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Dolores 11 décembre 2007 16:46

Le monde est tombé sur la tête ! La société se veut bien-pensante, elle est en réalité puritaine et hypocrite. On peut à juste raison s’inquiéter en ce qui concerne la jutice et la présomption d’innocence mais on devrait aussi s’inquiéter pour la démocratie. Je pose la question : un état qui veut conserver « sous clé » pour une durée indéterminée des condamnés qui ont fini leur peine, sans raisons concrètes, n’est-il pas un état où règne l’arbitraire et revèle par là même une absence de démocratie ? N’est-ce pas là un retour aux « lettres de cachet » et à la condamnation sans motif, au désir du « Prince » ? On va maintenant juger les irresponsables et maintenir en prison des gens qui ont purgé leur peine.

Nous assistons à une surenchère de la victimisation qui entraine de plus en plus de réponses inappropriées. Les victimes -le plus souvent les parents de victimes- attendent 3 choses : que le meurtrier avoue et explique,qu’il se repente et demande pardon, et enfin que la condamnation soit très lourde et si possible difinitive. Sur le plan humain c’est compréhensible, mais il est étonnant que l’on puisse espérer d’un meutrier qu’il se conduise de la façon que les victimes souhaitent. Sur le plan de la justice c’est différent, elle ne fait que sanctionner un acte par des peines prévues dans le Code Pénal au nom de la société. Les parents veulent la vengeance, la société une punition en rapport avec l’acte. Or, aujourd’huy il semble qu’on veuille confondre les rôles.

Les « psy » seraient amenés à déterminer la dangerosité potentielle et future d’un individu pour le maintenir arbitrairement en détention. Accepteront-ils sans violer le serment d’Hyppocrate qui leur enjoint de ne pas nuire ? De plus je n’ai jamais entendu dire que la psychiatrie ou la psychologie étaient des sciences exactes mais au contraire de sciences humaines très faillibles.La décision des juges serait basées sur des impondérables déterminés par des supputations de « psy ».Cela me paraît inconcevable.

La France vient de faire l’objet d’un rapport européen sur l’état de ses prisons où les conditions de détentions y sont jugées « inhumaines et dégradantes » en particulier en ce qui concernes les soins de santé aux détenus. Je me demande s’il ne serait pas plus intelligent, plutôt que de prolonger la détention une fois la peine purgée, d’obliger le condamné à suivre un traitement en prison au lieu d’attendre qu’il sorte pour l’imposer. Au moins cela diminuerait peut-être les risques de récidives puiqu’il aurait eu 5,10,15,ou 20 ans pour se tenter de se réhabiliter. Alors qu’actuellement il ressort dans l’état où il est entré(ou pire) et se retrouve livré à lui-même. Mais évidemment pour cela il faudrait des médecins dans les prisons et il ne semble pas que ce soit à l’ordre du jour. On ressent une oppression croisante avec l’extension des mesures sécuritaires auquelles nous sommes tous soumis en permanence.Il y aurait là aussi matière à débats.


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