Je doute que le gouvernement soit assez masochiste pour accéder à cette demande. Le but de la concertation était de pouvoir dire qu’on a concerté, pas du tout de tenir compte de l’opinion des gens. Ne doutez pas que des milliers de rapports frappés au coin du bon sens et de commissions d’études de qualité ont été mises illico à la poubelle pour cause de résultats dérangeants le pouvoir en place. En novlangue contemporaine, la démocratie est la confiscation du pouvoir par une infime minorité qui impose sa volonté et ses désirs à l’immense majorité des gens, en se servant d’outils de coercition conçus pour ce rôle et acceptés tacitement par le plus grand nombre comme garants de cette démocratie en carton pâte qu’on nous brandit sous le nez comme si c’était le nec plus ultra d’une organisation sociale respectant les aspirations majeures de la population. Il n’en est rien bien sûr.
Au demeurant si un dirigeant européen s’avisait d’écouter son peuple, des bureaucrates non élus lui rappellerait rapidement que l’essentiel de tout débat démocratique est interdit par les traités européens signés (pour le bien de tous, bien entendu…) et les bailleurs de fonds des campagnes électorales rappellerait dans la foulée que ce ne sont pas les électeurs dans l’isoloir qui établissent la liste restreinte de candidats entre lesquels ils devront choisir, mais bien eux…
La leçon du Traité de Lisbonne enterrant le « non » par référendum du TCE devrait être dans toutes les mémoires comme un des moments forts où le masque est tombé.
Les défenseurs de l’école « réalistes » en géopolitique ont une opinion différente. Pour eux, la seule assurance-vie crédible des Etats dans un monde sans autorité supérieure (aux Etats) capable de les défendre en cas d’agression consiste à être bien plus forts que leurs voisins, le voisinage s’étendant au fil du temps en fonction de l’évolution des capacités technologiques et donc militaires. En 1650, la Chine ne pouvait menacer les USA, comme le contraire. En 2024, ce n’est plus le cas par ex.
Et donc, via l’acquisition territoriale, une politique nataliste ou migratoire, un budget militaire conséquent, la manipulation des « élections » dans des pays tiers ou des interventions militaires, chaque Etat essaie de se garantir sa « sécurité » en étant le plus fort localement, puis régionalement si possible, puis cas rare mondialement.
Les empires s’effondrent faute de munitions ou quand le rapport des forces finit par changer en leur défaveur. Sous cet aspect la colonisation ne visait bien sûr qu’à s’assurer des ressources via le pillage et éventuellement de bâtir des régimes favorables dans les pays « conquis » pour s’offrir un espace de sécurité.
Pour l’empire US c’est clairement l’accès aux ressources pour perpétuer leur boulimie (pas que militaire) et donc asseoir la puissance de leurs entreprises tout en en privant les autres qui explique leur étalement global, Mearsheimer comme Sachs (bien d’autres) ayant clairement montré qu’ils n’ont jamais rechigné à agresser des démocraties (le « Nordstream 2 récemment et l’Allemagne ) qui refusaient la vassalisation de leurs intérêts nationaux au bénéfice des USA et s’entendent fort bien avec les pires dictatures qui servent leurs desseins. Le soutien militaire à la folie sioniste, en plein génocide, s’explique aisément dans ce cadre.
On peut évacuer à mon sens les prétextes religieux, suprémacistes, idéologiques (lutte contre le communisme ici, répandre la parole du »christ" là, diffuser la science et la démocratie ailleurs comme des prétextes pour dissimuler les motivations profondes des Etats.
@leypanou
Oui, je pense aussi qu’en interne il va apporter un souffle neuf, à la santé, dans les médias (on voit déjà le retournement de veste de Zuckerberg), dans le renseignement. La lutte sera féroce, mais il sait à peu près où sont planqués les cadavres du simulacre de démocratie que l’équipe démocrate avait mis en place dès son premier mandat.
