Une exécution est une négation de l’homme à Téhéran comme à Washington, défendre la cause d’un ou d’une condamnée, sélectivement, sans défendre la cause de tous les autres est un acte cautionnant toutes les exécutions passées sous silence.
Le 13 décembre 2009, le New York Times titrait « There is no »humane« execution » en suivant les polémiques créées par l’injection létale et la remise en question de ses capacités indolores.
Les abolitionnistes ont coutume de dire : « La mise à mort par l’Etat est par nature barbare, quelle que soit la méthode utilisée. ».
Les exécutions par année aux USA :
38 en 2010,
52 en 2009,
37 en 2008,
42 en 2007,
53 en 2006,
60 en 2005,
59 en 2004,
65 en 2003,
66
en 2001,
71 en 2002,
85 en
2000,
98 en 1999,
68 en 1998,
74 en 1997,
45 en 1996,
56 en 1995,
31 en 1994,
38 en 1993,
31 en 1992,
14 en 1991,
23 en 1990,
16 en 1989,
11 en 1988,
25 en 1987,
18 en 1986,
18 en 1985,
21 en 1984.
Il n’y a pas un condamné à mort plus noble qu’un autre, le dernier exécuté aux USA était considéré par la plupart des gens, l’ayant côtoyé, comme un retardé mental.
Beaucoup attendent plusieurs décennies avant leur exécution.
Depuis 1977, il y a eu 22 exécutions de mineurs et 11 de femmes, la dernière a attendu son exécution 15 ans dans les couloirs de la mort, cela ne vaut il pas une lapidation ?
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" L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe considère que la peine
de mort n’a pas de place légitime dans le système pénal de sociétés
avancées, civilisées, et que son application pourrait être comparée à la
torture et aux traitements inhumains et dégradants, au sens de
l’article 3 de la Convention européenne des Droits de l’Homme
(Recommandation 1246 (1994) relative à l’abolition de la peine de mort) ;
L’Assemblée est persuadée que la peine de mort
s’est révélée ne pas avoir d’effet dissuasif et qu’en raison d’une
défaillance toujours possible de la justice humaine elle peut avoir des
conséquences tragiques en cas d’exécution d’innocents (Recommandation
1246 (1994) sur l’abolition de la peine de mort) ;
L’Assemblée a invité tous les chefs d’Etat et tous les
parlements dans les pays où des sentences de mort ont été prononcées à
accorder leur grâce aux condamnés (Résolution 1044 (1994) relative à
l’abolition de la peine de mort). "