Réflexion inégalitaire mais quand même :

On l’aura compris : mon point de départ de réflexion est la « menace des 3000 » (ces 3000 comptes en Suisse dévoilés sans qu’on connaisse les titulaires dont : tous les titulaires d’un/de compte(s) en Suisse ont à l’évidence rapatrié leurs capitaux. Non ? ah ! bon !)

Donc tous les (petits) comptes ont été fermés. Réfléchissons : n’est-ce pas un peu qu’on aurait tué la poule aux oeufs d’or ? Une fois (on va bientôt être bon pour absorber la Belgique) ils paient sur un tout valorisé par leur séjour en Suisse. La fois suivante ce sera moins les intérêts suisses + la moins value des impôts (il fait chaud, ça doit être juste quand même mon calcul) : bref : ça fait moins de rentrées pour l’état que si on les avait ramenés l’année suivante.

Mais, il ne faut pas être naïf : il paraît qu’il y a des gens qui ont (encore) un compte en Suisse et qui, la crise oblige, attendent pour faire rentrer des devises. Ceux-là vont devoir bénéficier du RMI ou du RAS. Encore des pertes ! à moins qu’ils ne se fassent SDF à la frontière entre la France et la Suisse.

Conclusion : les intérêts des comptes en Suisse (ceux des pauvres gens) profitent à l’économie française sur une plus longue période que s’ils reviennent en France avec un taux de 1.75% sur un livret A.

C’est l’histoire qui nous fut contée du Nord du Cameroun. Aux premières pluies, les nids des fourmis sont inondés. Les graines de mile qu’elles ont engrangé doivent être sorties pour être séchées mais pas que pour ça. Un oiseau, l’oiseau du mile, a fait son nid au pied de l’arbre où se trouve le nid de fourmis et va profiter de ces graines pour nourrir sa famille présente et à venir. En signal pour le village que les récoltes vont pouvoir commencer, ce petit oiseau va picorer les épis de mile désormais presque à sa hauteur et faire tomber des graines que les fourmis vont engranger pour la saison sèche. Il leur rend les graines qu’il leur a prises à la saison où il n’aurait rien eu à manger, et en prévision, pour lui, de l’an prochain.