En politique étrangère il n’est qu’un éléphant égaré dans un magasin de porcelaine et donc bien plus imprévisible au delà de sa posture « America first » qui n’est plus jouable vu leur niveau d’endettement et d’infrastructure industrielle. Militairement, la Chine est en passe de les dépasser et il n’y a rien qu’ils puissent faire contre ça, tant les fondamentaux jouent en leur défaveur. Je pense que des lambeaux de Syrie et peut-être d’Ukraine existeront encore en fin de son mandat, du fait de sa posture, au delà tous les paris sont ouverts.
Il n’a arrêté aucune guerre lors de son premier mandat et en torpillant l’accord sur le nucléaire iranien et en fournissant des armes létales aux ukrainiens il a mis en place les conditions de possibilités de deux guerres majeures. Par ailleurs son soutien aux sionistes est pire encore que celui du camp démocrate et donc il applaudira au dépeçage de la Syrie et maintiendra les forces US partout où elles se trouvent. Il est clair qu’il va menacer la Russie (il ne veut négocier qu’en « position de force ») en espérant que ce bluff (ou pas d’ailleurs) les amènera à la table de négociation pour accepter ce qu’ils refuseront toujours.
C’est un personnage très dangereux par sa croyance que la seule place des USA est sur la première place du podium comme seigneur et maître et il aura bien des soutiens chez les va-t’en guerre pour le servir.
C’est surtout un personnage sans scrupule, à la culture minimale qui ne comprend pas le monde dans lequel il vit, lui préférant un rêve de grandeur passé où les USA étaient les maîtres incontestés du jeu. C’est probablement le rôle de carpette et de serpillères joué en permanence par les vassaux européens qui lui donne cette assurance de pouvoir imposer ses vues au reste du monde.
Plus que jamais grâce à lui, les USA seront la plus grande menace pour la paix mondiale et pour la sécurité des américains. Mais ça il ne peut le savoir.
Il a prouvé maintes fois qu’il est totalement invulnérable au ridicule et peut donc asséner les pires âneries, comme cette volonté d’annexer le Canada et le Groenland en retournant sa veste demain comme si le reste du monde ne comprenait rien à ses propos, comme être sérieux quand il tient ces propos.
Ceux impatients de cette transition devraient y regarder à deux fois. Cela va souffler fort.
Il n’y aurait aucune guerre en Palestine (en Ukraine aussi au demeurant) sans le soutien massif de l’Occident collectif et surtout des USA. L’entité sioniste mène une guerre par moments insidieuse (relevant du mitage de territoire) par moments brutale et sauvage, avec l’appui inconditionnel en pratique de l’Occident dont elle partage les valeurs (celle de nos dirigeants encore) qui sont racistes, suprémacistes, colonialistes et privilégient la puissance militaire sur la négociation pour la résolution de conflits.
Le symptôme le plus manifeste est l’asymétrie totale des droits des autres par rapport à ceux qu’ils s’accordent. Ainsi ils vont accorder à l’entité sioniste le droit à la « légitime défense » en cas d’attaque en récusant totalement que les palestiniens occupés puisse en disposer symétriquement, ce qui légitimerait l’attaque du 7 octobre 2023 comme un acte de résistance à l’occupant, parfaitement reconnu en droit international (droit de se défendre).
Ils vont déclarer que le peuple palestiniens en entier est responsable de ce qu’a fait le Hamas le 7 octobre 2023 en récusant farouchement l’idée que les habitants de l’entité sioniste occupante de la Palestine soient responsables de ce que fait leur gouvernement démocratiquement élu.
On a même entendu qu’il n’y a pas de génocide dans la bande de Gaza car on y trouve encore des palestiniens, sans faire le parallèle avec l’holocauste des années 1940 qui symétriquement ne serait pas un génocide puisqu’il reste en 2025 autant de juifs sur Terre qu’il y en avait en 1935 par ex.
L’entité sioniste en Palestine est une entité hors la loi internationale et terroriste (de par le fait de faire payer des innocents, des civils et le fait de le faire massivement).
Nos dirigeants soutenant ouvertement des mouvements terroristes de part le monde, leur comportement sur la Palestine est donc entièrement compréhensible.
@Durand
Le président de l’entité sioniste a tenu des propos similaires avant d’être reçu en France pour les J.O. sans être inquiété de mémoire.
