La triche dans le sport existe depuis que le sport existe.
Relisez votre histoire du sport.
Il est humain de considérer la victoire comme plus importante que des valeurs morales qu’on ne s’est pas ENCORE appropriées. Observez les enfants jouant à la récré. Etre le plus fort, c’est accomplir son égo, se valoriser auprès des autres. Gagner valorise son identité, son sentiment d’appartenance à un groupe fort.
Le sport, espace culturel spécifique, est une photo momentanée des enjeux et des valeurs qu’une société s’attribue à elle-même. Rien de plus.
Loisir et plaisir pour s’accomplir soi-même pour certains, gagne pain pour d’autres (sans y exclure nécessairement les précédentes raisons).
Or depuis l’avènement du capitalisme jusqu’à son développement actuel, ce système n’a fait que renforcer la culture du résultat au détriment de l’éthique et de l’accomplissement des valeurs morales et humaines, qui ne peuvent être, elles, que collectives.
Le sport professionnelle est une des branches commerciales majeure de notre système économique.
Pourquoi adopterait t il des valeurs différentes que celles que l’on pratique dans les autres secteurs ?
Parce qu’il aurait, dans ses racines culturelles historiques, des valeurs qui surpasseraient la culture économique globale ? C’est avoir une vison bien naïve que de le croire.
Il s’agit donc bien de se déterminer globalement sur ce qu’on souhaite valoriser chez l’homme et la société à laquelle il appartient.
Tant que ces valeurs ne seront pas admises véritablement et ancrées dans nos pratiques, elles ne seront qu’une profession de foi, un espace idéal de pensée, un paravent fumeux qui dédouane virtuellement nos magouilles entre amis...
Évidemment, une fois décidée et acceptée par tous, cette éthique serait une des bases de nos pratiques professionnelles mais aussi une finalité éducative majeure dans nos écoles et à la maison.
En tant que prof d’EPS, il est évident pour moi (et parce que c’est qui inscrit dans les textes officielles pleines de vertues) de transmettre à mes élèves, le respect des autres, des règles, et le sens du fair-play comme le respect ultime de soi-même. Mon positionnement devient de plus difficile à tenir et je me trouve en grande contradiction devant les réalités actuelles et la puissance des écrans.
Si le football ou la bourse voulaient réellement se doter de systèmes de contrôle pour assurer davantage l’équité des rencontres ou des transactions, ne croyez vous pas qu’on en aurait facilement les moyens ?
Tout ce passe comme si nos beaux discours politiques ou moraux s’inscrivaient dans un espace virtuelle de pensée qui déculpabiliseraient nos actes de tricheurs égoïstes.
En clair, on joue à faire semblant d’être vertueux et mature alors que nous sommes de plus en plus infantiles et égo-centrés. Le moi l’emporte sur le nous, je tolère d’être de moins en moins éduqué si cela permet de préserver mon égo, mon réseau, mon pouvoir, mon argent... mon...liste infinie.
Seront nous capable de gagner en maturité pour vivre heureux ensemble ?
Si nous n’y arrivons pas, nous nous détruirons....ensemble.
Bien à nous.
Concernant le dopage, soyez en certain, il est DEJA légalisé.
Les Labos utilisent les athlètes comme cobayes pour leurs protocoles de nouveaux médicaments (l’EPO en est un bel exemple), fournissent les tests de dépistage ET les moyens d’y échapper. Ils financent une grosse partie des instances sportives CIO fédés etc...en échange.. les yeux se ferment pudiquement, et les jeux de rôles de poursuivent avec la complicité des média qui prennent leur obole.
Le sport n’est que le parfait reflet de la société, amoral, guidé par l’argent, le pouvoir et l’égo.
Laissons les athlètes où ils se trouvent, ils reproduisent dans la sphère-spectacle les coutumes entérinées par l’économie. Il n’y pas de contrôles pour nos politiques pendant les campagnes,ou nos traders à wall street, ou nos étudiants en périodes de révision... et j’en passe.
Ils sont tout simplement des athlètes d’exception qui font rêver, laissons les faire leur métier, la plupart avec plaisir d’enfant.
