite presque rien pour subsister.

Bref sur l’image avant/l’après je suis dubitatif. Doit on restaurer à ce point ? Ne laissant plus au spectateur la possibilité d’imaginer ce qu’elle était ? Chacun l’imaginant différemment.

Je conclurai que pour moi ce tableau est assez « banal » tout de même, (même techniquement), c’est simplement un pierrot peint dans une situation, apparemment une constance chez ce peintre.

Je suis assez d’accord avec le commentaire du Louvre à son sujet, s’interrogeant sur le fait que ce dernier s’assimile plus à une affiche de spectacle (malgré sa taille). J’ai tout de même sourit par la force des mots et certaines comparaisons que vous avez fait pour tenter de l’extraire de cette banalité, c’est tout un art aussi. Alors merci.

le Pierrot demeure un comédien sans réplique (c’est un taiseux, réduit au silence) et une peinture sans pareille.


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