Pour rappel les militants indépendantistes bretons pendant la guerre ne représentent tout au plus que quelques centaines de personnes ( à rapprocher d’une population d’a peu près 2 millions).
Dès lors votre propos devient tout à fait pernicieux : un lecteur non averti aura tôt fait d’imaginer une Bretagne sous l’occupation peuplée de collabos indépendantistes, telle n’est pas la réalité, loin s’en faut.
Il est une autre réalité : c’est à la base grâce à des mouvements radicaux (qu’ils soient condamnables ou pas ) que la culture bretonne a survécu. Et c’est bien là l’essentiel. Car si la langue bretonne est considérée comme menacée d’extinction (UNESCO), la culture bretonne, elle, ne s’est jamais aussi bien portée. Ainsi donc la volonté d’éradication de la langue, et donc l’éradication programmée de l’identité bretonne (puisque c’était bien évidemment l’objectif à terme) aura produit ce paradoxe : une langue quasi morte et une culture plus vivace que jamais.
Le mérite en revient à ceux qui plutôt que se replier sur eux-mêmes ont su, justement, s’ouvrir à la langue française pour promouvoir une culture moribonde. On est bien loin du cliché "consanguin" (parisianiste ?) que d’aucuns (par volonté ou méconnaisance) continuent à véhiculer.
Entretenez alors, s’il vous sied, de vieilles querelles polémiques et vos procès rétrogrades.
Quoi qu’il en soit :
" la Bretagne n’a pas de "papiers", elle n’existe que si, à chaque génération, des hommes se reconnaissent Bretons.
A cette heure, des enfants naissent en Bretagne. Seront-ils bretons ?
Nul ne le sait.
A chacun l’âge venu, la découverte ... ou l’ignorance "
- Les trois Jean de Nantes (en Bretagne !) - Tri Yann .
Kenavo.