Peu sont des naïfs manipulés, ils produisent des efforts considérables pour potentialiser des talents hors norme.
Soyez sûr également que beaucoup choisissent d’être clean, acceptant aussi de n’être jamais parmi les meilleurs mondiaux à de rares exceptions près.
Quand au petit jeu de savoir qui est le meilleur entre un Lewis ou un Bolt, cela n’a aucun interêt.
C’est tout simplement beau à voir. C’est le fruit d’une volonté savante des scientifiques , des entraîneurs, éducateurs, des industries, se combinant ensemble à un instant T pour un objectif humain immuable, le progrès.
Reste à savoir de quel progrès il s’agit.
Pour ma part, ancien athlète de haut niveau, battre mon record a toujours été une satisfaction personnelle concrétisant un engagement, un projet, un accomplissement de soi. Le travail physique fut ma psychanalyse sauvage, ma machine à émotion et à sensation, mon promoteur relationnel.
Nul besoin de faire 9.58 au 100m pour trouver le bonheur dans le sport ou ailleurs.
Le hic vient de la grande mascarade du sport propre.
Cessons l’hypocrisie. Légalisons et assumons. Disons la vérité aux jeunes.
L’argent donne pouvoir et notorièté, cambriolons nous tous les banques ?
Le sport ne sera que celui que que vous pratiquerez... avec VOTRE moral.
Connais toi toi-même, c’est la mienne.
Merci pour cet article.
Y a t il un mouvement connu représentant publiquement les idées de cet auteur ?
Bravo, j’adore. Ou comment montrer la montée paranoïaque de l’auteur dans un délire intello.
Heureux de vous voir partant pour une collaboration fructueuse, mais je crains, hélas, que la plupart de vos confrères ne soient pas dans le même état d’esprit que vous. Je ne compte plus les fins de non recevoir lorsque j’ose décrocher mon téléphone pour obtenir quelques explications sur des « dispenses » dont vous n’imaginez pas les absurdités « médicales ».
Étant moi-même baigné filialement dans ce corps, je crains que l’ère de la médecine « supermarché » soit de plus en plus mise dans les faits.
En tant que dernier « maillon » de la chaîne, il est pourtant essentiel que vos confrères (plus nombreux que vous le pensez), puissent le fermer sans céder aux pressions, pour que nous puissions, nous, prof d’EPS, faire respecter les valeurs éducatives (et pas seulement de laïcité) auxquelles vous et nous tenons.
Pour élargir le débat, il me semble que la crise de l’éducation comme celle de la médecine révèlent bien que nous nous sommes à la croisée des chemins du point de vue des valeurs morales et éthiques que véhiculent notre société actuelle.
Est t on capable, et veux t on, construire un projet commun et solidaire dont l’argent sera un moyen, et non une fin, pour se soigner, s’éduquer, faire justice, se protéger...etc... Or, comme le gâteau se réduit, chacun se bat pour garder la meilleur part... ou de l’art du chacun pour soi dans le sauve qui peut général. Comme on le voit à travers « notre petite histoire », les positions se crispent et se cristallisent et génèrent un repli sur soit « défensif », compréhensible du point vu de la mécanique humaine, mais peu prometteuse pour bâtir un projet de société.
Heureux de vous l’entendre dire.
Je suis évidemment partant pour toute collaboration avec les médecins, mais les faits montrent hélas que la renonciation, voire, la mauvaise foi, est plus courante que la résistance. Je ne compte plus les fins de non recevoir lorsque j’ose décrocher mon téléphone pour obtenir quelques explications sur des dispenses dont vous n’imaginez pas les absurdités dans les justifications « médicales ». Il se trouve que vous êtes le dernier maillon de la chaîne et que, hélas, je le maintiens, vos confrères sont réticents à le fermer, et que « les bonnes adresses » sont plus nombreuses que vous ne le pensez.
Je vous remercie donc d’œuvrer avec nous...
Si vous puissiez faire école...
