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Accueil du site > Tribune Libre > France : travailler ? very shocking !

France : travailler ? very shocking !

Nicolas Sarkozy nous répète à l’envi que « pour gagner plus, il faut travailler plus ». Ce fut même un de ses thèmes-clés de sa campagne. A juste titre. Toutefois, encore faut-il pouvoir travailler ! De retour en France, je vous livre mes expériences en tant que demandeur d’emploi. Je vous invite fortement à lire cet article jusqu’au bout car je vous garde le meilleur pour la fin.

En fin de mission en Afrique du Sud, je reviens en France. Même si ce départ est douloureux tant nous adorons ce pays. Mais il faut bien se faire une raison. Et parfois, dans la vie, nous ne sommes pas maîtres entièrement de nos choix. Nos amis et relations professionnelles nous avaient annoncé la couleur : vous aurez un contre-coup, un choc même ! Merci de l’avertissement. Nous nous en doutions, naturellement, car ces deux pays évoluent sur deux planètes différentes. Mais justement, n’est-ce pas là le sel (ou le piment) de l’expatriation ?

Néanmoins, nous avions probablement sous-estimé l’ampleur du choc. L’atterrissage est plus rude que prévu.

Ainsi, en matière de recherche d’emploi, le parcours est épique. Et c’est peu dire. Un tout autre monde dont nous avions perdu l’habitude.

En moyenne, j’ai constaté qu’il faut à une entreprise trois semaines pour vous contacter après l’envoi de votre CV et lettre de motivation. J’ai bien écrit ’’contacter’’ et non ’’répondre’’ ! Au bout de ce délai, donc toujours pas de premier d’entretien ! Si vous intéressez l’entreprise, il faut compter, ensuite, entre deux et trois entretiens, le temps de faire connaissance avec vos futurs collaborateurs avec qui vous travaillerez en étroite collaboration. Chacun doit pouvoir se faire son jugement avant de vous intégrer. Bref, il faut compter grosso modo plus de six semaines avant d’avoir une réponse définitive. Comme on dit, il ne faut pas avoir faim...

Ubuesque. D’autant que le recruteur se fait un malin plaisir à souligner (plutôt deux fois qu’une) votre période d’inactivité. C’est le serpent qui se mange la queue.

La faute n’est pas aux recruteurs. En effet, cet excès de prudence est le fruit de la lenteur et du coût de la procédure en cas d’erreur de recrutement pour l’employeur. Il est évident que les entreprises recruteraient plus vite si les conditions de licenciement étaient assouplies. C’est la raison pour laquelle dans les pays anglo-saxons vous trouvez un emploi dans des délais plus rapides. En effet, si vous ne convenez pas, l’entreprise peut mettre un terme facilement à votre embauche. Décrit ainsi, les Français hurlent au loup. Cependant, c’est oublier que ce système a un immense avantage : lourdé rapidement vous avez tout autant de chances de vite retrouver un emploi ! C’est ce qui s’appelle la fluidité. Je parle par expérience.

Dans le même temps, me direz-vous, il y a l’intérim. Bien sûr que j’ai regardé de ce côté conscient de mes handicaps après plusieurs années hors de l’Hexagone. Le parcours tourne parfois à la farce. Ainsi, en me présentant, j’explique que je recherche tous types de mission, même sans rapport avec mes qualifications car je suis dans l’urgence. En général, votre interlocuteur soit fronce les sourcils car ne comprend pas votre requête au regard de votre CV soit vous regarde en oeil de pigeon, comme si vous étiez ’’dérangé’’ (certainement !). Au bout du compte, il en ressort un dialogue de sourd plutôt désespérant.

Autre élément dont ont nous parle : l’ouverture sur l’international, des expériences à l’étranger et la maîtrise de l’anglais. Autant d’atouts dans son CV. Des mots, des discours et des postures. Pour faire vite du flanc. Car, dans la réalité, si vous n’avez pas suivi les rails classiques, le recruteur est déstabilisé, perd ses repères. Vous n’entrez plus dans sa grille de lecture. Pas bon ! Repassez plus tard quand vous vous serez ’’réintégrez". Merci.

Vous croyez lire une caricature. Mais pas du tout. Je m’en garderais bien !

Enfin la cerise sur le gâteau. Pour finir en beauté. Dans le même temps, je compte créer ma ’’petite entreprise’’. A ce titre, je me suis inscrit à ces parcours d’accompagnement tout au long de votre projet. Dans le cadre de ce parcours, je rencontre deux conseillers/consultants en création d’entreprise. Je leur expose mon projet. Il m’écoutent attentivement, prennent des notes. Puis à la fin de mon intervention, un silence s’établit, un blanc total. Je me repasse en accéléré dans ma tête mes propos. Je me dis que j’ai dû prononcer un ’’gros mot’’, un mot qui fâche, un mot interdit comme ’’rigueur’’ ou encore ’’faillite’’.

La réponse tombe, d’ailleurs, en forme d’interrogation : ’’Pourquoi ne créez-vous pas votre boîte en Afrique du Sud ?’’. Heureusement que j’étais bien assis. J’en reste sans voix. No comment.

J’anticipe les commentaires à la lecture de cet article qui me vont me renvoyer avec véhémence dans mes cordes, à m’inciter à retourner d’ou je viens si l’herbe est plus verte. Cependant, ce serait avoir une lecture erronnée. Il ne faut pas y voir non plus du dépit et de la rancoeur. Je ne verse ma bile et tombe dans la facilité du ’’c’est la faute à...’’. Ce n’est pas mon état d’esprit. J’ai d’autres cordes à mon arc. Par ailleurs, il faut savoir s’interroger sur ses compétences et si elles correspondent aux besoins des entreprises. Et compenser ses talons d’Achille par des formations pour une remise à niveau. De nos jours, il existe suffisamment de dispositif pour recoller à la réalité en cas de bifurcation.

Mon intention n’est pas de ’’descendre’’ la France, mais plutôt de mettre en évidence les absurdités de ce pays concernant le marché du travail. Les découragements que des demandeurs d’emploi peuvent rencontrer en dépit d’une réelle détermination. Et ainsi contribuer à la réflexion sur les changements indispensables à introduire pour moderniser et faire tomber ces archaïsmes. Une France entre Kafka et la 4e dimension !

PS 1 : Si un chef d’entreprise ou recruteur basé à l’étranger me lit, je suis ouvert à toutes propositions ;-)

PS 2 : Que le Fisc soit indulgent et avant de me tomber dessus, qu’il me laisse le temps de monter mon entreprise, merci.

PS 3 : Je suis à l’écoute d’autres témoignages d’expatriés.


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72 réactions à cet article    


  • Newby Newby 26 septembre 2007 10:34

    Oui je suis aussi rentré de l’étranger il y à quelques mois, et votre parcours m’évoque quelques souvenirs.

    Concernant ceci ’’Pourquoi ne créez vous pas votre boîte en Afrique du Sud ?’’ J’ai entendu maintes fois ce genre de propos, de la part de gens n’ayant jamais vécus en dehors de leur quartier et qui rêvent comme beaucoup de partir. J’ai passé 11 ans en Polynésie, alors imaginez le « rêve ».

    Le phénomène est plutôt du au fait que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin.

    Mais soyez certain qu’avec un peu de bonne volonté, et sans chercher à rentrer dans les cases des formulaires à tout prix, la France est un pays fort agréable.


    • Polemikvictor Polemikvictor 26 septembre 2007 10:46

      J’ai lu votre article avec intéret. C’est vrai qu’en France les procédures d’embauches sont longues et que les cabinets de recrutement travaillent de façon moutonnière. Mais c’est les contrainte d’une partie du marché de l’emploi, celui qui passe par les annonces et qui ne répresente que 20% des embauches, le reste c’est le réseau. Toutle monde peut en avoir un à condition de d’anticiper.

      Si vous me le permettez en conseil pour l’avenir : La recherche d’un emploi futur est une démarche permanente au cours de sa carrière. Les périodes ou on est en poste sont les plus importantes c’est à ce moment là qu’on se crée le réseau qui sera utile le moment venu....

      Au bout de quelques mois de travail on DOIT avoir au moins une dizaine de noms à contacter au cas où, soit par ce qu’ils peuvent embaucher ou au moins servir de point d’entrée vers des gens qui connaissent des gens qui...

