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Les commentaires de Bertrand C. Bellaigue



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 8 janvier 2011 18:48

    cher agent citron. Vous m’avez mal lu. BCB



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 15 mars 2009 00:51

    Je vous recommande - si cela peut vous intéresser - un de mes livres intitulé "Du mellah aux rives du Jourdain - La génération du désert" dans lequel je décris comment les Juifs du Maroc - quelque 273 000 personnes de toutes situations sociales, ont réalisé leur Alya, et comment ils sont devenus des pionniers dans la "moderne terre promise" que leurs lointains ancêtres les Cananéens, avaient quitté vers l’an 850 avant notre ère, au moment de la création de Carthage, pour s’établir en même temps que des Phéniciens du Makresh au Maghreb, le long des rivages sud et nord de la Méditerranée..

    Quant à la blondeur au yeux vert de certains en Afrique du Nord, ces caractéristiques proviennent, affirment des historiens , de l’invasion de ces pays par les Vandales qui au cours des siècles se sont disssous dans les sables de Tunisie et de Libye.



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 12 mars 2009 16:53

    Cher confrère Apathie, il est évident que si tout le monde éprouvait les mêmes sentiments, exprimait les mêmes comentaires, le monde risquerait de devenir bien ennuyeux et notre métier sans aucun charme.

    Quand j’ai débuté, il y a longtemps, mon premier rédacteur en chef qui était anglais, - qui me paraissait très vieux, car il avait un peu plus de trente ans et venant du bureau de l’AP de couvrir l’Allemagne de 1930 à 39 , me faisait figure de héros, me donnan ce conseil : ""Si vous étiez mon fils, je vous flanquerais un coup au cul, en vous inrtimant de retourner à vos études. Mais puisque vous persistez dans votre désir d’être reporter, il faudra que vous sachiez que nous avons un chien de métier, que vous n’y ferez jamais fortune et que le papier dont vous êtres si fier ce soir, sera demain après- midi dans une poubelle après avoir du poisson pas frais"

    Des années plus tard, Pierre Lazareff donna ce conseil :"Raconte leur des histoires vraies, Ils adorent çà. Mais surtout evite des les emmerder.. Puisque revenant d’Arabie tu me propose un papier prfend cette table et cette machine et écris tn histoir. Si elle est bonne je te publie." Elle fut publiée sur trois col en page tgrois et siginée de mon nom en 8 gras. And then - prenant le metro - I was on the top of the world".. payé !!

    "Pour le reste, puisque tu vis en pays de bédouins, "laisse aboyer les chiens ? La caravane passera toujours ;".

    Cordialement

    Bertrand C. Bellaigue
    Chef de bureaux à l’Etranger et redaceur en chef à l’AFP. (E.R.)
    Membre du comité de rédaction de la Fondation Agoravox.
    .



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 22 juillet 2008 18:43

    Pour Olga,

    Please ; my dear, rephrasez votre réaction. Rien compris à vos échanges standard d’âmes... si ce type- là existe.

    BCB



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 22 juillet 2008 10:10

    Journaliste, citoyen, en apprenant , sans réagir chaque matin, ou à chaque grand’ messe televisée que dans le silence de la nuit, voire même de chaque jour, telle "petit mesure", "telle décision majeure" ont été prise, affirme-t-on pour le bien commun, sans que personne ait solicité ton avis, et ceci jour après jour sans que ton pourcentage d’adrénaline ait varié d’un seu point, tu constateras au bout de quelques années, qu’un point de non retour a été atteint, à ton insu, et que, malheureux, par inadvertance, tu auras perdu ton âme...,



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 16 mai 2008 18:59

    @ Paul Villach

     

    Over and out.

     

    BCB



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 16 mai 2008 11:36

    @ Paul Villach

     

    Il est possible que votre votre position critique à l’égard de la presse et de l’infomation puisse avoir deux causes - pas necessairement contradictoires - la triste frustation éprouvée par un philosphe en quête de notoréité ou la consequence ce l’adage selon lequel le cynisme est la tentation de l’intelligence"

    Cordialement

     

    Bertrand C. Bellaigue.



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 15 mai 2008 21:08

    @ Paul VIllach

    "Ls peuples n’ont jamais que les journaux qu’ils méritent".

    Ayant été en poste pour l’AFP, en Birmanie et en Argentine/Paraguay à quinze années de distance : aujourd’hui de retour dans le Loiret , je suis parvenu à cette conclusion :

    " A force d’accepter silencieusement, en n’y attachant pas d’importance, les faits provoqués par un gouvernement autoritaire ou les décisions qu’il a prises unilateralement , un journaliste finit au bout d’un court délai, par perdre son âme et se trahir soi-même.."

    L’exercice de la "Comm" - antithèse de l’information - n’exige pas de s’examiner sans son miroir chaque jour, sans relache.

    La pratique de l"information est - dans la plupart des cas - l’accomplissement d’une vocation . Elle rend indispensable cet examen de conscience quotidien, sans avoir à tenir compte des opinions ou des réactions gouvernementales ou privées qu’il provoque.

