C’est à la bataille de Tolbiac, livrée près de Cologne en 496, que Clovis promit à Dieu de se faire chrétien, s’il était victorieux.
Voilà un marché peu glorieux pour Dieu et un motif de conversion peu recommandable pour une religion. Cela peint bien ce qu’était l’esprit néo-chrétien.
Clovis fut baptisé avec 3.000 soldats, subitement convertis, dans la basilique de Reims en 496, le jour de Noël.
C’est par des forbans comme Clovis que la royauté et le Catholicisme furent introduits et soutenus dans la Gaule.
Ce chef de pirates germains, dont saint Rémi fit un Chrétien et dont l’Église romaine se servit pour combattre les gouvernements des Wisigoths et des Burgondes, qui étaient ariens et féministes, fut appelé par les évêques du 5ème siècle, dans le seul intérêt de leur autorité pontificale, à ravager la France et à s’enrichir des dépouilles des Gaulois.
Et cet assassin de toute sa famille fut traité par l’Eglise presque comme un saint. Il fut le Constantin du Nord.
Les historiens officiels, comme Henri Martin, disent de Clovis qu’il était « actif, rusé, ambitieux, doué de qualités supérieures, pieux, vaillant, glorieux, mais cruel et perfide ».
Quand on est criminel, cruel et perfide, comment peut-on être doué de qualités supérieures ?
C’est à Clovis que l’on fait remonter la promulgation de la loi Salique, à tort, car cette promulgation n’eut jamais lieu.
C’est lui qui commença à prendre le nom de Franc et à appeler la Gaule France. Par franc, il entendait affranchi des principes, des lois, de la morale du régime antérieur à lui. C’est de son temps qu’on remplaça l’ancienne justice par les épreuves judiciaires par l’eau bouillante et le fer rougi.
LA CONVERSION DE CLOVIS
Le premier Christianisme régnait dans la Gaule depuis longtemps, puisqu’il avait eu ses martyrs.
Quant au second (le Catholicisme), il n’y avait pas encore pénétré.
On savait que le premier avait pour fondateur Pierre et le second Paul. C’est peu à peu que le second s’infiltra dans le premier, lui prit ses doctrines (en partie), copia et dénatura ses Évangiles, et substitua un clergé masculin au premier sacerdoce des Prêtresses, appelées alors diaconesses.
Or voilà que la légende de sainte Geneviève nous dit que Clovis éleva une église consacrée à Pierre et Paul. Et cela, sur le conseil de Clotilde, qui était chrétienne et catholique, disent les historiens de France. Ce n’était donc pas la même chose.
Nous voyons dans ce fait un indice révélant l’état des esprits de ce temps.
Les gens ignorants ne savent pas qui a raison de Pierre ou de Paul. On a tant glorifié Paul qu’on a fini par croire à son mérite. Alors, exploitant le doute, l’Église, pour se faire accepter, crée une opinion neutre, qui s’appuie sur les deux apôtres dont on réunit les noms.
Mais les féministes johannites ne s’y trompent pas. Elles rejettent Paul et n’acceptent que Johana (devenue « Saint-Jean ») et son fils Pierre.
La basilique romaine de Reims, où Clovis reçut le baptême des mains de saint Rémi (25 décembre 496), ne pouvait être alors qu’une église johannite ; il n’y en avait pas encore d’autres dans la Gaule. Mais on s’emparait de ces églises et on les transformait. Elle fut bâtie en 401 et dédiée à Marie, avant l’introduction du Catholicisme en Gaule.
La basilique romaine de Reims fut détruite par un incendie au 11ème siècle, puis reconstruite avec les aumônes de dix diocèses. Reims était la métropole de la province de Gaule Belgique ; elle avait remplacé le centre théosophique appelé « Médiomatrice ». Par la suite, cette cathédrale s’est appelée Notre-Dame. C’est que, depuis le Concile d’Éphèse (431), dans lequel on avait déclaré que Marie devait être appelée Mère de Dieu, les masculinistes mettaient partout des Notre-Dame pour amener à leur cause, par cette confusion, les partisans de l’ancienne Marie, si longtemps vénérée.
C’est ainsi que Clovis bâtit à Paris une église métropolitaine à Notre-Dame, à la pointe de la Cité. Il en posa la première pierre ; son petit-fils Chilpéric l’acheva. Cette église était bâtie sur l’emplacement d’un temple druidique.
Après l’invasion du Catholicisme, le régime qui devait durer (le régime actuel) commença par deux anomalies : l’anarchie sacerdotale, l’anarchie royale. Non seulement ces deux autorités ne se connaissaient pas, dans la première Église, mais les divers membres dont elles étaient composées ne les reconnaissaient pas eux-mêmes. Ces deux pouvoirs naissants tendaient chacun à dominer exclusivement.