      Dans votre cas c’est peut etre un peu tard mais c’est à méditer pour l’avenir

      Bien evidemment quand on fonctionne en réseau on ne demande pas du travail... on s’informe sur le marché local. Un demandeur d’emploi est un quémandeur qu’on souhaite voir partir au plus vite, dans l’autre cas on flatte l’égo de l’interlocteur et cela va beaucoup mieux, même si personne n’est dupe.

      Bon courage


      • tvargentine.com lerma 26 septembre 2007 10:51

        En France vous avez les DRH emprisonnées dans des techniques d’embauches qui ne se sont que des rigidités technocratiques.

        Entre le besoin du chef de département ou de service et la manière dont la DRH va « interpréter » la demande et la mettre en ligne,vous avez déjà un fossé.

        La DRH se préocupe des diplômes pas de la compétence technique ,alors que le chef de département recherche la compétence technique,pas les diplômes mais il doit passer par la DRH

        Les DRH en France sont un lobby qu’il conviendrait de supprimer car c’est un vrai frein à l’embauche et à l’égalité des chances.

        Autre point,ne dite jamais que vous avez été à l’étranger car cela peut « choquer » votre interlocuteur qui bien souvent sera jaloux ou frustré de votre « voyage à l’étranger plusieurs mois ».

        J’en ai eu l’expérience et j’ai modifié mon cv apres mes 3 mois en Argentine (vraiment trop de jaloux,frustré ou d’égris) j’ai supprimé la période argentine et curieusement apres 3 mois sans boulot,j’ai retrouvé un contrat dans une société informatique.

        Brassens disait « les gens n’aiment pas qu’on ne le ressemble pas »

        Concernant ta création de société,préfére une sarl et pas l’eurl et choisi d’avoir des actionnaires égalitaires ou minoritaires mais ne commet pas l’erreur d’etre majoritaire et stipule bien dans l’annexe de tes status que tu ne seras pas payé mais remboursé de tes frais car cela peut toujours servir et demande toutes les aides à la création d’entreprise.

        Sinon,il te reste le RMI mais c’est vrai que quand tu reviens en France après avoir été dans des pays de « services » et ou le dynamisme de l’emploi et fantastique ,la France n’a pas beaucoup de charme

        Bonne chance


        • bulu 26 septembre 2007 13:31

          Bien d’accord avec Lerma, au pays de la mesquinerie et de l’egalitarisme par le bas, mieux vaut etre discret sur ses tranches de vie un peu originales.


        • nephilim 26 septembre 2007 11:35

          Une experience comme une autre du marché du travail^^ Encore que vous chomeur faites de la pub pour un systeme de contrat a l’anglosaxonne qui si je resume est : si on pouvait virer les gens plus facilement il y aurait plus de chance d’etre embauché rapidement^^. Drole de raisonnement ou plutot une facon de penser tres individualiste. je ne vous embaucherais pas pour ces raisons^^:p


          • Totoro Totoro 26 septembre 2007 22:47

            commentaire obscurantiste, intolérant, à chier...


          • perlin 27 septembre 2007 05:05

            Ben oui NEPHILIM, le problème n’est pas de perdre un job, le problème c’est d’avoir du mal à en retrouver.

            On peut le formuler autrement, si on pouvait trouver un job aussi facilement qu’on en perd, il n’y aurait plus de prblème.

            Autrement dit, il faut décoincer les embauches et cesser de se cabrer sur le maintien de l’emploi.

            je ne vois pas d’individualisme là-dedans, en revanche, je vois bien que les pays qui ont compris cet aspect de la flexibilité ont moins de chômage.

            mais, bon, il y a encore beaucoup de gens pour penser qu’il faut défendre l’emploi et non le travail, ça paraît rien mais ça change tout : d’un côté on va de l’avant en acceptant certains risques, de l’autre en reste frileusement accroché à ses acquis sociaux.

            comme disait un célèbre aviateur en parlant d’un ami : « il avait des idées fixes, il s’étonnait de ne pas avancer »

            à bon entendeur


          • HELIOS HELIOS 1er octobre 2007 02:22

            et la periode d’essai, vous connaissez ? 1 mois renouvelable pour un employé, 3 mois renouvelables pour un cadre. On peut se séparer mutuellement sans aucune contrainte. Alors, parler a ce niveau de rigidité, il ne faut pas dec...


          • pluskezorro pluskezorro 26 septembre 2007 22:59

            Tout à fait juste !


          • Mjolnir Mjolnir 26 septembre 2007 11:57

            En effet, si vous ne convenez pas, l’entreprise peut mettre un terme facilement à votre embauche. Décrit ainsi, les Français hurlent au loup. Cependant, c’est oublier que ce système a un immense avantage : lourdé rapidement vous avez tout autant de chances de vite retrouver un emploi ! C’est ce qui s’appelle la fluidité.

            Vous passez un peu vite sur les abus inévitables et trop tentant pour les employeurs qui auraient ainsi un moyen de pression formidable sur les salariés, ce qui entraînerait des baisses de salaires par exemple et autre dégradation des conditions de travail.

            De plus, une grande « fluidité » comme vous dites empêcheraient les salariés d’avoir de l’ancienneté dans une entreprise avec les acquis qui vont avec.

            Bref, le résultat serait une plus grande précarité d’abord pour les moins « compétitifs » (les plus agés par exemple) et finalement pour tous.

            Certe, un employé peut ne pas convenir à un employeur mais il y a une période d’essai (de 1 mois à 3 mois selon le status) qui permet aux 2 parties de mettre fin au contrat immédiatement et sans justification.

            Je ne prétends pas que tout est parfait dans notre système, loin de là, mais l’article me semble un peu caricatural même si l’auteur s’en défend.


            • bulu 26 septembre 2007 13:35

              « Vous passez un peu vite sur les abus inévitables et trop tentant pour les employeurs qui auraient ainsi un moyen de pression formidable sur les salariés, ce qui entraînerait des baisses de salaires par exemple et autre dégradation des conditions de travail. »

              vous inquietez pas, les employeurs (AB)usent de l’interim et du placard pour mettre la pression et autres mesures vexatoires. Le manque de consideration est la marque francaise meme pour les bien diplomes.


            • Nobody knows me Nobody knows me 26 septembre 2007 17:42

              En plus des abus des employeurs pour « réduire les coûts », il faut déjà que la conjoncture soit favorable pour retrouver un travail. La fluidité ne se fait pas automatiquement. Ne serait-ce que pour les chercheurs d’emploi d’un certain age ou peu qualifiés, cela devient impossible.

              De plus, en changeant d’employeur (de salarié) souvent, quel est l’avantage pour le salarié ? il perd ses acquis, autant en terme de salaire, de congés, ... que d’expérience. L’employeur doit former de nouveau le nouvel employé (s’il y en a un), donc perte de temps et d’argent.


            • LE CHAT LE CHAT 26 septembre 2007 12:09

              j’ai bien aimé cet article , dur dur d’être au chomdu en France ;j’ai connu ça il y a une vingtaine d’année , toute une année à chercher un job et à se sentir examiné à la loupe par des recruteurs posant des questions à la con , à m’inventer des motivations sur papier ( tu pas écrire , j’ai plus de thunes ,ça urge ! )et en plus marqué au fer rouge pasque j’avais foutu mon dernier taulier aux prudhommes..


              • Boileau419 Boileau419 26 septembre 2007 12:11

                Ce qui me choque, c’est ces mots de mauvais anglais dans votre titre.

                Vous croyez peut-être vous rendre plus intéressant en disant « shocking » plutôt que « scandaleux » ?

                Nul.


                • maxim maxim 26 septembre 2007 12:14

                  exact Polemilvictor ..... un de mes fils cadre commercial ,sachant que son poste n’est pas eternel s’est constitué un carnet de relations utiles et reçoit souvent des propositions de la part de ses relations ,les secteur dans lequel il exerce étant demandeur de spécialistes ...... mon fils forme également de futurs commerciaux ,sont demandés aux candidats ,une rapide adaptation ,une grande mobilité ,une disponibilité de tous les instants ,un cv béton et verifiable ,une experience réussie ,bilingue anglais de très bon niveau ,présentation sobre mais très clean ,bref des critères de selection de plus en plus pointus ....et aussi la tête du postulant ( critère qui semble aberrant mais qui compte autant que le reste )..... je suppose que dans d’autres branches on est tout autant exigeant vis à vis des demandeurs d’emploi ,cette demande étant tellement importante qu’un employeur exige des gens d’être opérationnels dans les plus brefs délais ,performants ,bref,presque la perle rare ...... et place aux meilleurs ..... Monsieur Rossard ,je vous souhaite bon courage et bonne chance ......