Par soucis de symétrie et d’équité ils devraient admettre que ces propos légitimeraient l’attaque du 7 octobre 2023 au motif que « Personne ne peut imaginer, [que] les nazis aient pu faire tout ce qu’ils ont fait pendant tellement d’années sans que […] tout ou partie du peuple ait été complice. C’est la même chose pour les israéliens en Palestine depuis 1948 et spécialement aujourd’hui dans la bande de Gaza. »
Or c’est bien sûr et justement condamné par le droit international , droit dont ils peuvent se torcher aussi longtemps que l’Occident collectif choisi au mieux de ne rien faire et au pire d’armer les génocideurs.
@Eric F
On donne quand même 10 milliards d’euros net par an à cette bande de cinglés pour qu’ils nous envoient dans la poubelle de l’histoire et nous pourrissent la vie au quotidien. Pour l’anecdote, ils viennent de sortir que dans le cadre du blanchiment d’argent sale et de la lutte contre le financement du terrorisme ils doivent vérifier l’identité de gens qui paient des impôts et factures EDF depuis 40 ans et sont propriétaires de leur logement depuis 20...
Au cas où, supposons, dans leur dos on ferait la même chose qu’eux.
Les mêmes qui autorisent les paradis fiscaux dans l’U.E. et connaissent toutes les combines pour protéger leurs économies qu’ils ont amassés en nous mangeant dans l’assiette.
On croit rêver...
Il est évident que les dirigeants européens ont choisi le suicide, le soucis étant qu’ils risquent d’emporter les européens avec eux dans ce projet morbide. L’U.E. était déjà une des zones où le coût de la main-d’œuvre était le plus élevé (raison pour laquelle il cherche à le diminuer, vu que les frontières vont rester grandes ouvertes), mais il y a une « volonté » claire d’en faire la zone où le coût de l’énergie sera le plus élevé. Comme la baisse des salaires ne peut suivre la hausse du coût de l’énergie, la perte de compétitivité ne peut que rendre l’économie européenne encore plus moribonde (elle était déjà une des zones où le taux de croissance était le plus bas) et donc ils fuient le réel en combattant des « moulins à vents » en Don Quichotte modernes, comme lutter contre le méchant CO2, face à 3 milliards d’asiatiques qui eux veulent juste s’éclairer et se chauffer et pas avec des éoliennes et des panneaux solaires…
Pendant que l’Europe sombrera il se feront des petites réunions pour déterminer comment ils vont cramer l’argent de nos impôts avec une nouvelle tranche destinée à prolonger l’agonie ukrainienne et s’armer jusqu’aux dents contre une menace russe complètement imaginaire, mais qui peut rapporter gros (voir le CMI aux USA) à certains industriels, sauver la planète, éclairer « la jungle » avec leur petit « jardin paradisiaque ».
Des bureaucrates non élus, largement hors sols, font a priori de très mauvais guide dans un monde en évolution rapide, qui se fera essentiellement en Asie et sans nous.
Beaucoup de bon sens dans ce que vous écrivez avec quelques bémols il me semble. Par ex quand vous énoncez « Depuis quarante ans, on entend dire que cette violence augmente, et pourtant, si c’était vrai, tous les citoyens devraient être en prison. » est au moins aussi ridicule que d’affirmer (ce qui est exact) que « le niveau des océans augmente depuis 40 ans et donc nous devrions être tous sous l’eau… » Le niveau de départ et la cinétique d’évolution sont pour beaucoup dans le résultat final 40 ans plus tard…
Il est factuellement exact que « les citoyens choisissent leurs dirigeants », mais c’est en pratique un gros mensonge, car on a affaire à une sélection imposée parmi une liste restreinte de candidatures élaborée dans le dos de tout le monde. La puissance financière et médiatique est là pour biaiser la sélection des candidats parmi lesquels souvent on choisira non celui représentant à notre humble avis le mieux les intérêts du pays mais le moins préoccupant pour notre avenir collectif. Certes l’inculture politique et économique du citoyen est à sa charge, mais le moins qu’on puisse dire est qu’avant l’internet on n’était pas beaucoup aidé par les moyens d’information qui sont très souvent des agents de désinformation politique comme économique.