A propos de votre lien qui suggère la lâcheté des profs d’EPS qui refileraient la « patate chaude » aux médecins, je cite :
"Comment un professeur de sports d’un lycée laïque a t-il pu refiler ce
problème au médecin, afin de ne pas avoir à s’en occuper lui-même ? Il
lui aurait été pourtant simple d’informer cette élève que la loi
rendant les cours de sports obligatoires est la même pour tous et
toutes, quelle que soit la religion, et, que dans une République
laïque, la loi républicaine est supérieure à n’importe quelle
considération ou règlement religieux. Se défiler ainsi de ses
responsabilités est regrettable pour un membre du corps enseignant.«
Il me semble que vous n’ayez pas compris le mécanisme qui amène vos patients »demandeurs de fausses dispenses« à venir dans votre cabinet.
C’est justement parce que le discours sur l’obligation des cours d’EPS est exactement le même que le vôtre de la part du professeur, que ces élèves »tentent leur chance« chez les médecins... et qu’ils brandissent le plus souvent cette fausse dispense avec un sourire triomphant.
Moi-même confronté régulièrement à ces certificats de complaisance, et pas seulement pour »raisons religieuses« , je n’ai AUCUN moyen légal de m’y opposer (je m’exposerai à une possible condamnation judiciaire) en dehors d’une discussion »préventive et éducative« au regard des bienfaits sur leur santé. Et bien évidemment, ces élèves le savent !
Si les profs étaient complaisants, vous ne les verriez justement plus dans votre cabinets ! Et si les médecins l’étaient moins... je n’aurai pas eu 56 dispenses honteuses cette année de la part de vos »confrères" (mais peut t on encore les nommer comme ça).
J’espère que vous aurez compris le message....
Et comme d’habitude, Dugué fait son interessant... et n’arrive pas à l’être... et c’est tout son problème.
Que c’est triste de voir une pseudo posture intellectuello-centrée qui pédale sur le malaise de soi.
Il est temps Bernard, de faire un retour sur vous-même pour que vous trouviez, je vous le souhaite, les chemins d’une intégrité qui vous ferait gagner du temps pour accéder à la (re)connaissance de vous-même, vous évitant ainsi de maltraiter la connaissance tout court.
Ainsi, vous n’auriez plus aucun pretexte pour vous éviter le bonheur, plus aucune raison de crier à l’injustice, plus d’intêrets à jouer la fausse "provocation", plus de raisons non plus de vous instituer "à la marge" telle une profession de foi, bref, qu’il serait salvateur pour vous d’être enfin intègre, et vous puissiez nous faire profiter de vos raisonnements libérés de "votre vengeance sociale".
En somme, on aimerait un Dugué "originel" à défaut de faire faussement dans l’original.
Pourquoi soft ?
Lisez plutôt ce témoignage édifiant :
Voici une information qui m’est parvenue et que je relaie sans faire de commentaires... après tout, il n’en faut pas dès lors qu’il s’agit de notre Omniscient...
Bonjour, pour ceux qui ne sont pas encore au courant, notre cher président est venu nous rendre visite à Saint-Lô. Je faisais parti des enseignants qui ont profité de sa venue pour lui signifier notre désaccord quant à la suppression des RASED. Les intentions des manifestants étaient pour le moins pacifiques mais celles de M. Sarkosy un peu moins. Ce qui s’est passé ce lundi est tout simplement scandaleux . Je vous transmet une lettre écrite par une collègue également présente lundi et qui résume bien la situation. Libre à vous de la lire ou non. Je confirme que tout ce qui est dit dans ce courrier est vrai, j’y ai moi-même assisté, et je peux vous dire que la lacrymo, ça pique !!! Petit détail manquant dans la lettre : les médias accusent les manifestants d’avoir cassé une vitrine, ce sont en fait les CRS qui l’ ont cassée en voulant frapper un jeune lycéen. Voilà, bonne lecture.