                  • Rayves 26 septembre 2007 12:42

                    Avez-vous au moins échappé, lors de votre recherche d’emploi, aux graphologues, numérologues et autres charlatans qui font la pluie et le beau temps dans bon nombre d’entreprises et pas des moindres ?

                    Quant à la facilité à débaucher dans d’autres « paradis » de l’emploi, elle va de pair, dans la majorité des cas, avec une précarité de l’emploi et une précarité tout court pour les bas salaires. C’est notamment le lot des travailleurs pauvres des États-Unis sans couverture sociale et devant cumuler plusieurs jobs pour s’en sortir.


                    • Yvance77 26 septembre 2007 12:47

                      Assez d’accord avec le fond de l’article. Il y a six mois j’ai quitté la France pour une autre contrée avec une autre approche.

                      Depuis je ne stresse plus, cette fluidité n’est ni une légende, ni un problème en soi.

                      Si son taf est fait correctement il n’y a pas de souci à poursuivre avec le même employeur. Eux non plus n’ont pas forcéméent envie d’un immense turn over.

                      Je suis à des années lumières d’être un liberal à tous crins, mais sur cet aspect, je confesse que m’ôter cette angoisse perpétuelle dans l’acquisition d’un job est appréciable.

                      Je vois des gens se taper des journéess de 10 voir plus, d’heures de présence, mais aussi de 5 ou 5.30 quand il n’y a pas de raison d’en faire plus, si ce n’est le bon vieux roulage de pouces.

                      C’est pas si absurde, et cela mérite d’être tenter en France en conservant aussi les bases d’une certaine sécurité. Le tout est de trouver le bon équilibre ou compromis entre ces deux visions antagonistes.

                      A peluche


                      • Christophe Christophe 26 septembre 2007 12:54

                        @L’auteur,

                        Votre témoignage est interressant !

                        Je reste cependant perplexe vis-à-vis des termes employés dans : La faute n’est pas aux recruteurs. En effet, cet excès de prudence est le fruit de la lenteur et du coût de la procédure en cas d’erreur de recrutement pour l’employeur. Il est évident que les entreprises recruteraient plus vite si les conditions de licenciement étaient assouplies.

                        Tout d’abord, il me semble que dans votre cas, il existe une période d’environ trois mois durant laquelle un employeur peut se séparer de son nouvel employé sans démarche particulière (période d’essai).

                        Les conditions de licenciements peuvent être, à mon sens, allégées sur une période plus longue que ces trois mois ; en cela nous serions d’accord, du moins, c’est un point discutable.

                        Mais votre propos laisse penser que ce type d’allégement serait généralisé. A mon humble avis, licencier un salarié qui travaille dans une société après 5, 10 voir 15 ans ne relève pas de l’erreur d’embauche ou alors ce serait plutôt le manager qui aurait un problème de compétence. smiley

                        Vous auriez pu allonger votre phrase en ajoutant (...) si les conditions de licenciement étaient assouplies durant une période suffisante pour juger des compétences du nouvel arrivant. permettant de réellement couvrir une erreur d’embauche.

                        Je vous souhaite du courage et beaucoup d’abnégation ; comme exposé plus haut, sans un réseau de connaissances, la recherche d’emploi est un véritable parcours du combattant !


                        • Hobbes 26 septembre 2007 13:01

                          Je voudrais savoir combien sont ceux, parmis les critiques du systeme plus anglo-saxons de l’embauche/debauche, ont une reelle experience du systeme en question ?

                          Contrairement aux idees recues, cela ne tire pas forcement les salaires vers le bas, souvent le contraire.

                          J’ai quitte la France depuis plus d’un an, j’ai un contrat local dans un pays du Moyen-Orient, pas de retraite ni d’assurance chomage ... Suis-je a plaindre ? pas du tout.

                          Alors ceux qui crient au loup chaque fois qu’on parle de reformer le marche du travail feraient mieux de voir ce qu’il en est reellement ailleurs (pas toujours parfait, loin de la, il faut le reconnaitre) au lieu de denoncer d’hypothetiques chimeres.

                          Bon courage pour ta recherche de boulot, Stephane


                          • bifluor bifluor 26 septembre 2007 14:24

                            par Hobbes (IP:xxx.x9.112.196) le 26 septembre 2007 à 13H01

                            « Je voudrais savoir combien sont ceux, parmis les critiques du systeme plus anglo-saxons de l’embauche/debauche, ont une reelle experience du systeme en question ? »

                            A mon avis aucun !!

                            Tous les Français pensent que le marché du travail en Angleterre est plus précaire comparé à la France. Ce qu’il faut savoir c’est que si vous vous faites virer en 2 jours vous ne mettrez pas plus de 2 semaines à retrouver un travail.

                            Je crois que le problème est la définition même de précarité.

                            Est-il mieux de se faire virer en 2 jours et retrouver du travail en 2 semaines ?

                            ou est ce mieux de finir son CDD de 2,3,6 mois et mettre 6 mois à un an pour retrouver un travail ? smiley


                          • Mjolnir Mjolnir 26 septembre 2007 16:03

                            Vous mettrez peut être que 2 semaines pour retrouver un emploi mais après quelques licenciements, vous serez peut être obligé d’accepter n’importe quoi et n’importe quelle condition (petit salaire, ne pas compter les heures, etc).

                            A moins de faire partie de ceux qui profitent du système, cad une minorité, j’ai du mal à comprendre qu’on puisse ne pas voir pas les effets pervers et inévitables de cette « flexibilité ». C’est fou comme certaines personnes sont asservies et acceptent leur condition d’esclaves modernes comme ces jeunes graphistes qui sont prêts à faire enchaîner des « stages » non rénumérés les uns après les autres, ce qui encourage encore plus les entreprises à ne plus employer !


                          • Niamastrachno Niamastrachno 26 septembre 2007 16:06

                            Sans compter que changer perpétuellement d’environnement ne permet pas plus de progresser et de se stabiliser que de rester dans la même boite pendant 20 ans...


                          • Mjolnir Mjolnir 26 septembre 2007 16:30

                            Et n’oublions pas aussi tout ce qu’un changement d’emploi implique : un déménagement avec tout ce que ça entraîne (est ce que le conjoint peut suivre. Et la stabilité des enfants ?) ou alors de longs trajets tous les jours.

                            Il est d’autant plus difficile de s’installer quelque part si on ne sait pas où on travaillera demain.

                            Mais qu’importe, vu que le pouvoir d’achat chute à toute vitesse, on aura de plus en plus de mal à être propriétaire de toutes façons.


                          • LosKr 26 septembre 2007 13:08

                            Bonjour...

                            Drôle d’article...

                            Il me semble que pour avoir un emploi, ou du moins un CDI, il faut passer par une ou plusieurs périodes d’essai, durant lesquelles employeur et employé peuvent chacun mettre un terme au contrat de travail... Il y a aussi les CDD qui peuvent finaliser cette période d’essai...

                            Bizarre vraiment... Comme s’il n’y avait pas déjà assez de garde-fou de part et d’autre (côté employer comme côté employeur) pour éviter de se retrouver avec des incompatibilités de personnes comme on dit parfois.

                            Peut-être faudrait-il plus de souplesse, oui, comme en GB ou aux USA, pour finalement se retrouver à travailler plus, à avoir 2, voire 3 emplois, mais pour réussir à gagner un seul salaire convenable de chez nous (sachant quand même que la moyenne nationale tourne autour des 1500€, ce qui fait pas bezef !!) !

                            Alors, oui, je trouve cet article vraiment bizarre !


