Elle illustre simplement ce que vous racontez, et explique le fait que je termine ma carrière avec un retard d’un échelon par rapport à d’autres collègues qui ont fait preuve de plus de servilité sans doute. Un échelon de fin de carrière ça peut rapporter gros, surtout si l’on espère une retraite de quelques dizaines d’années !
Votre témoignage est extrêmement révélateur de l’état d’esprit des enseignants. Si je vous suis, vous vous plaignez de terminer votre carrière avec un retard d’un échelon par rapport à d’autres collègues, et vous en concluez qu’ils auraient fait preuve de plus de servilité.
Etes-vous conscient que dans le monde de l’entreprise deux personnes ayant le même niveau d’étude peuvent très bien finir leur carrière avec des salaires qui varient dans un rapport 10, 100, voire plus ? Mieux une personne sans diplôme peu très bien devenir président d’une grande entreprise alors qu’un bac+4, +5 ou plus peut très finir sa carrière simple exécutant.
Contrairement aux fonctionnaires dont les salaires sont quasi exclusivement lié à la formation initiale et à l’ancienneté (ce qui n’a aucun sens car si certains profitent de cette ancienneté pour évoluer, d’autres finissent par être complètement dépassés), les salaires du privé sont liés aux efforts fournis et aux résultats obtenus. C’est cette forme d’équité qui permet à l’entreprise de faire évoluer les bons et de laisser végéter (voire de s’en séparer) les mauvais.
Mais bon, quand on lit le rapport de la commission Pochard on comprend mieux pourquoi certains profs ne veulent pas entendre parler d’évaluation et/ou de progression au mérite. Il est tellement plus confortable d’attendre que les années passent pour voir évoluer ses échelons.