> > > > > Julien
> > > > > >> Bonjour à tous. Je tenais à vous signaler plusieurs faits alarmants dont vous devez déjà être au courant. J’ai bien reçu la lettre de l’enseignante de l’école Calmette et Guérin.....Et beaucoup d’autres personnes aussi, car elle a déjà eu des soucis suite à ses écrits !!! Il serait bon de s’assurer que ces suites ne la desservent pas !!!! si cela n’est pas déjà fait ! D’autre part, les enfants de la classe "choisie" pour recevoir la visite de M. Sarkozy a reçu depuis une semaine les visites du préfet, de la police, etc. On leur a demandé d’apprendre à se lever convenablement en posant la main droite sur leur bureau... Et en disant « Bonjour M. le Président » !!!! Un membre de ma famille fait partie de cette classe... De plus, comme vous le stipulait la lettre de l’enseignante, des travaux demandés depuis des mois, ont été réalisés très rapidement en une semaine... Mais uniquement sur le « chemin » très balisé de M. le Président !!!!! Ma s¦ur, dont l’enfant était scolarisé dans cette école, n’a pas pu se mettre derrière la barrière de l’école pour l’arrivée du président. Elle a été bloquée en bas de l’immeuble attenant à l’école et n’a pas pu faire trois pas vers l’école. Elle a aussi voulu faire descendre une banderole, avec les habitants du quartier et parents d’élèves le long de l’immeuble ; et les CRS ont demandé à une voisine quelques étages plus bas de la couper ! De plus, la commissaire de police est venue saisir violemment ma s¦ur par le bras, pour l’empêcher de siffler ! Ce dernier avait ordonné de ne pas voir de manifestants sur son chemin ! Arrivés à 8 h 30... nous nous sommes dirigés vers le boulevard de la Marne où nous attendaient CRS, gendarmes mobiles bottés et casqués et camion anti émeutes ! Impossibilité de passer alors que des accords avaient été conclus avec la préfecture sur le déroulement de la journée, et tout a été systématiquement bafoué !!!!!!!!! 500 CRS !!!! A défaut de nous voir, il nous a entendus !!!!!! Je tenais à signaler l’aspect très violent des forces de l’ordre, qui affichent partout au sein de leurs locaux qu’ils sont présents afin d’assurer notre sécurité avant tout ! En effet, place de la Licorne, une personne âgée a été bousculée par les CRS sous les yeux de lycéens qui se sont empressés de la secourir !!! Les CRS sont passés en bousculant tout le monde, y compris femmes et enfants, alors qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter et aucune manifestation de violence, sauf la leur ! Un enseignant qui parlait avec les lycéens afin de les calmer face à l’agressivité des CRS s’est fait matraquer en se retournant... Tout mouvement d’une personne étant considéré comme dangereux ?????????!!!!!!!! Je suis sidérée, choquée ! Jamais auparavant, je n’ai assisté à une telle vague d’extrémisme ! C’est très important que nos jeunes, qui sont restés calmes et respectueux, aient été présents ! Témoins ! Vous rendez vous compte que deux d’entre eux se sont faits mettre à terre, puis embarquer au commissariat de police alors qu’ils n’avaient rien fait !!!! Tout cela est très inquiétant et nous constatons, encore une fois, que M. le président fait ce qu’il veut ! La mobilisation doit être très importante, et au sein de tous les corps de métiers ! Nous nous devons de protéger nos enfants de cette montée en puissance de la dictature sarkozienne !!!! Et lorsque le peuple est dans la rue, M. le Président peut mettre 500 CRS pour l’empêcher de manifester, il est là et manifeste !!!! C’est un de nos droits qui a été bafoué hier ! Comme beaucoup d’autres actuellement ! Y compris le droit à l’éducation pour nos enfants ! Je signale, pour en terminer avec ce courrier, que des groupes ont été constitués sur le net, afin de repérer les personnes « dérangeantes »pour le gouvernement ,et surveiller leurs conversations et mails. Les derniers mots du président lors de son discours à Saint-Lô : « N’ayez pas peur du changement, n’ayez pas peur de la crise, n’ayez pas peur de l’avenir » !!!!! Commentaires de M. Digard dans le Ouest-France du13 janvier : « C’était un honneur pour la ville d’accueillir le premier personnage de l’état. Mais c’est de la très haute tension... Quant aux manifestations, je reconnais que l’on puisse ne pas être d’accord et l’exprimer, mais dans le respect de la fonction incarnée par le président de la république ». Nous sommes restés respectueux, mais notre droit à la manifestation n’a pas été respecté ! Nous voulons une égalité dans l’enseignement et les moyens nécessaires afin d’atteindre les objectifs espérés Combien a coûté ce déplacement de M. Sarkozy ? Quant au déploiement des forces de l’ordre... Cet argent dépensé pourrait aider tant d’écoles, de collèges et lycées !!! Voilà ce que je tenais à écrire après être allée manifester hier ! Nous sommes beaucoup à être en état de choc... Je diffuse ce mail à tout mon carnet d’adresses, ainsi que les vôtres car tous ces faits sont des atteintes à la liberté et aux droits de l’homme !