                            • stephane rossard stephane rossard 26 septembre 2007 13:17

                              Hello à tous, Merci d’une part pour vos encouragements. y’a du lion sous le moteur donc... D’autre part pour vos témoignages de qualité sur ce sujet toujours aussi sensible. Il y a des remarques très pertinentes sur la ’’fluidité’’, améliorer le contrat de travail. Yvance77 a raison de souligner, contrairement à ce que l’on croit, l’employeur a également tout intéret à garder ses jeunes recrues le plus longtemps possible ! J’ai fais un résumé de ces péripéties car il y en a d’autres croustillantes... Bien à vous http://danslevif.blogspot.com


                              • Fred 26 septembre 2007 13:40

                                Je suis revenu en France il y a presque deux ans apres 5 ans aux US. J’avoue avoir ete chanceux pour trouver un emploi en France de suite (je ne serais pas parti avant de trouver un emploi).

                                Pour moi la difficulte a ete d’accepter qu’a travail equivalent d’etre moins bien paye que quelqu’un qui a fait une ecole d’ingenieur (j’ai un doctorat) et surtout de diviser mon salaire par deux pour un cout de la vie quasi-similaire.


                                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 26 septembre 2007 14:22

                                  Au travers de la relation de vos déboires pour trouver ou créer votre emploi, nous pouvons comprendre ce qui ne va pas en France et ce que la situation politique actuelle va encore aggraver : c’est la défiance généralisée entre employeurs et employés et cette défiance vient de loin ne vient pas seulement d’en bas, si ce n’est pour riposter à celle d’en haut : la hiérarchie y est corporatiste, voire aristocratique : celle de la noblesse d’état imbue de sa qualité naturelle certifiée par les concours aux soi-disant grandes écoles.

                                  Cette peur , voire ce mépris que vous pointez de ceux qui ont un semblant de pouvoir quant à l’emploi, vis-à-vis de qui n’a pas eu le parcours traditionnel et à plus forte raison de qui est étranger ou de qui vient de l’extérieur (voir aussi de celui qui à fait son post-doc à l’étranger, fusse les USA) est l’expression de cette méfiance généralisée de qui veut, par tous les moyens dont il dispose, pour se protéger contre tout risque de mobilité sociale, pour lui-même ou ses proches et enfants.

                                  Ce en quoi notre société n’est démocratique qu’en apparence et féodale voire monarchique ou bonapartiste en réalité. je ne vois pas comment la façon de gouverner de NS pourrait changer une telle situation en forme de cercle vicieux (voir le paquet fiscal).


                                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 26 septembre 2007 14:29

                                    Précision : si NS veut avoir une chance de faire croire à sa politique de rigueur en matière de santé et rétablir une certaine confiance il doit impérativement soumettre aux charges sociales les revenus des stock-options comme l’y invite expressément la cour des comptes et son président P. Seguin que l’on ne peut soupçonner de démagogie « gauchiste ».

                                    IL EST AU PIED DU MUR ET LE TEMPS PRESSE !


                                  • Yannick J. Yannick J. 26 septembre 2007 15:01

                                    @ S. Reboul.

                                    Je ne suis pas souvent d’accord avec vous mais là, même si on est dans le hors sujet total, je trouve cette suggestion de seguin très culotée mais excellente ! lorsqu’on imagine ce que cela pourrait rapporter...


                                  • Anthony Tabet 26 septembre 2007 22:14

                                    C’est exactement ça. Le problème ne vient absolument pas du mythique coût de licenciement : pour les cadres, une période d’essai de 3 mois renouvelables, systématiquement renouvelée d’après mon expérience est plus que suffisante pour détecter une possible inadéquation du recruté, et ne génère rigoureusement aucun frais à part le salaire à payer pour la période travaillée !

                                    Le problème est la recherche du mouton à 5 pattes, et en prime pas trop cher !

                                    Dans mon secteur (mathématiques financières mais dans une direction moins prestigieuse et surtout sensiblement moins rémunérée que les marchés) la pénurie de profils nous pousse à « recueillir » des parcours atypiques... et des étrangers à la recherche d’un permis de travail. Super ambiance et grande efficacité.


                                  • Linda 26 septembre 2007 14:24

                                    Je suis souvent surprise d’entendre ces calembredaines sur la difficulté à se séparer d’un nouvel embauché. D’abord la période d’essai existe et elle peut aller jusqu’à 6 mois. Par ailleurs, les CDD sont de plus en plus employés pour consolider une embauche.

                                    Pour une fois Lerma n’a pas tort. Les DRH et spécialistes en recrutement, gens hautement incompétants pour juger des capacités professionnelles dans bien des secteurs, sélectionnent sur des critères qu’ils « maîtrisent » genre le thème astral ou ce qu’on peut lire entre les lignes de votre CV sujet sur lequel ils peuvent broder à l’infini. Par exemple, vous avez beaucoup voyagé ? Vous êtes un instable qui a la bougeote : pas bien ...

                                    Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai reçu un coup de fil d’un cabinet de recrutement me proposant un poste qui n’a pas grand chose à voir avec mes activités. J’explique donc ça à la dame qui au fait me demande c’est quoi exactement mes compétences ! Elle aurait pu commencer par là ! Disons qu’elle a ciblé le secteur industriel mais qu’elle aurait pu proposer le poste à notre comptable !


                                    • Anthony Tabet 26 septembre 2007 22:21

                                      Les recrutements doivent dans mon entreprise être validés par les RH. Vous avez trouvé vous-même un candidat, vous l’avez rencontré, vous savez qu’il conviendra le poste.... et les RH mettent leur veto ! A vous d’annoncer la nouvelle au candidat (et de lui expliquer qu’il peut oublier tout le groupe, ces gens ont un fichier !)

                                      Vous leur demandez quels sont leurs critères (histoire de gagner du temps la prochaine fois), mais vous pensez bien qu’ils ne vont pas dévoiler leurs secrets.

                                      Après un an et 8 candidats présentés (j’en avais rencontré plus de 30 et pour moi 10 auraient largement suffi...) j’ai réussi à décrocher 2 verdicts favorables (avec réserves, hein, faut pas déconner quand même, ils ne vont pas prendre la responsabilité d’un recrutement non plus) et dans les 2 cas le profil psychologique déplorait que les malheureux « n’aient pas connu d’échec professionnel » !

                                      C’est vrai, ça, trop con...


                                    • sirex007 26 septembre 2007 14:24

                                      Pour informations, les derniers contrats que j’ai pu avoir (4 boites en 3 ans) les périodes d’essais (de 3 mois pour un statut cadre) sont renouvelables une fois et ce par les deux parties. Ce qui laisse 6 mois tout de même pour juger un candidat, et également juger de l’entreprise qui accueil. Ce qui laisse largement le temps d’évaluer les compétences de quelqu’un...


                                      • Fred 26 septembre 2007 16:53

                                        Et donc qu’est-ce qui se passe si l’employe apres ses deux periodes d’essai decide de ne plus travailler autant ?

                                        J’ai un ami qui est chef d’usine (50 employes) ; un des employes ne travaille vraiment pas beaucoup. Il lui a donc parle et envoye plusieurs lettres pour lui dire, l’employe lui a dit qu’il ira aux prudhommes s’il est licencie. Aux prudhommes, il n’y a pas de presomption d’innocence c’est a l’employeur de prouver son innocence. Et bien mon ami prepare un dossier depuis 6 mois pour licencier cet employe et etre sur de gagner aux prudhommes, resultat des courses ca fait 6 mois qu’il garde cet employe qui travaille moins que les autres et il va devoir aller aux prudhommes et meme s’il gagne il va perdre du temps et de l’argent.


                                      • Mjolnir Mjolnir 26 septembre 2007 17:27

                                        Les abus des salariés existent aussi, il serait malhonnête de le nier. Cependant, le rapport de force, vu le taux de chomage, est quand même largement en faveur de l’employeur. Dans votre exemple, cet employé est grillé : primo, il aura du mal à trouver un autre emploi et secundo, si ses futurs employeurs vérifient son passif, jamais il ne serait embauché. A moins qu’il continue de jouer au con en mentant sur son passif mais les « trous » dans son CV se verront.

