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ddacoudre ddacoudre 14 septembre 2007 23:11

Bonjour.

Je ne pense pas que la justice doive être indépendante du pouvoir politique, cela ne signifie pas avoir des homme politique qui échappent aux rigueur de la loi. Je veux seulement dire que il n’y a pas de structure qui puisse être au dessus du pouvoir du peuple, et le peuple choisi les hommes politiques qui vont diriger le pays en leur nom le temps des diverses élections. Ensuite que la complexité des relations humaines qui vont du « coquinages » aux cousinages en passant par la probité et tous ses synonymes colore la nature des relations du politique avec cette institution.

Pour autant cela ne lui donne pas le droit de réclamer son émancipation du pouvoir politique. Si des problèmes subsistent il y a la liberté d’expression pour le dire. Nous avons donné dans ce registre en émancipant la banque européenne et maintenant c’est le pouvoir économique qui dirige l’Europe, pendant que les politique font de la figuration ou s’occupent des faits divers.

Si les hommes politiques ne sont pas vertueux, c’est peut-être que ceux qui les élisent ne le sont pas non plus, car généralement l’on choisit toujours ceux dont l’on se sent solidaire par ce que quelque part il nous ressemble.

Au delà du seul cas de l’article, pour ce qui est de l’instrumentalisation du fait divers nous le devons à la disparition du débat politique idéologique, au développement thématique du sécuritaire dont Le Pen s’était fait l’apôtre relayant à la fois une réalité tout en spéculant sur les peurs et ostracisme.

Et comme ce thème devenait un fond de commerce électoral porteur la droite y a fait son entrée en vu des élections de 2002 et la presse ainsi que les médias ont suivit par profit ou connivence. Les français eux ont emboité le pas face à l’instrumentalisation théâtrale la plus pernicieuse, celle où l’on sait par avance que personne n’y résiste, l’affect touchant à l’empathie pour le plus faible et le plus vulnérable.

Ce n’est pas à vous que je vais apprendre que de tous les temps des personnes étaient accrocs des faits divers, soit en fréquentant les assises soit en lisant Détective. Sauf qu’aujourd’hui détective c’est au quotidien, vendu par tous les médias pour servir les intérêts de ceux qui se livrent au jeu de la manipulation de l’opinion public.

Car si l’on veut du spectacle scabreux et gore il faut aller dans les favélas des grandes villes d’Amérique du sud, dans les ghettos américains ou des enfants sont certes des victimes, mais également des truands juste à l’âge de raison. Si l’on veut s’apitoyer sur le spectacle de la déchéance il faut aller à New Dehli on y meurt sur le trottoir dans l’indifférence tous les jours, pas seulement l’hivers comme chez nous quand l’on est SDF. Si l’on veut se délecter de la misère des autres il y a bien pire et en nombre ailleurs.

Alors quand tous les jours à petite dose, à dose homéopathique l’on nous glisse toujours plus de fait divers en temps d’écoute ou d’antenne que d’info socio économique, politique ou scientifique domaine où presque tous les jours il y a une découverte, est-ce la population qui l’a voulu ou le lui a-t-on inculqué au point qu’elle en est devenu accroc ou additive.

Cela me rappelle le veilleur qui circulaient dans les rue de Paris la nuit une lanterne à la main en disant brave gens dormez tranquille je passe.

Français dormez tranquille la police veille.

Ceci n’ôte rien à la douleur des victimes dont elles retirent le réconfort d’un soutient, mais combien restent dans l’anonymat.

Enfin si nous devions nous solidariser de tous les drames il deviendrait impossible de penser à autre chose, c’est pour cela que tant d’hommes politiques qui vivent intégralement leur fonction ont tant recours à « la médecine », pour ne pas dire ont en deviendrait fou.

Mais ce qui me désespère c’est quand sur des brides d’infos, sur des faits tronqués les auditeurs fabriquent à partir de leur vécu ou de leur fantasme l’histoire d’un drame qu’ils n’ont pas vécu et dont ils ignoreront toujours la vérité.

Pourtant c’est sur ces amalgames qu’on leur suggère de se forger leur opinion et éventuellement de s’ériger en juge public toujours au côté de la victime.

Je vais le redire d’une manière plus primaire qui trouverait sa place dans Charlie hebdo. Le rôle important de l’information, dépasse de loin son seul rôle d’organe informateur, et dans un monde où l’on se personnalise aussi par leur intermédiaire, à vendre de la « merde » tout le monde veux devenir Caca. Mais comment le savoir ? Une histoire l’illustre. Deux hommes discutent sur un trottoir et s’arrêtent. - « tu crois que cela en est ? - Je ne sais pas. Un des deux mais le doigt dedans et goûte. - Oui ceci en est ! - Et bien on a bien fait de ne pas mettre le pied dedans ! » Cette histoire illustre la régression où nous sommes, encore contraints aujourd’hui de mettre le doigt dedans pour nous rendre compte quand cela en est afin de ne pas y patauger.

Cordialement.


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