Isabelle Legravey
Parlons du O, ce chiffre est bien plus interessant mathématiquement, historiquement, et même politquement !
Et pourtant, tout le monde sait que la réponse est 42, non ?
Votre article sème la confusion entre pédagogie par projet, du projet, les méthodes d’apprentissages traditionnels ou non (qui peuvent ou non inclure la notion de projet) et les effets supposés sur leurs résultats estimés par le petit bout de SA lorgnette..
Encore une fois, on manipule les notions pour les tirer maladroitement vers un argumentaire prédéterminé, on a compris le vôtre, celui da faire prévaloir les méthodes d’apprentissages dites traditionnelles et ses corolaires habituels ( pour faire court, apprendre par coeur des savoirs en respectant leurs chronologies sous forme de cours magistraux).
Pour reprendre un célèbre mot, "tout ce qui n’est pas projet est bilan". On voit bien que l’idée de projet est au coeur même de la notion d’apprendre quelques soient les méthodes utilisées. De même, la pédagogie du projet n’est pas non plus à la source d’une politique masquant ses résultats et/ou ses déficits éducatifs. C’est ainsi que vous desservez votre propre cause en mélangeant des concepts dissociés et en établissant des rapport de causes à effets artificiels.
Pour ma part, savoir se "projeter vers..." est bien un manquement majeur de toute notre société (on en constate les dégât ces derniers temps s’agissant de l’économie ou de l’écologie). De même, le "savoir-être ensemble" est un fondement majeur de toute construction de société. Evincer ces finalités des compétences à apprendre à l’école serait un non-sens. Le problème réel est de savoir comment les transmettre. Les "travaux personnels encadrés" en terminales, je peux vous l’assurer, non seulement permettent aux élèves d’acquérir un corpus de connaissances étayées et approfondies qu’un cours magistral ne saurait donner par manque de temps, mais aussi de developper un sens du travail en collaboration (compétence appréciée dans les entreprises, ne dit on pas...collaborateur) que seul l’enseignement de l’Education Physique et Sportive pouvait développer jusqu’alors. A sa mise en place, les enseignants y étaient fort réticents, leurs argumentaires n’étaient pas loin du vôtre. Aujourd’hui, après 3ans d’expérience, il y a un réel consensus sur l’utilité des "TPE" tant pour les élèves que pour les profs. Que cela fasse "gonfler" la note finale... peu importe si cela reflète l’acquisition d’une compétence nouvelle et de surcroît fondamentale, mais il s’agit là d’un autre sujet.
On ne voit pas pourquoi une critique approfondie du capatalisme ou du marxisme nuierait à l’objectivité de l’explication, c’est même le contraire lorsqu’il s’agit d’argumenter !
le sujet n’est pas de savoir si l’entreprise peut apporter des connaissances nouvelles aux élèves.