                                        Si jamais on peut licencier sans raison, un employeur qui licencie ne serait JAMAIS en tord, que le licenciement soit jutifié ou non. Alors, ce sera une compétition acharnée entre salariés, qui se braderont. Le salarié idéal sera l’homme célibataire (la femme ? elle peut tomber enceinte. Le père de famille ? Des risques de problèmes car il aura des obligations familiales), jeune (pas trop vieux car ils sont plus souvent malades), sans attache, mobile, flexible.

                                        Certains ici ne demandent que ça : plus de compétitions entre les salariés car ils se sentent forts, ils s’imaginent être les meilleurs, ils ont confiance en eux... mais est ce que ça durera ? Est ce qu’ils seront toujours les meilleurs selon les critères des employeurs ?


                                      • Niamastrachno Niamastrachno 26 septembre 2007 14:47

                                        @ l’auteur : bon article qui décrit assez vertement un problème assez récurrent niveau embauche.

                                        Nous sommes dans un pays technocratique, le réflexe administratif est perpétuel, quelque soit l’environnement...

                                        Quant à la fluidité du travail et le model anglo saxon, j’aimerai mettre un bémole : comme le souligne un des commentateurs, il s’agit bien souvent de trimer pour conserver son job (la porte est toujours ouverte, surtout pour ceux qui partent), les salariés restent très largement exposés au bon vouloir de l’entreprise, c-à-d, des actionnaires.

                                        Les propositions du gouvernement actuel amènent très clairement des chemins vers ce que vous décrivez comme étant une méthode d’assouplissement.

                                        Sur la méthode, nous pouvons regarder le modèle allemand qui a très largement suivi celui des anglo-saxons et à ce jour peut donc nous servir de référent sur la question.

                                        Or pas plus tard qu’hier, j’ai pu constater non sans surprise et amertume que le modèle n’a de fait généré qu’une stabilisation générale des salaires, salaires qui sont de fait restés au même niveau depuis 20 ans ! et ce phénomène s’est particulièrement renforcé depuis ce fameux assouplissement que vous préconisez en vertue des lois fondamentales du MEDEF à savoir les lois sur la compétitivité.

                                        Je vous laisse découvrir cet article tout à fait éloquent qui touche toutes les couches de rémunération (hors cadres dirigeants qui bien-sûr, s’occupent de fixer le niveau de rémunération).

                                        http://www.lesechos.fr/info/inter/4626556.htm?xtor=RSS-2070

                                        Bref, un résultat simple : les riches sont de plus en plus riches, les classes moyennes de plus en plus pauvres, et les pauvres de plus en plus à la rue...

                                        Ca fait pas plaisir, le modèle anglo-saxon, s’il pouvait rester en classement verticale, ça rendrait service à tout le monde.


                                        • Lorrain13 26 septembre 2007 14:56

                                          En quelques mots pour quelques maux... Ce n’est pas la faute à Nicolas SARKOZY, pourquoi ? J’ai terminé une expatriation de deux années en Afrique Noire Equatoriale en 1980. Je savais à l’époque qu’il ne fallait pas rester hors de France plus de cinq années. Pourquoi, au-delà les possibilités de réinsertion sont quasiment nulles. Cela fait près de 30 ans. Aujourd’hui partir, c’est quitter... On devient un apatride à la minute où l’on s’en va... Aujourd’hui créer une entreprise c’est possible, plus facilement réalisable... Restant le seul choix ! En clair selon le vieil adage : « aide-toi le ciel t’aidera »


                                          • Sébastien Marchi 26 septembre 2007 15:11

                                            Il y a de réelles difficultées de flexibilité à l’embauche, tout à fait d’accord. Mais je ne vous rejoint pas comme d’autre sur la cause première, la réglementation.

                                            En ce qui me concerne, en tant que cadre, la période d’essai est de 3 mois, renouvelable une fois. Donc 6 mois pour se rendre compte d’une erreur d’embauche qui me parait largement suffisant. J’en conclue que c’est une question de mentalité. Essayez de trouver un nouveau job au même niveau de qualification sensiblement équivalent à l’actuel mais dans un domaine différent et vous allez voir ... Les recruteurs cherchent la perle rare qui a tenu exactement le même poste pendant au moins 2-3 ans, dans la même branche bien évidemment.

                                            QUID alors des qualités requises expressément pour ce candidat qui devra, de fait, être complètement dénué d’ambition d’évolution pour demander à faire exactement la même chose ailleurs, au delta près du salaire. Donc en fait ce n’est qu’un mercenaire.

                                            Vous percevez là l’abbération de la chose ? Ce n’est pas un problème de loi mais de mentalité. Je pourrais aussi parler des corporatismes et autres fonctions réservées mais je pense que vous aurez fait le lien.

                                            COMMENCEZ A FAIRE CONFIANCE AUX GENS ET A LEUR POTENTIEL !!


                                            • Roswell 26 septembre 2007 16:00

                                              Pourquoi supprimer la notion bilingue si c’est reellement le cas.

                                              Depuis quand est-ce un défaut de maitriser une langue étrangère...

                                              Reflechissez deux secondes avant de dire de telles imbécilités...


                                            • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 septembre 2007 15:47

                                              Bonjour Stéphane et bienvenue au club, avec Argoul, AB , et plein d’autres rédacteurs en quête d’emploi


                                              • Roswell 26 septembre 2007 16:04

                                                A voir votre profil :

                                                "Ce que j’ai fait et sais faire : enseigner (niveau universitaire), chercher, analyser, synthétiser, écrire ; accessoirement, radio libre et animation café philo. Domaines du savoir maîtrisés correctement ou plus : sciences physiques, chimie, biochimie, sciences du vivant, neurosciences, sciences cognitives, systémique, épistémologie, psychologie, philosophie, sociologie, histoire, théologie."

                                                Et vous ne trouvez pas de travail ?

                                                Quel est le soucis ? On vous trouve trop compétent, on vous reproche de maitrises de trop nombreux domaine ?

                                                Desole mais avec autant de « qualification » il faut le faire pour ne pas trouver d’emplois, ou alors, c’est tout simplement vous qui êtes trop difficile...


                                              • haddock 27 septembre 2007 07:22

                                                à Roswel ,

                                                Si c’ est vrai ce que dit Dugué avec son CV à rallonge et qui ne trouve pas de boulot , faites comme moi , tirez vous de l’ école à 14 ans apprenez un bon turbin , soyez démerdard , inventif , ne croyez surtout pas les instruits en tous genre et qui n’ ont jamais été sur le terrain et ça marche comme sur des roulettes . Bonne chance à tous .


                                              • cflorian 26 septembre 2007 16:12

                                                se faire embaucher en france est un vrai calvaire et chercher un emploi demande bien plus de courage que travailler. les raisons de cette difficulté sont nombreuses et variées :

                                                - les entreprises sont frileuses. manque de confiance en l’avenir, peur de se tromper de personne, recherche d’un profil trop défini qui limite les possibilités, les mentalités ne poussent pas à prendre un risque alors que dans d’autres pays on recrute une personne et on lui trouve une place ensuite en fonction de ce qu’il peut apporter (j’exagére légérement).

                                                - un salaire supplémentaire coute cher, les charges n’attendent pas que l’employé devienne opérationnel pour tomber.

                                                - nos entreprises manquent de compétitivité, donc leur croissance est limitée et les embauches également.

                                                - le code du travail et les démarches administratives sont de vrais freins à l’embauche, surtout pour les tpe, et il est beaucoup plus simple de travailler seul ou d’embaucher au noir.

                                                - les demandeurs d’emplois sont mal aidés, l’anpe ne les suit pas suffisament dans leur parcours et les secteurs qui recrutent ne sont pas mis en valeur.

                                                - la formation est inadaptée au marché du travail. on oriente tout le monde vers des diplomes du supérieur et on décrédibilise les métiers artisanaux.

                                                dans ces nombreux domaines la france est à réformer, cela demande du travail, du courage et de la discussion mais le résultat final sera certainement beaucoup plus interessant pour la croissance du pays que la défiscalisation des intérêts ou une énième loi sur l’immigration. on peut commencer par une plus grande flexibilité pour les tpe et pme, c’est par elles que passent le plein emploi non délocalisable. à quand la rupture ?


                                                • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 16:40

                                                  Ce qu’il y’a de bien avec les gens comme vous cflorian ; c’est que ça à l’air tellement simple qu’on se demande pourquoi on n’y a pas pensé avant. C’est peut-être que le papa Noël n’a pas suffisamment de place dans sa hotte pour être aussi généreux avec tous le monde allez savoir ...


                                                • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 17:14

                                                  On a rarement d’idées dont l’objectif n’est pas de défendre sa gamelle ; autrement dit, on a rarement d’idées qui nous obligearait à nous remettre nous même en cause. Voilà ce qui me gêne à vrai dire. C’est toujours la parole de l’un contre la parole de l’autre.


                                                • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 16:22

                                                  Ce qu’il y’a de bien avec le fait de théoriser son parcours, c’est que c’est le sien en même temps. Ce que veut dire par là ; n’avez vous pas l’impression que là ou un système pourrait avantager un responsable communication internet, etc, etc ..., ce pourrait être au dépend d’un autre qui lui du coup pourrait avoir toutes les raisons de n’être pas d’accord ?


                                                  • Vincent 26 septembre 2007 16:45

                                                    car ces deux pays évoluent sur deux planètes différentes

                                                    heu pas planètes hémisphères,

                                                    En effet, si vous ne convenez pas, l’entreprise peut mettre un terme facilement à votre embauche

                                                    Et la période d’essais avec possibilité pour les deux parties de rompre sans motif à n’importe qu’elle moment ?

                                                    il y a l’intérim

                                                    ou dans votre cas les cabinet de consultants (interim de luxe de plus en plus utilisé).

                                                    Bon ces quelques remarques faites, oui en France nous avons tendance à simplement croire ce que l’on nous dit tout les jours sans forcement creuser pour s’apercevoir que la plus part des barrière que l’on s’impose ne sont en fait des légendes urbaine colportée par la rumeur.

                                                    Le fait que vous vouliez monter votre entreprise est un excellent point. D’autre part s’il s’agit d’une SARL, vous pourrez déduire une par de votre investissement de vos impôt à payer (intéressant non ?)

                                                    Enfin, les consultants ou experts en création d’entreprises, ont, pour la plus part été bons à un moment mais ont fini par perdre le sens des réalités.

                                                    Vous êtes revenu avec des capitaux d’Afrique du Sud et bien foncez, créez votre société, qu’elle soit de service ou de fabrication ou de transformation, si vous avez suffisamment de ronds vous pourrez vous affranchir des décisions des banques.

                                                    Mieux s’il s’agit d’entreprise de service, vous pourrez l’exercer de chez vous et n’aurez pas besoin de local.

                                                    Il vous suffira de vous inscrire à la chambre des métier et/ou du commerce, ou tout simplement vous déclarer à l’Urssaf et récupérer le SIRET (je crois) pour exercer votre activité.

                                                    Depuis peu, suite à l’action de l’ancien ministre des PME, le guichet unique est en place pour la création d’une entreprise.

                                                    Une liste de quelques sites intéressant à consulter pour valider la pérennité de son projet. Mais globalement si vous y croyez, vous réussirez. Consultez les sites http://www.apce.com/ http://www.urssaf.fr/ http://www.legifrance.gouv.fr/

                                                    Enfin évitez les sites de conseil payant, car la plus part des info sont sur les 3 site ci-dessus et elle sont gratuite.

                                                    Prenez conseil auprès d’un bon comptable pour vos statuts et surtout ne vous arrêtez pas au premier rencontré.

                                                    Voila ce que je peux vous dire à propos de la création d’entreprise, personnellement cela nous a pris 3 mois pour boucler le projet, nous terminons notre deuxième exercice, nous avons doublé notre CA et triplé les bénéfices, sans avoir emprunté le moindre centime.


                                                    • stephane rossard stephane rossard 26 septembre 2007 17:06

                                                      merci beaucoup pour toutes ces informations et les experiences des autres sont toujours les bienvenues car en general une des meilleures sources d’information. Excellente continuation donc...


                                                    • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 16:56

                                                      lourdé rapidement vous avez tout autant de chances de vite retrouver un emploi ! C’est ce qui s’appelle la fluidité.

                                                      — >

                                                      Tu m’étonnes, ma boite ( Leader européen de la papeterie ) viens de fermer une de ses usine en Angleterre, ça a pas trainé.


                                                      • Niamastrachno Niamastrachno 26 septembre 2007 17:56

                                                        c’est beau la fluidité des hommes/capitaux...


                                                      • Yohan Yohan 26 septembre 2007 16:59

                                                        L’offre des recruteurs est extrèmement formatée. Qui plus est, la complexité du Code du travail rend les employeurs nerveux et frileux. Devenus adeptes du zéro risque, zéro défaut, ils craignent comme la peste les CV atypiques, les parcours hors norme (hors format donc), les non-diplômés (on trouve des diplômés pour pas cher), les surdiplômés (difficiles à satisfaire, puis à garder), les aventuriers (suspects d’être des caractériels). Je crains malheureusement que ne deviez vous mettre en mode Coq et oublier pour un temps le mode Springbok. Je risque un conseil : évitez de dire que vous prenez toute mission correspondant à vos qualifications et expériences, et dites plutôt ce que vous voulez précisément. Et si vous avez le goût de l’aventure, allez faire une petite visite au 2ème Forum de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire les 4 et 5 octobre 2007 L’Usine, 379 Av du président Wilson 93210 ST DENIS LA PLAINE. http://www.lemploi-autrement.org


                                                        • Yohan Yohan 26 septembre 2007 17:10

                                                          @ bifluor « Est-il mieux de se faire virer en 2 jours et retrouver du travail en 2 semaines ?ou est ce mieux de finir son CDD de 2,3,6 mois et mettre 6 mois à un an pour retrouver un travail ? »

                                                          C’est un bon sujet pour l’émission « ça se discute »


                                                        • Tristan Valmour 26 septembre 2007 17:38

                                                          Stéphane,

                                                          D’abord je vous souhaite sincèrement de retrouver rapidement un emploi, si ce n’est de le créer vous-même.

                                                          Ensuite, permettez-moi plusieurs remarques :

                                                          Vous écrivez : « la faute n’est pas aux recruteurs » et vous faites plus que sous-entendre que ce serait celle de l’Etat. Pourtant, si vous êtes passé devant un recruteur, c’est qu’il avait besoin de pourvoir un emploi. Vous n’étiez pas le bon candidat pour lui, quelles que soient vos qualités ; les recruteurs peuvent se tromper. J’observe que vous n’avez pas trouvé d’emploi en RSA malgré un système que vous supposez plus performant. Les autres commentateurs ont raison de souligner que les réseaux relationnels sont les principaux pourvoyeurs de candidats.

                                                          Vous écrivez : « Il est évident que les entreprises recruteraient plus vite si les conditions de licenciement étaient assouplies ». Je pense que c’est une conclusion hâtive. Il faudrait comparer le nombre de création d’emplois entre les différents modèles. Il existe en France différents types de contrats de travail qui permettent à un recruteur de minimiser les risques. Il est de bon ton de critiquer le modèle français sans mesurer tous les paramètres, que l’on peut retrouver, par exemple, dans les débats parlementaires. On recrute pour faire face à un besoin ou pour anticiper un marché. Le temps d’attente pour les candidatures présélectionnées varie d’un secteur à l’autre ; peut-être avez-vous cherché dans un secteur où fourmillent les demandeurs d’emploi.

                                                          Vous nous annoncez vos déconvenues dans l’agence d’intérim, sans que nous sachions quelle a été votre attitude. Peut-être que la relation s’est mal passée.

                                                          J’ai également vécu à l’étranger sans que cela m’ait nuit. Au contraire, cela m’a forgé une âme d’aventurier, de risque-tout.

                                                          Après avoir enseigné dans des établissements privés d’enseignement supérieur, j’ai créé deux entreprises, une en France, l’autre à l’étranger, il y a peu. Je vous conseille de vous adresser à un bon expert-comptable plutôt que d’aller perdre votre temps avec des consultants dont les qualifications sont aléatoires. Et n’écoutez pas Lerma, il dit des bêtises.

                                                          Je vais vous donner une astuce légale si vous décidez de créer votre société : déclarez-la sans activité. Si vous n’embauchez pas et si vous n’encaissez pas les factures, vous aurez un an pour la déclarer. Cela vous permettra de constituer une trésorerie grâce à votre travail. « Sans activité » signifie « sans mouvement d’argent sur le compte ». Dès que votre trésorerie est suffisante, vous déclarez votre société et vous encaissez le règlement des factures.


