• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


joelim joelim 12 novembre 2008 23:04

La pauvrete est la plus grande des injustices. Mon avis de citoyen est que gagner une présidentielle pour la gauche passe par une main tendue aux centro-démocrates (examinez les chiffres). Le petit confort idéologique du "en tout cas ne composons pas avec le centre" est un discours de perdant à la présidentielle. Ceux qui le tiennent ne sont pas les plus pauvres, ils ont plus à perdre de ce blasphème que d’une victoire de la gauche, qui je le répète ne se fera pas sans l’aide d’une main tendue aux centristes les plus modérés (et rien de plus). 

Et l’option Hamon ou Mélenchon ? Ce qu’il faudrait comprendre un jour, c’est que les Français ne feront jamais confiance à ceux qui prônent la violence économique terrible qui serait celle de commencer par détruire le système économique actuel. Pour en faire quoi d’ailleurs ? La meilleure rhétorique n’a aucune chance de reconstruire quelque chose sur des décombres fumants. Les plus lésés seraient les pauvres, et pas les instigateurs de cette politique bien sûr ! L’Histoire montre bien que ce sont les réformes et non les révolutions qui améliorent la condition humaine...

Non, il faut changer le système de l’intérieur (puisque tout est dans les détails), progressivement mais sûrement, à l’aide de personnes compétentes et lucides, engagées à long terme en faveur des plus pauvres, opiniâtres et combatives. Royal n’est pas parfaite ? Soit, mais je ne vois personne lui arriver à la cheville au PS (j’ai pensé - pas très longtemps - à Delanoë) pour être le leader d’un combat efficace contre la droite. Avoir un avis contraire est respectable, mais c’est pour moi une erreur de diagnostic.

L’important est de fédérer à terme une majorité présidentielle, il faut arrêter de se la jouer. Ou alors c’est l’hypocrisie totale : "nous sommes pour l’amélioration des conditions de vie des pauvres mais si le meilleur candidat de gauche ne nous plaît pas, laissons la droite gouverner". Ce fût çà la gauche du PS en 2007. Gerbant. J’en ai autant pour ceux qui s’acoquinent avec le centre droit. Ce que Ségo ne fait pas, il y a une nuance entre s’acoquiner et accepter de discuter à des fins de gagner une majorité (y compris locale, ce qu’Aubry fait aussi, avec raison). A chacun son interprétation des choses, mais je constate que la posture de la gauche du PS est très confortable, avec ses discours généreux qui n’ont pas l’intention d’être autre chose que des mots (puisqu’ils acceptent au final de laisser la droite gagner).


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès