Voici ce que dit la loi en Belgique (en phase avec le contenu des codes des autres pays) :
- l’Art. 34 § 1er, le Code belge, précise :
« Tant pour poser un diagnostic que pour instaurer et poursuivre un traitement, le médecin s’engage à donner au patient des soins attentifs, consciencieux et conformes aux données actuelles et acquises de la science » (2).
Pour éviter tout malentendu, un rapport parlementaire belge précise que : « [les] données actuelles de la connaissance [sont] telles qu’elles sont agréées par les autorités médicales » (3) et donc, au premier chef, par l’Ordre des médecins.
A cet égard, un médecin belge a tenté de justifier légalement sa pratique de la Biologie Totale en me renvoyant à l’Art. 36 du même code de déontologie : « le médecin jouit de la liberté diagnostique et thérapeutique ».
Cependant, cette liberté ne peut évidemment pas s’exercer hors du cadre prévu dans l’Art. 34 cité. D’ailleurs, un article du bulletin du Conseil National de l’Ordre des médecins le confirme sans ambiguïté : « En cas d’intérêts opposés, l’Art. 36 reste subordonné à l’Art. 34 » (4).
Je pense que ce médecin comme tous ceux intègrent « sous le manteau » des pratiques non reconnues par la science médicale se posant en (fausses) victimes, font manifestement fausse route, ils semblent croire ou faire croire que la voie la plus adéquate est de se « contenter » d’enfreindre la loi pour espérer ainsi qu’elle changera d’elle-même.
Il aurait fallu que de tels défenseurs des approches non conventionnelles se mobilisent pour créer un groupe de pression qui aurait alors pu ouvrir concrètement la voie vers l’adaptation de la loi.
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1) Ce qui suit vaut également pour les praticiens de la GNM du Dr H. (supra p. 59) ; ce point est abordé ici, vu qu’ils sont plus nombreux à pratiquer la BT que la GNM.
(2) Site de l’Ordre des médecins (http://ordomedic.uniweb.be/fr/code/chapitre/qualit%E9-des-soins ).
(3) Chambre des Représentants de Belgique, rapport parlementaire sur les sectes (Session Ordinaire 1996-1997 du 28 avril 1997, N°313/8–95/96).
(4) http://www.ordomedic.be/fr/avis/conseil/antibiothérapie.