                                                          • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 18:12

                                                            Vous écrivez : « la faute n’est pas aux recruteurs » et vous faites plus que sous-entendre que ce serait celle de l’Etat.

                                                            — >

                                                            C’est surtout qu’il laisse entendre que si les entrepreneurs prenaient moins de risques ( faudrait-il déjà expliquer en quoi une simple période d’essai ne suffit pas ), ils l’auraient embauché lui et pas un autre. Alors que pas forcément ; surtout dans un secteur aussi concurentiel que l’informatique ou les candidats avec des CV longs comme le bras ne manquent pas.


                                                          • brieli67 26 septembre 2007 18:43

                                                            Faut pas rêver le banquier et le percepteur ne fait pas de sentiments..... On se renseigne à temps et à force de.... on navigue dans cette jurisprudence avec des docs up to date ce qui n’est pas le cas des conseillers, mais non-payeurs - fiscaux et autres experts comptables.... Créer sa boîte c’est facile... Il faut savoir ronger son frein. Il faut à tout prix exercer sa profession pour utiliser son bagage scolaire universitaire pendant 4-5 ans. De préférence dans une grosse boite pour en voir vu tourner une. Dans l’Agro-alimentaire et la Grande Distribution il y a des postes mal payés en pagaille... Il y a encore quoi pour se faire un pécule. Tout conseiller tout banquier sont des voleurs potentiels de votre idée. Et qui sait une Diane chasseresse de tête dans vos relations et à votre insu... oH ! les copains sont pas mal aussi...

                                                            Le projet plutôt les projets. Le Jacky T... le meilleur d’entre nous doit avoir dans les 5 affaires qui tournent eh bien il en a crée une cinquantaine. Faut vendre insentimentalement le zinzin qui marche.... Le Jacky a raison faut jamais reprendre une boite qui pique du nez. du neuf et encore du différent.

                                                            Bah si on est tout seul... on se regroupe à 7 http://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_local_en_Alsace_et_en_Moselle à creuser les dossiers faillite personnelle et associations http://www.loi1901.com/intranet/article/lirearticle2.php?Id_article=2 http://www.interlug-fr.org/spip/spip.php?article17

                                                            chouette cadeau pour un battant non ? smiley


                                                            • Philippe MEONI Philippe MEONI 26 septembre 2007 18:46

                                                              Salut Stéphane,

                                                              J’en suis pour ma part à mon troisième « retour en france » après expatriation, dont une en Afrique Equatoriale... Je revenais à chaque fois en france pour mesurer l’ampleur d’éventuels changements que j’espérais secrétement... Et je suis à chaque fois reparti créer ma boîte ailleurs... Je suis d’ailleurs actuellement en Espagne depuis septembre 2005 et votre témoignage de ce jour me fait craindre que je finirai ma vie comme expatrié...

                                                              Mais, finalement, à bien regarder la france d’aujourd’hui, je me trouve quand même bien heureux de ne plus y vivre et je m’emploie maintenant à rapatrier ma famille, qui me manque, vers ces « herbages bien plus verts » que je connais ici...

                                                              Peut être devriez vous vous poser la question du réel intérêt de résider en france ?

                                                              Amicalement, Philippe


                                                              • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 19:18

                                                                J’en suis pour ma part à mon troisième « retour en france » après expatriation, dont une en Afrique Equatoriale...

                                                                — >

                                                                Quel courage, je vous admire. Allez savoir pourquoi, ça marche surtout dans l’autre sens d’habitude.


                                                              • Philippe MEONI Philippe MEONI 26 septembre 2007 20:24

                                                                Bonsoir Barbathoustra

                                                                Quand vous dites que ça marche surtout dans l’autre sens, c’est aussi que la france donne une image d’elle même, complètement erronée, qui fait rêver le tiers monde...

                                                                J’ai désillusionné quelques dizaines de prétendants juste en énumérant les impôts et taxes dont doivent s’acquitter les français... Sans parler des contraintes administratives pour simplement espérer travailler...

                                                                Mais, c’est un autre débat...

                                                                Amicalement


                                                              • Barbathoustra Barbathoustra 26 septembre 2007 21:39

                                                                Ils ont du avoir une sacré trouille dites moi. Rien que de convertir la première tranche d’imposition en francs CFA, ça donne le vertige. Pour ça, on vous dit merci. C’est quand même dommage que les salariés Français rechignent d’être payés au minimum congolais ( 50000 francs CFA ), ça relancerait bien notre économie. On refuserait du monde ...


                                                              • moebius 26 septembre 2007 23:11

                                                                ..c’est vrai que c’est trés compliqué le travail en France, sa valeur symbolique est quasi sacralisé et cela peut etre une véritable libération d’aller simplement gagner sa vie ailleurs


                                                                • Bigre Bigre 26 septembre 2007 23:18

                                                                  Belge, ayant émigré en France, et toujours émigré vu qu’il faut une carte de séjour a durée limitée pour y rester (Vive l’Europe de tout sauf des citoyens), après une période d’expatriation, j’ai pris le statut d’indépendant, en France, aussi pour justifier la carte de séjour faute d’avoir un contrat d’emploi à ce moment là.

                                                                  Travailler dans un bureau d’étude français, en CDI, je connais ... quelle horreur ! Quelle ambiance ! Du type pression idiote pour faire des heures, .... j’ai pas eu de chance ? Ah bon ?

                                                                  Indépendant en France ... plus jamais ça ! L’administration est perverse !

                                                                  Et je ne parle pas du cout du statut (à comparer au cout dans les autres pays européens) mais de l’imbécilité crasse des administrations à qui on a à faire.

                                                                  Résultat : délocalisation de mon activité professionnelle ! Et je respire !

                                                                  Tourner 7 fois son crayon dans sa poche avant de monter sa boite ... voir toutes les alternatives ...

                                                                  A partir d’un certain âge, mieux vaut chercher des clients qu’un patron ...


                                                                  • Oshodani 27 septembre 2007 06:24

                                                                    La lecture de cet article et des commentaires en résultant me terrifie proprement.

                                                                    Je travaille actuellement au Japon depuis deux ans et je comptais prochainement rentrer en France, poussée par un certain mal du pays et une volonté de retrouver ma famille. Mais la simple lecture de ces quelques lignes a fait naître en moi en puissant malaise.

                                                                    N’est-il pas possible de trouver un poste correct dans son propre pays ? Mon profil atypique serait-il plus un défaut qu’une qualité pour les DRH frileux ? Je m’interroge de plus en plus sur mon retour éventuel...


                                                                    • Oshodani 28 septembre 2007 02:53

                                                                      Le problème est que j’ai moins de 30 ans donc les expériences, je n’en ai pas encore eu des masses, et les plus interessantes ou enrichissantes à mes yeux ont seulement été celles réalisées à l’international. C’est tout de même malheureux de se dire que pour être reconnu, il faut cacher une partie de ses compétences.


                                                                    • stephane rossard stephane rossard 27 septembre 2007 09:13

                                                                      Bonjour, Merci à tous et à toutes pour vos contributions fort intéressantes et pleines d’enseignements. Voila qui va alimenter ma reflexion sur l’avenir. Ce que je déplore et que je dénonce depuis de longue date : comment la France, un des pays qui offre une des meilleures qualité de vie au monde, a-t-elle pu arriver à cet immense gâchis ? Comment la France qui fait rêver de l’étranger parvient àfaire fuir ses talents (en tous cas beaucoup d’entre eux) ? Un débat sans fin, rarement abordé frontalement. Dommage car c’est parfois en crevant l’abcès que l’on soigne le mal... Encore merci à tous et excellente continuation à tous.


                                                                      • joseW 27 septembre 2007 10:09

                                                                        Pour une fois je suis assez d’accord avec l’auteur : Bienvenu chez Kafka et les néocons ! smiley

                                                                        Et le pire, c’est que nos dirigeants sont réélus haut la main à chaque élection ou presque (Nicolas Sarkozy était membre haut placé des gouvernements précédents, y compris à l’économie), comme quoi il y a décidément quelque chose d’étrange dans nos pays !