Qu’une « large majorité des français soit attachés à la démocratie » est aussi discutable quand celle-ci se limite à donner un chèque en blanc pour 5 ans à quelqu’un qui fera à la louche ce que bon lui semblera. Que je sache la démocratie représentative n’est pas perçue collectivement comme la possibilité pour certains de soutenir des intérêts privés qui vont à l’encontre de l’intérêt public, collectif. Or, en pratique c’est souvent ce qui se passe.
Que je sache, la décision de privatiser la création financière qui équivaut à rançonner les Etats et donc in fine le citoyen pour enrichir des entreprises privées et les plus riches d’entre nous (les autres travaillent pour payer la rançon sous la forme d’intérêts indus) n’allait ni dans le sens des intérêts des citoyens ou de l’Etat, mais personne ne songe à y revenir.
Au demeurant cela serait impossible car quand vous déplorez un « Nationalisme mortifère » face à un monde en perpétuel changement, vous évacuez un peu vite du champ d’examen l’exclusion du champ des débats démocratiques de la plupart des sujets via le marbre des traités européens, qui ont pu être souhaitables à la date de leur rédaction, mais sont très vites en décalage avec le monde tel qu’il évolue. La « bureaucratie européenne » me semble bien plus mortifère car elle est isolée de tout changement du sentiment populaire.
Lordon l’a dit avant moi, d’un côté des gens qui travaillent à temps plein pour défendre des intérêts qui ne sont pas les nôtres et de l’autre tout ceux qui doivent travailler pour assurer leur existence et consacrer leur temps libre à s’informer et éventuellement militer et lutter.
Autant dire que la lutte est inégale. Par ailleurs ne sous estimez pas le rôle du formatage social, lui même issu de la confrontation avec un collectif déjà largement formaté dans sa pensée par les grands médias dont c’est manifestement le rôle et qui sont sous l’influence d’intérêts privés.
@Christophe
La classification est toujours aisée au sommet (nous y sommes par définition). Mais selon quels critères juger ? La culture générale, le niveau de pseudo démocratie, le niveau de censure, le niveau du pouvoir d’achat réel, l’attitude envers les vieux, le nombre de brevets déposés, le nombre de scientifiques et ingénieurs formés par 100 000 habitants, le coût réel et l’accessibilité des soins, l’espérance de vie, etc... ?.
Là encore on retombe sur des nuances de gris et absolument rien n’indique que quelqu’un est en haut de l’échelle, où que l’oeil se porte.
@Michel DROUET
Vous nous rejouez la partition du « 7 octobre » … Avant il ne se passe rien, tout se passe le 7 octobre et après pour ainsi dire « rien » (bien quelques rumeurs concernant Gaza, mais s’il faut croire « les antisémites », où va t’on ?...).
Il y a eu parole donnée aux russes de la non extension de l’OTAN au delà de la frontière de l’Allemagne, parole parjurée par Clinton en 1994. L’OTAN (dont la charte précise qu’elle est une association de défense des Etats membres) bombarde la Yougoslavie en 1999 et fait du redécoupage de frontière pour créer le Kosovo et y implanter la seconde base de l’OTAN par la taille. Au sommet de Bucarest en 2008, Busch impose la future entrée de la Géorgie et de l’Ukraine, excluant toute zone tampon entre l’OTAN et la Russie, alors même que les russes ont vu que son caractère défensif était discutable.
A l’époque Merkel avait dit que la Russie ne pouvait prendre cette déclaration que comme une déclaration de guerre. Ensuite Poroshenko, Sarkozi et Merkel se torcheront avec les accords de Minsk II (approuvés par la totalité des membres du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la Russie) et Poutine refusera pendant 8 ans toute demande de rattachement du Donbass. Fin 2021 et début 2022 la diplomatie russe demandera expressément un dialogue avec les USA sur une architecture de sécurité en Europe préservant la sécurité de tout le monde, ne recueillant qu’une fin de non recevoir.
Et donc, comme vous le dites si bien, tout commence le 7 octobre (ou le 24 février…).
Il n’y a que les contes de fées et le narratif des vainqueurs pour faire croire qu’il y a le « bien absolu » d’un côté et l’incarnation du mal de l’autre, mais on trouvera toujours des simples d’esprits pour croire à ces foutaises.