On le sait, c’est dailleurs pourquoi dès la 3ème, les élèves font des stages pour mieux la connaitre. Le sujet est de savoir quelles types de relations doivent entrenir l’école et l’entreprise. Le but de l’entreprise est de vendre des produits ou des services à partir des savoirs qu’elle détient issus des personnels qui la compose. L’école a but de former un citoyen libre, reponsable de ses choix parce que cultivé et lucide. Ce sont dailleurs ces élèves, issues de cette école, qui fournissent le plus gros des personnels de l’entreprise, de l’ouvrier au dirigeant. Les autodidactes se font de plus en plus rares... Qu’il y ait un vrai problème d’orientation est une évidence, mais le problème est plus complexe qu’il n’y parait. Les métiers n’existent plus en tant que tels puisque la plupart seront à créer, les formations sont de plus en plus multiformes, les jeunes, et c’est normal, sont hésitants quant à leur désirs personnels, les orientatrices de l’EN sont en sous effectif criant, et les entreprises ne se précipitent pas non plus pour se faire connaitre dans les écoles. Ce qui fait la valeur d’un collaborateur en entreprise aujourd’hui, ce n’est pas qu’il connaisse "le métier" à son entrée, c’est qu’il puisse l’apprendre rapidement en y apportant éventuellement une pluevalue novatrice, qu’il puisse évoluer dans d’autres postes grâce à sa capacité d’apprendre à apprendre, pour faire court, grâce à son adaptatibilité soutenue par des compétences de bases solides... c’est justement les missions de l’école. en revanche, si l’école devait s’inféoder à l’entreprise, cette dernière, engagée trop souvent dans une démarche à court terme (on a vu les dégâts que cela provoque), serait tenter de former "un collaborateur maison", certes vite opérationnel, mais aussi peu évolutif et créatif, ce qui implique à terme la mort de l’entreprise.
C’est pourquoi, l’entreprise à tout à gagner à patienter pour laisser le temps aux élèves d’acquerir une éducation généraliste solide dissocié des savoirs opérationnels demandés par les entreprises. "S’ils ne savent rien faire en y entrant", ils l’apprennent très vite et s’adaptent rapidemment.
N’avez-vous toujopurs pas compris que le rêve de Darcos et sa clique c’est PRIVATISER L’ECOLE ?
Vous êtes loin d’avoir pris la dimension du problème...
Virer "les brebis galeuses" n’est pas un projet de socièté.
Les profs en difficultés témoignent de l’inadéquation de la formation initiale d’un métier bien difficile à apprendre, dont les critères de recrutement ne sont pas suffisament en relation avec les réalités du métier. Quand une entreprise fait une erreur de recrutement, on accuse pas le recruté mais le recruteur, surtout lorsque c’est le recruteur lui-même qui l’a formé ! ... En général, on lui trouve donc un poste plus adéquat à ses compétences.
A l’EN, on les laisse s’enfoncer dans leur échec, on l’accentue même par des petites représailles minables (emploi du temps infame, classes difficiles, etc...) Ce harcèlement lamentable et lâche est tellement préjudicable pour leur équilibre personnel qu’ils finissent par sombrer dans de graves depressions. Et là, c’est bien plus grave que de "virer" puisque que c’est tout simplement la destruction organisée de la personne à petit feu !
Le simple bon sens voudrait que leur propose des postes en relation avec leurs compétences (ce qui serait tout à fait possible de faire) mais on préfère perpétuer ce scandale qui consiste à gâcher...rien de moins que des vies entières.
Votre catalogue de "bonnes intentions" est touchant de naïveté...
les "Il faut que" et les "yakas" sont loin du compte face aux intentions gouvernementales successives : PRIVATISER l’ECOLE.
Le démantellement de l’EN s’organise en sous main depuis 30 ans par petites touches :
On programme ni plus ni moins que sa faillite en prenant à témoin ses acteurs :
- élèves, parents
grâce à une tactique de la petite phrase démagogique en ascénant de fausses informations que les esprits tiennent peu à peu pour vraies tantôt sur son manque d’efficacité en comparaison à d’autres systèmes, ce est est faux, tantôt sur le sur-absentéisme des profs ,en desous de la moyenne du privé, tantôt sur l’échec scolaire avec des statistiques fausses, biaisées ou manipulées, tantôt sur son coût, un des moins élevé par rapport PIB au regard des autres pays occidentaux, et j’en passe...., on désinforme pour préparer les citoyens à couler le navire sous les applaudissements
- profs, infirmières, CPE, chefs d’établissement
en rendant leurs conditions d’excercice de plus en plus difficiles (formations limités, salaires lamentables, pressions hièrarchiques visant à la soumission systematique et l’acceptation de plus en plus d’heures, avec de plus en plus d’élèves de plus en plus hétérogènes dans un environnement humain et matériel se dégradant), on instaure l’idée qu’ils sont inéfficaces dans leur fonction puisque coupable des échecs relevés , on passe bien sûr sous silence toutes les réussites dont la première est celle d’avoir multiplié par 10 le nombre d’élèves au niveau bac d’une classe d’âge en comparaison à 1959 (date des réformes Berthoin).