                                                                        • stephane rossard stephane rossard 27 septembre 2007 10:54

                                                                          INITIATIVE PROPOSITION : suite à la lecture de toutes vos contributions et , une idée que j’avais en tête à l’étranger, l’union faisant la force, je propose à tous les expats (ex et futurs ?) de créer un réseau ’’Force Expats’’ ou par thème nous livrons via un site ou blog nos reflexions et propositions. Une synthèse pourrait en etre issue et ensuite adresser aux dirigeants. Une démarche pragmatique, fruit d’expériences et surtout au-delà des partis. Qu’en pensez vous ? Avec participation à des réunions publiques ? Attends aussi vos idées


                                                                          • Tristan Valmour 27 septembre 2007 13:37

                                                                            Ce que vous proposez existe déjà. Mais vous pouvez quand même essayer.

                                                                            Si vous connaissez bien la RSA et d’autres pays, vous pouvez peut-être offrir vos services aux sociétés de relocation. Elles ont pour mission de faciliter l’intégration d’expatriés et de leur famille dans les pays étrangers. Les sociétés américaines font fréquemment appel aux compagnies de relocation, et l’idée fait son chemin en France. Voici l’adresse du syndicat des sociétés de relocation (pourquoi ne pas créer votre société !) : relocation-france.org

                                                                            Si vous voulez des adresses de sites consacrés à l’expatriation, je veux bien les livrer en commentaire ici.


                                                                          • Philippe MEONI Philippe MEONI 27 septembre 2007 22:15

                                                                            Salut Stéphane,

                                                                            Avez vous encore l’ombre d’une moindre illusion de pouvoir fédérer qui que ce soit dans ce pays individualiste qui ne veut pas le dire ?

                                                                            Mon ultime expérience en la matière ne date pas d’hier (1993-94) avec une association « le renoueau rural » que j’ai créé, à l’époque, pour trouver toutes les solution pour ne pas laisser crever nos campagnes... (notamment le lancement des premiers emplois dits « à la personne »)...

                                                                            Un vrai fiasco, mon pauvre ami... Entre les administrations de tutelle qui jalousent une idée qu’elles n’ont pas eues elles-mêmes, les portes closes au niveau prefectoral, pas de réponses du ministère des affaires sociales et le chef de cabinet du président de l’époque qui me renvoie vers les précédents cités...

                                                                            Alors, proposition de mobilisation intercommunale pour porter la voix de notre ambition, qui semblait contenter tant de gens.... Re fiasco... c’est fatigant de signer des pétitions et d’aller défiler dans les rues de lisieux...

                                                                            Un dernier conseil ? Barrez vous de ce pays de merde... pays selon une enquête de « The Economist » au 25 ème rang des pays où il fait bon vivre, derrière l’irlande, la suisse, norvège, danemark, island, australie, l’italie, l’espagne 10 ème, suivent l’allemagne 26 ème, royame uni 29 ème et le zimbabwé 111 ème sur 111... http://www.20minutos.es/noticia/281083/0/espana/para/vivir/

                                                                            Sur ce, bon courage quand même, amicalement


                                                                          • Christoff_M Christoff_M 28 septembre 2007 01:34

                                                                            Quand il y a quelques années, nous avions un boulot dingue dans le prépresse, on nous limitait en heures sup alors que les piles de boulot s’accumulaient... maintenant on a dégraissé, la boite prend des stagiaires ou des intérimaires, et on nous parle d’heures sup alors que la moitié des clients sont partis, croissance à 0, il ne faut pas réver, cela veut dire marasme dans la pub, les agences ou le pré presse...

                                                                            Sachant que beaucoup de capitaux venaient des pays arabes pour ce qui concerne la mode le luxe la pub donc les agences et le prépresse, vu les discours actuels de nos dirigeants on ne risque pas de faire venir les investisseurs !! alors parler d’heures sup au moment ou il n’y a plus qu’une activité morose, c’est bien la preuve du complet décalage des « élites dirigeantes », qui ressemblent de plus en plus à des monarques du moyen age, coupée de la réalité de tous les jours des français...

                                                                            J’aimerais bien entendre parler du coté des syndicats en France de pouvoir d’achat et d’augmentation de salaire, un peu de courage chez les syndicats français vassaux du pouvoir et qui se font tres discrets lors de cette rentrée !!


                                                                            • Christoff_M Christoff_M 28 septembre 2007 01:44

                                                                              je tiens à dire que je pratique le parcours du combattant du chercheur d’emploi, entre les conseillers à l’ouest, les coachs de pacotille et les DRH bons à soigner aux calmants, et plus stressés que vous lors de la rencontre, sans parler des réponses au bout de trois mois, il faut vraiment etre accroché à son siége pour ne pas s’effondrer !!

                                                                              Ayant cherché du travail plusieurs fois par le passé, je n’ai jamais vu une telle panique, une telle cacophonie,tant au niveau des agences pour l’emploi lançant des opérations sans queue ni tete, qu’au niveau des recruteurs qui ont l’air totalement paumés et qui la plupart du temps ne savent pas ce qu’ils veulent, qui ils veulent, et qui ont l’air dépassés par leur mission...


                                                                            • fafou0 30 septembre 2007 06:00

                                                                              Puisque vous avez été responsable internet/communication pourquoi n’allez-vous pas vous renseigner sur des sites tels que :
                                                                              - réseau-tee.net
                                                                              - emploi environnement.com, il y a beaucoup de débouchés dans ces secteurs actuellement.

                                                                              Il est vrai que les dimensions géographiques, les moeurs, sont telles par rapport à la France dans les pays tels que l’Afrique du Sud, l’Amérique du Sud, l’Océanie ou autre qu’il est impossible de faire des comparaisons avec notre pays et je ne connais personne revenant de ces pays à grands espaces qui se soient ré-adaptée au pied levé.

                                                                              Il est vrai aussi que les employeurs français n’aiment pas trop les gens qui font une année sabbatique (2003-2004) car c’est pour eux signe d’instabilité...sauf s’ils le font dans le cadre dans d’un emploi en France avec l’accord du patron, notamment dans les grandes firmes.

                                                                              Par contre, contrairement à ce qui a été dit plus haut, les employeurs sont très favorables à la notion bi-lingue en cette époque de mondialisation...et j’en veux pour preuve certains membres de ma famille (nombreuse) qui ont aussitôt retrouvé du travail en France après avoir passé quelques années en Inde, Japon ou USA, Arabie saoudite...e.t.c...et ils ont tous eu au début le « blues » de l’immensité des espaces avec la solidarité que cela implique nécessairement...


                                                                              • Vilain petit canard Vilain petit canard 1er octobre 2007 11:13

                                                                                Bon courage Stéphane au contact de la réalité française. J’ai vécu un épisode identique après un licenciement, ce qui ressemble beaucoup à une exterritorialisation (chouette, ce mot, hein ?).

                                                                                Une remarque en passant : vous écrivez : « la faute n’est pas aux recruteurs"... au contraire, vous décrivez des entrevues avec des balourds incompétents et pétochards, qui ne savent pas faire leur boulot correctement. C’est malheureusement devenu très fréquent, comme vous allez le voir.

                                                                                Le zéro risque a envahi la vie des entreprises, et encore plus celui des recruteurs. Au lieu de demander des embauches plus faciles, les représentants patronaux demandent des licenciements plus faciles. C’est dire la prise de risque...

                                                                                Ecoutez le MEDEF, vous verrez... Accuser l’Etat est une erreur, à mon avis, il ne fait que diriger l’Administration, et n’acompagne cette dérive que dans la surenchère sécuritaire policière. Les discours ultra-libéraux de certains cherchent à masquer cette peur maladive (privée) des inconvénients éventuels, qui paralyse tout un pan de la vie économique.

                                                                                Je vous conseille davantage le contact direct, quand vous avez pu identifier le ou les responsables d’une entreprise que vous convoitez... Certaines PME n’ont pas été contaminées par le zéro risque ni le zéro défaut...

                                                                                Au passage, quelque chose qui n’arrive pas souvent : je suis d’accord avec les remarques d’AEGIDIUS Rex (sur la soumission). Ayez l’air malléable, ça passera mieux. Ca manquera un peu de c..., mais l’embauche est parfois à ce prix.

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