@xana
Il n’a jamais été question nulle part (il suffit de revoir notre constitution) d’instaurer la démocratie dans les pays occidentaux. Par ailleurs le rôle des grands médias est clairement définis depuis longtemps et n’est pas d’informer objectivement mais de raconter un narratif plaisant aux bailleurs de fonds et aux dirigeants. J-C Bourret racontait avec été sanctionné par la direction de TF1 pour avoir diffusé des chiffres officiels du Ministère de l’Intérieur qui était censés rester confidentiel sur la participation à une grande manifestation hostile à une décision d’un gouvernement Mitterrand en 1984.
Cela se voit dans l’usage systématique de l’accusation d’être « Pro Russe » ou pire « Pro Poutine », quand personne n’accusera un dirigeant européen de faire une politique pro USA au détriment des intérêts de son pays. Les preuves sont pourtant innombrables, rien qu’ en Allemagne par ex.
Les USA veulent rejouer la farce dangereuse de la crise des « missiles cubains » et celle des "Pershings/SS-20 des années 1980, mais en y ajoutant de l’hypersonique nucléaire. Le seul profiteur n’est pas la sécurité en Europe ou la paix mais bien le CMI des USA et les dirigeants qu’il arrose copieusement.
@TSS (...tologue)
La crise des missiles de Cuba était dû à l’installation de missiles à têtes nucléaires type « Jupiter » en Turquie, donc sous le nez des russes. Cuba avait été l’objet d’une agression venant des USA ,l’affaire de « la baie des cochons » visant à renverser (un classique) le gouvernement en place. Kroutchev a proposé d’installer des missiles nucléaires à Cuba pour la sanctuariser alors que Kennedy ignorait la présence des missiles en Turquie et a été a deux doigts de songer à une possible frappe préventive des soviétiques. Heureusement les dirigeants de l’époque savaient qu’on ne plaisante pas avec les armes atomiques et ont choisi la discussion. La même ânerie arrivera dans les années 1980 avec les « SS-20 » russes et les « Pershings » US (missiles de portée intermédiaire).
Là encore les dirigeants finiront pas se convaincre de l’imbécilité de l’existence de cette double rangée de missiles, laissant un temps court d’analyse en cas de détection de lancement suspect, possible frappe préventive.
Désormais avec les furieux et incompétents au pouvoir un peu partout on s’attend à une répétition avec des missiles hypersoniques de part et d’autre, maximisant le risque nucléaire à un degré jamais atteint. Tout laisse à penser qu’on va cramer nos économies pour ces foutaises avant, espérons le, de les mettre à la casse quand cette génération de dirigeants sera passé dans la poubelle de l’histoire, si elle ne nous y met pas tous avant de partir.
On a fait la paix avec l’Allemagne qui sortait du nazisme et on a choisi la guerre avec la Russie sortie du communisme. Est-ce que l’histoire ne nous apprend pas que la seule façon d’éliminer un ennemi est de s’en faire un allié ?
Dès qu’on quitte des yeux une ligne d’horizon qui dit clairement qu’on est presque toujours dans les nuances de gris et qu’il faut alimenter correctement les deux colonnes pour soupeser les torts, on quitte le chemin de la discussion et de la négociation pour se diriger ouvertement vers l’affrontement.
L’idée qu’il y aurait un camp du « bien » d’un côté (au demeurant toujours le même, « nous ») et un camp du mal en face est une posture suprémaciste. Souvenons-nous que c’est ce camp « du bien » qui a organisé la déportation massive des africains, l’esclavage codifié en droit, l’apartheid des noirs , le génocide des amérindiens, déclenché deux guerres mondiales, inventé les camps de concentration et le bombardement massif de villes (incluant deux bombes nucléaires) et initié au 20ième siècle la majorité des conflits, coups d’Etats, j’en passe.
Avec un tel palmarès on frémit à l’idée de détailler ce qu’aurait pu faire (en pire) le camp du mal pour mériter ce qualificatif.
Suprémacistes un jour, suprémacistes toujours...
@Gérard Luçon
On dirait du Desproges...
