Cette dépendance des opérateurs/utilisateurs de l’ISS envers le partenaire russe n’est pas la 1ère ni
la dernière mauvaise surprise de ce projet aberrant qui aura engloutit plus de 100 milliards de $
pour pas grand-chose.
Souvenons-nous des retards de lancement des premiers modules (lancés par les russes) qui ont fait
dériver dans le temps tout le planning de construction et donc le coût global...
Les incohérences des USA (qui ont annoncés que l’ISS n’était plus une priorité pour eux et qu’ils
allaient mettre leurs moyens ailleurs) ne sont pas une incitation forte pour l’ESA à faire évoluer l’ATV
en véhicule de transport d’équipage. Or elle le pourrait, disposant de toutes les technologies y compris
la maîtrise des cônes de rentrées atmosphériques...
Je doute beaucoup qu’un opérateur privé puisse emmener des équipages vers l’ISS d’ici 2/3 ans.
Quand on se souvient des difficultés d’accouchement d’Ariane-5, conçue initialement pour des vols
humains. Il y a un gouffre entre le désir d’orbite basse et l’orbite basse surtout en vol habité.
L’agonie sera lente pour l’ISS, mais comme ce projet était moribond dès le départ.
Je fais aussi le pari que les russes avec leurs soyouz et les européens avec l’ATV peuvent faire
tourner la boutique. Inutilement, mais c’est un débat achevé depuis longtemps.