Qui dit foyer dit flamme... et dit cendre. Mariage, marmite,
marmaille et marché, toutes les femmes ne se plaignent pas de ce destin, mais
peu s’y épanouissent et beaucoup le trouve harassant. Le soulagement d’une
travailleuse ne se limite pas à celui qu’apporte un double salaire. C’est un tout
autre visage que celui d’une femme professionnellement qualifiée, d’une femme
complète, aux yeux ouverts sur le monde en même temps que sur sa tribu.
Et l’hymen de soi-même est un si lourd fardeau,
Qu’il faut l’appréhender à l’égal du tombeau.
S’attacher pour jamais aux côtés d’une femme !
Perdre pour des enfants le repos de son âme !
Voir leur nombre importun remplir une maison !
Ah ! qu’on aime ce joug avec peu de raison !
Corneille