Comment les chefs gaulois devinrent-ils catholiques ?
On nous dit que ce fut à l’instigation des femmes qu’ils adoptèrent cette religion nouvelle, sans doute de celles qui, assez faibles pour écouter les insinuations perfides des moines hypocrites, courbaient la tête pour recevoir d’eux l’eau du baptême.
On se servit d’elles pour faire plier le front du fier Sicambre.
On sait assez le rôle donné à Clotilde, femme de Clovis, qui aurait exigé que son mari se convertît au Catholicisme.
Mais c’est l’histoire écrite par les prêtres qui nous raconte cela, rien n’est moins prouvé.
On nous raconte aussi qu’une sœur des empereurs Basile et Constantin, mariée à un grand Kniaz de Russie, nommé Vladimir, obtint de son mari qu’il se fit baptiser. Dans le même temps, Miécislas, duc de Pologne, fut converti par sa femme, sœur du duc de Bohême. Les Bulgares reçurent ce culte de la même manière. Gisèle, sœur de l’empereur Henri, fit encore catholique son mari, roi de Hongrie. La même chose fut dite en Angleterre de l’influence des femmes, mise à profit par les moines pour faire des conversions. Tout cela est faux, c’est une façon d’expliquer le mouvement chrétien, en le confondant avec le mouvement catholique pour le mettre à l’avoir de l’Église masculine.
Il ne faut pas oublier que ce ne fut que l’an 325 que la secte catholique, qui avait complètement dénaturé le Christianisme depuis Paul, s’installa en maîtresse à Rome.
Ce n’est qu’au 5ème siècle qu’elle pénétra en Gaule ; elle ne conquit la Suède qu’au 9ème siècle et il lui fallut mille ans pour envahir la Russie. Donc, toutes les histoires de conversion de rois sous l’influence de leurs femmes sont fausses. Les femmes étaient les ennemies des prêtres et non leurs auxiliaires.
Rappelons enfin que Clovis s’appelait en réalité Lodoïx, nom devenu Ludovicus, puis Louis ; mais, devant ce nom, il mettait le titre Kaï (conquérant mâle, ennemi des femmes). Rappelons que « Kaï » a fait Caïn et que, chez les Latins, en mettant le « K » devant « Esar » (le mâle), on avait fait César, ce que les Allemands écrivent K-aiser.
Donc, Kaï-Lodoïx, devenu pour les modernes Clovis, était un roi qui affirmait par son titre ses convictions masculinistes et sa haine de la féminité et du régime qui avait consacré son autorité.
NB : Voici un faits sur lequel la légende de sainte Geneviève (422-512) jette une lumière inattendue.
Elle nous dit : « cinq ou six mois après la défaite d’Attila, Mérovée, roi des Francs (Saliens), vint assiéger Paris, encore au pouvoir des Romains. Le siège durait depuis quatre ans quand Mérovée s’en rendit maître. »
Alors, comment se fait-il que Geneviève régnait à Lutèce quand Attila s’en approcha et qu’elle y exerçait une autorité morale suffisante pour intervenir dans les faits de guerre et pour protéger la ville ? Et comment cette ville dans laquelle règne une femme gauloise est-elle assiégée par Mérovée, 3ème roi de France ?
C’est évidemment qu’il y avait séparation des pouvoirs : le spirituel (féminin) et le temporel (masculin).
C’est qu’il y avait deux Frances : celle des Saliens masculinistes, dont Mérovée est le petit roi et qui n’a qu’un tout petit territoire à l’Est, et celle des Ripuaires féministes, qui reconnaît le pouvoir spirituel et qui est allié à ceux qui occupent le reste de la Gaule, y compris Paris.
Voilà ce qui va nous expliquer l’histoire de France, qui ne sera qu’une lutte de sexes : les masculinistes et les féministes : l’une qui veut la Vérité et le Bien, l’autre qui veut l’erreur et le mal ; l’une qui va produire des persécuteurs, et l’autre des persécutés.
Les historiens masculins ne nous parleront jamais que des Francs Saliens (les masculinistes), ils tairont ce qui concerne les peuples féministes de la Gaule. Et toute cette primitive histoire de France ne sera que l’histoire du petit parti des révoltés saliens, affranchis de la morale, de la raison, du devoir et de la soumission au Droit divin de la Déesse-Mère, ce qui nous est révélé par cette phrase : « Qui t’a fait roi ? »
Il y a donc une autre histoire de France à faire, celle des peuples légitimes de la Gaule Celtique, vaincus, après de longues luttes, par les révoltés illégitimes.
Et cette histoire fut si glorieuse que, malgré tous les efforts faits pour la cacher, nous trouvons encore assez de documents pour la reconstituer.
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