« A partir de 1995, dans la plupart des démocraties occidentales, le discours politique était saturé d’allusions au mur de la dette et à un effondrement économique imminent. On réclamait des compressions plus draconiennes et des privatisations plus ambitieuses. Pendant ce temps-là, les « think thanks » de Friedman brandissaient le spectre de la crise. Les institutions financières les plus puissantes de Washington étaient disposées à faire croire à l’existence d’une crise grâce à la manipulation des médias, certes, mais elles prenaient aussi de mesures concrètes pour créer des crises bien réelles » (Naomi Klein, p 313, « La stratégie du choc »)