Ils se sentent donc coupables... de n’avoir pas su relever le défi gigantesque de la démocratisation de l’enseignement ...dans une pénurie organisée par des ministres incompétents centrés sur la seule idée qui est
au mieux,
de faire des économies (quand il osent l’avouer),
le plus souvent, de laisser leur auguste nom sur la xième réforme qu’il vendent comme "structurelle" ou "pédagogique" feignant de ne pas avoir comme unique objectif la compression des dépenses.
Dans ce royaume de décideurs hypocrites, ou règne la désinformation des "utilisateurs", la culpabilisation des "acteurs", subsistent pourtant de vrais problèmes qu’il ne faut pas nier (déscolaristion, orientation, formation, programmes etc..) que trop d’enjeux (de pouvoir, corporatistes, individuels, économiques) viennent cacher derrière de faux discours, volontairement manipulateurs, mais qui ont un unique but, tenter de sauver le système, pour les uns, le ceder au privé pour les autres...
Anny a effectivement mis le doigt sur cette bascule historique essentielle qu’est la démocratisation de l’enseignement en 1959.
D’un examen en 6ème qui trillait les élèves drastiquement et constituait des classes de 6ème homogènes de bon niveau que même un effectif nombreux ne pouvait handicaper, aux classes ultra hétérogènes tant en terme de niveaux de compétences (certains de mes 6èmes ne déchiffrent pas une phrase complète et d’autres commentent aisément le Roman de Renard...) qu’en terme de culture « collective » ou « citoyenne » (certains ont une bibliothèque dans leur chambre et d’autres la Wii, la télé ou l’ordi), l’enseignant n’a toujours que ses deux bras pour enseigner, pédagogie différenciée ou non.
Mais pour la plupart, la culture de l’effort s’est muée en culture du zapping avec tous les effets pervers que cela provoque sur l’acte d’enseigner qui revient de plus en plus à faire le grand écart entre les contenus d’enseignement (aussi ambitieux qu’autrefois) et la nécessité de rester en phase avec ce nouveau public pour ne pas les laisser définitivement au bord de la route.
Alors, on s’accommode : on schématise, on simplifie, on va à « l’essentiel », on euphémise... et surtout on excuse les carences. On ne redouble plus, la pression rectorale à coup de pourcentage finit de culpabiliser définitivement l’enseignant ne n’avoir pas réussi à transmettre les connaissances plancher qui devaient être acquises à l’école primaire. Alors...on fait passer la patate chaude au suivant... au suivant...
C’est bien le problème du collège unique qui n’a jamais aussi mal porté son nom qu’aujourd’hui.
Alors, il va falloir choisir.
Réduire l’ambition des contenus ou accepter un « système radical de remèdiation » de ceux qui peuvent les suivre. Et ce n’est certainement pas les heures de soutien de fin de journée qui vont régler cette situation.
Mais incriminer le collège comme le maillon faible me parait aller vite en besogne. Savez-vous que l’échec scolaire est directement proportionnel aux difficultés rencontrées au... CP ?
J’ai pour ma part la ferme conviction que tenter de combler des lacunes de base en 6ème est quasi-impossible dans les conditions actuelles. Je ne compte plus ces élèves que l’on « tirent » jusqu’en 3ème par complaisance et qui souffrent de leur situation se sachant couler peu à peu avec l’aimable complicité de l’institution qu’ils finissent par haïr à juste titre.
Le problème majeur n’est ni sur le collège ni sur le lycée mais bien dans le primaire. Si on rate le premier train, vous aurez beau courir derrière, je doute que vous puissiez remonter dedans si ce dernier ne s’arrête pas pour vous attendre. Darcos propose une trottinette pour remonter dans le train, je pense qu’il est préférable de prendre un autre train, quitte à arriver plus tard, du moment que vous arriviez à destination.