Il y a un bon moment que pour les USA et leurs dépendances, l’important est le contrôle du narratif par les grands médias et non les faits. Jeffrey Sachs rapporte par ex avoir trouvé dans des documents officiels la preuve que le camp « Bondsteel » était planifié par les « stratèges » américain bien avant que l’OTAN n’attaque la Serbie (une organisation de défense des Etats membres, selon ses statuts) et redécoupe les frontières en Europe, sacrilège si les russes le font, avancée démocratique quand ce sont les USA.
Les USA ont de l’ordre de 800 bases militaires dans le monde et occupent illégalement des territoires un peu partout (Irak et Syrie par ex) sans influencer qui que ce soit bien sûr, mais voient des influences russes partout et parfois même des génocides (au Kosovo par ex) quand ça les arrange, le tout avec ou sans preuves (fabriquées de préférence).
Amusant aussi que personne ne voit la moindre influence du lobby sioniste aux USA, malgré les milliards de dollars déversés sur des candidats à des postes législatifs et exécutifs.
L’U.E. dans ses structures est fondamentalement adémocratique, tous les traités européens l’attestent en retranchant de tout débat démocratique ce qui faisait l’essentiel de notre capacité à changer de cap démocratiquement auparavant.
L’attitude lors des votes (« Pratique d’un autre âge » dixit E. Macron) pour la ratification du TCE l’a amplement démontrée aussi.
@colibri
Badinter a quand même décidé à la place des victimes et de leurs proches que la peine de mort ne serait désormais réservé qu’aux victimes et jamais à leurs assassins, aux innocents et jamais aux coupables. Bel humaniste en effet.
@Eric F
C’est bien l’Occident messianique (un bloc civilisationnel, pour reprendre votre terme) qui a mis son nez et le feu aux poudres un peu partout au cours des quelques siècles passés et surtout au cours du dernier siècle. Un bloc a clairement agressé tout le reste et donc ce n’est pas une guerre de civilisation comme certains veulent nous le faire croire, mais une guerre de l’Occident contre tout le reste, parce que nos dirigeants estiment depuis toujours être la lumière éclairant le monde à coup de millions de morts.
Si nous foutons le chaos ailleurs (économique d’abord, par des interventions musclées parfois) , bien évidemment les gens se réfugient dans des zones préservées dont la nôtre. Ce n’est pas de l’amour mais une volonté de survivre ou de vivre tout simplement. Nos valeurs ont clairement été exprimées en Inde, en Chine, sur le continent américain, en Afrique, en Asie et en ce moment en Palestine, et ces valeurs ne sont pas partagées par les nouveaux arrivants.
Nous avons des dirigeants « toxiques » un peu partout, cela n’équivaut pas à dire que nos sociétés ne valent pas mieux que ce qui existe ailleurs.
@ETTORE
Il y a plus simple. Un génocide est en cours contre une population arabe en Palestine dont nos gouvernements se lavent les mains. Les sionistes braillent sur tous les toits qu’ils sont les représentants de la population juive et la population juive (mais non sioniste) n’est pas négligeable en U.E....
Quand il apparaîtra en pleine lumière que nos pays ont participé passivement et activement parfois à ce génocide, on peut douter qu’il n’y aura pas quelques individus dans nos pays en passe de devenir musulmans pour nous le rappeler bruyamment. On dira que c’est la faute de l’extrême droite bien sûr si les victimes sont de confession juive.
@Eric F
Je n’ai dit nulle part que nos dirigeants nous transforment volontairement en cibles potentielles du terrorisme, je dis que leurs actes et leurs décisions imbéciles conduisent naturellement à ça ; Je pense qu’ils préféreraient de loin qu’on continue à massacrer directement ou par proxies (intermédiaires) des arabes par centaines de milliers et même millions sans qu’on nous rende la monnaie, mais c’est rêver.
Je pourrais retrouver un article au vitriol de « The intercept » qui montrait l’incompréhension des américains face à la haine d’une bonne partie du monde arabe contre eux, comme si le million ( en étant gentil) de morts directes et indirectes dont ils sont responsables ne pouvaient expliquer le ressentiment violent de quelques-uns...
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