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Christian 9 mars 2009 19:00
L’économie est beaucoup plus tributaire du secret bancaire qu’on l’imagine. Ce texte concerne la Suisse

Le secret bancaire ! Dans les années 80 j’étais assez remonté contre le secret bancaire, en particulier celui qui permettait à des dictateurs africains, dépouilleurs de leur peuple, de cacher en Suisse l’argent volé. Je n’ai jamais compris et je ne comprends toujours pas comment on peut avoir bonne conscience à ce sujet précis. Lors d’un déplacement en train en Italie, toujours dans les années 70-80, j’étais assis en face d’un industriel italien auquel j’ai fait part de mes considérations, toujours sur le secret bancaire. Il m’a répondu immédiatement ceci : S’il n’avait pas pu mettre son argent en Suisse, le fisc italien lui aurait tout pris et il n’aurait jamais pu créer sa petite entreprise qui faisait vivre bon an mal an quelques dizaines de travailleurs…et pan ! Que répondre ? Rien si ce n’est qu’à l’évidence le sujet est beaucoup plus complexe qu’on l’imagine et que manifestement le débat actuel occulte le fonctionnement de l’Etat. L’Etat ne produit rien, à l’exception de pétrole pour certains, mais il est une source de revenus énorme pour une grande catégorie de la population. Il existe une certitude qui est que plus l’Etat encaisse plus il dilapide et ce n’est pas forcément une spécialité de la gauche (voir certaines factures de frais d’études…). Anticipons et admettons la fin du secret bancaire partout et ce n’est peut-être pas une utopie. D’abord une joie intense chez certains, l’Etat c’est eux, et après ? Des rentrées fiscales gigantesques qui vont gonfler les Etats et diminuer leur dette. Mais encore ? Croît-on que l’argent caché ne faisait rien, n’était pas placé ? En clair une partie de l’économie actuelle fonctionne avec de l’argent caché au fisc et donc génère des milliers d’emplois, en clair toujours, les entreprises manqueront d’argent. Continuons à anticiper. Après une période d’euphorie les rentrées fiscales s’écrouleront.
 La morale, s’il y en a une, est que l’on doit mener en parallèle le fonctionnement et le rôle de l’Etat avec le secret bancaire. Certains doivent admettre qu’un taux d’imposition trop élevé, pour ne pas dire débile, pénalise l’emploi du secteur privé et par conséquent augmente la facture sociale.
 





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