Mais cela coûtera cher puisque cela nécessite des hommes et du temps. De cela, il est hors de question puisqu’il faut faire des économies. Et cessez de croire à ces études stupides de PISA ou autres sur une soi disante comparaison objective de l’efficacité des systèmes éducatifs. Les critères nient les spécificités culturelles de chaque pays et surtout.... n’évaluent (sur des critères plus que discutables) que ceux qui sont arrivés à un stade déterminé (terminale pour la majorité des « rapports ») en oubliant ceux qui sont exclu (plus ou moins selon les systèmes) et ceux qui ont eu les outils pour s’insérer professionnellement des années plus tard...
Pour preuve de cette mutation culturelle du profil de « nos » élèves, sachez que nos difficultés sur l’éducation de retrouvent dans tous les pays occidentaux (pays du nord compris), et qu’il s’agit avant tout, pour nos chers politiques de se débarrasser du système public pour « offrir » la patate chaude aux écoles privés...
Et là, la sélection des élèves se fera sur un tout autres critère...
reprise de volley ? ...assez drôle au foot. Espérons que ce lapsus (?) ne vous amène pas une... "volée" de bois vert ;)
"Prenez garde à ne pas réduire les neurones miroirs à une simple affaire de mimétisme et d’apprentissage.
Il y a plus qu’un apprentissage, carrément une manière de connaître, mais attention à l’illusion du miroir. Je n’ai fait qu’aborder cette question et derrièe les miroirs, il y a la matière de Plotin, sans doute la phénoménologie de Husserl et bien d’autres choses "
Je pense personellement que vous tirez des conclusion hatives dans un champ qui n’appartient pas à ce que démontrerait cette expérience... Passer des neurosciences à la philo en trace direct comme vous le faîtes relève, à mon sens, de l’imposture intellectuel.
"Le mécanisme miroir peut s’avérer utile en certains cas. Je me souviens étant jeune, avoir essayé de godiller en suivant les conseils d’un copain qui m’expliquait rationnellement la technique. ça n’a jamais marché et j’ai réussi à godiller le jour où je me suis mis à imiter d’autres skieurs experts en la matière"
Vous faîtes une confusion entre ce que vous croyez être la cause d’une réussite motrice (l’imitation) et le fait de pouvoir godiller. Les conseils "rationnels" du copain ne sont dailleurs pas plus provocateur d’une réussite avenir s’ils ne placent pas votre corps en situation de résoudre le problème posé. L’explicatif seul n’a jamais rien résolu en matière de problème moteur.
Pour vous mettre sur la piste, (trait d’humour) de ce qui a permis votre godille :
Le stimuli visuel d’autres skieurs vous a donné une image mental ce ce que vous aviez à produire (le but). Puis vous avez effectué une série de tentatives par essais-erreurs et selectionné peu à peu les réponses que vous pensiez se rapprocher le mieux de l’objectif. J’insiste sur le fait que cette selection de "shèmes moteurs" (plus ou moins efficace selon votre "intelligence motrice") est dépendante de l’apprentissage antérieur qui vous avait fait passer peu à peu du niveau de débutant à celui qui pouvait vous faire acceder à une succession rapide de virages enchainée (la godille). Vous etiez "mur" pour l’apprendre. On parle "chez nous" de "décalage optimal de developpement". Ancien international de ski, j’aurai aimé que vous puissiez dire vrai en la matière. Le fait de cotoyer des champions olympiques ne m’a pas pourtant permis de les égaler en les observant... et croyez-moi, je l’ai fait des centaines d’heures ! De même, j’eu aimé qu’il exista un apprentissage aussi spontané en tant que prof de ski... qui dailleurs ont cru en cette pensée magique de la démonstration durant des années dans toutes les stations avec les maigres résultats que l’on sait. Hélas pour apprendre à forger, il ne faut pas seulement regarder le forgeron. Désolé pour la mauvaise nouvelle....
Une dernière chose, ni votre expérience ni la mienne n’ont de valeurs scientifiques pour expliquer les mécanismes de l’apprentissage moteur. En revanche, nombre recherches internationales existent sur le sujet, vous pouvez les consulter à loisir à la bibblithèque de l’INSEP, et vous constaterez qu’elles contredisent toutes votre théorie (cf neurophysio, psycho, behavioriste etc...)
Bien à vous.
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