La participation individuelle à un financement d’intérêt collectif, cela s’appelle l’impôt depuis que les états se sont modernisés et les états se sont arrangés pour que cette collecte soit la moins couteuse possible ; en France par exemple le cout de collecte est 0,97%, au Téléthon, il est de 18%.
Dimanche dernier, environ 18 millions d’euros sont partis en fumée dans une collecte d’Ancien Régime ! En fait, les citoyens sont heureux de réinventer le système des corvées, pendant lesquelles les sujets donnaient de leur temps et de leurs forces pour réaliser des travaux d’intérêt collectif. Le truc, c’est la médiatisation et donc le recours à l’émotion (Pierre Bergé n’a pas totalement tort, sauf que le Sidaction utilise le même principe, la différence résidant dans le degré d’utilisation).
Permettez-moi de penser que la seule vraie solution réside dans l’impôt, qui pourrait (devrait ?) être assorti d’un débat préalable des citoyens pour désigner la cible de tout ou partie des financements : on pourrait imaginer un mois de novembre consacré à l’information sur la recherche médicale (institutionnelle et militante) et un premier dimanche de décembre consacré au vote pour la répartition.