    Quand , en 1978 - un colonel chef des "services d’’information" de la Junte militaire argentine , après avoir admis l’usage d’amphétamine et de penthotal par les militaires argentins - pour interroger "efficacement" les "délinquants apatrides" — membres de l’armée revolutionnaire du peuple l’ERP — a accusé notre bureau de ne transmettre et diffuser que des depeches négatives, je lui ai répondu " faites nous connaître des faits "positifs" et nous verrons si nous les publions ou non".

    Je ne connais pas d’agent de la "Comm" qui soit prêt à risquer sa peau pour convaincre...Le nombre d’hommes et de femmes qui , a travers le monde, vont en prison ou sont assassinés pour avoir fait leur métier est beaucoup trop nombreux. (Sources R.S.F)

    Bertrand C. Bellaigue

     

     

     



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 14 mai 2008 01:50

    Un des maux les plus graves qui frappent la presse depuis quelques décennies est l’amalgame constant qui est fait entre la "communication" et" l’information" l’une etant l’antithèse de l’’autre, par les gouvernements , les services publics et les porte-paroles des entreprises privées commerciales ou industrielle.

    L’autre mal qui discrédite toute la profession est la complaisance avec laquelle certains d’entre nous , de tous les medias en général, laissent s’établir, ou provoquent , entre eux-mêmes, et leurs "sources" gouvernmentales, politiques syndicales ou privées, une connivence inacceptables selon l’ethique du métier. La crainte de se couper de leurs sources dont ils parlent , est une explication fallacieuse.

    Est il utile de rappeler que les journalistes ne sont ni des policiers, ni des juges, ni des redresseurs de torts ou autres "chevaliers blancs" mais tout simplement, des témoins chargés de faire connaitre et expliquer la vie du monde, laissant aux éditorialistes des medias le soin de commnenter l’’évènement selon l’angle de leur convictions politiques ou religieuses des medias qui les paient. 

    Un autre danger guète les plus jeunes : celui de se faire transformer en "clônes" par des écoles que certains fréquentent. afin d’ y apprendre le métier.....

    Fort heureusement, l’AFP est fondée sur un statut qui garantit son indépendance et la protège contre quiconque aurait l’intention la baillonner en l’intimidant. Le conseil supérieur de l’agence est notamment charge de veiller à cette indépendance.

    Si des groupes, des associations ou des partis politique désirent faire connaître leur communiqués ou leurs interpretations de la vie politique et economique, l’Internet leur ouvre les bras presque gratuitement.

    Bertrand C. Bellaigue

    Rédacteur en chef et directeur de bureaux à l’Etranger de l’AFP. (e.r.)

     

     

     



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 1er mai 2008 10:33

    A Frédéric Lyon

    Saisissez-vous la nuance ? Non ? Alors tant pis pour vous, je pense que vous n’avez pas bien écouté la maîtresse lorsqu’elle vous apprenait le français à l’Ecole Républicaine.

    Je ne suis pas sûr que le mépris soit une des formes de la culture primaire.

    BCB



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 1er mai 2008 10:30

    Pour M. Sylvain Rebooul

    La philosophie doit en ses nombreux recoins d’Aristote à Bergson, connaitre le sens de la suffsance et celui de la mesure ?.

    Puisque, apparemment, vous avez du temps à perdre, pourquoi ne pas lire ( ou relire ) les "Précieuses ridilcules" ou le "Bourgeois gentilhomme" , ou bien - ce qui serait fructuieux "Don Quichote" au chapitre des moulins. (J’énonce les titres en entier pour être compréhensible ;

    En Anglais, on dit aussi " "Enough is enough".

    End and over,.

    BCB



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 30 avril 2008 21:50

    A Sylvain Reboul

    Je suis étonné par cette fixation que vous manifestez à propos du  "religieux" alors qu’on vous parle un langage laique. Le/les professeurs dont j’ai parlé récemment, estimaient que la tolérance conduit à la compérhension, ,à l’intelligence - du monde qui nous entoure. (au sens latin )

    "gnaute se autov" est largement suffisent si l’"on en croit Socrate.

    Je regrette lcette rigidité dogmatique dont vous faite preuve,, cee manque de souplesse intellectuelle qui interdit tout échange de type politique ou socal pour déboucher sur une sorte de "controverse de Valladolid" ..

    J’’ai beaucoup aimé chez les moines bouddhistes quand il m’est arrivé d’être en mission dans certains de leurs pays , - ( je ne parle pas des miltaires ) leur respect méticuleux des autres et de la Vie. Leur reflexe de ralentirleur véhicule pour ne pas écraser un serpent venimeux. L’attitude de moines réfugiés du Tibet qui n’avaient jamais rencontré d’hommes blancs, mais qui leur avaient ouvert la porte de leur monastère à Dirong Dzong ,dans l’Himalaya, et qui leur avait parlé- quand il connaisait un peu leur langue - , de leur vie et de leurs espoirs , du souvenir que permetuait leurs manucrits en Pali qui mentionnait le passage d’un étranger venu de l’Ouest qui avait passé la durée mythique de quarante jours dans ce monastère - ou peut être un autre, peu impote - , à s’intruire de leur philosophie au debut du premier millénaire..

    BCB

     

     

     



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 29 avril 2008 20:01

    Monsieur Sylvain Reboul. Voici une anecdote qui , si vous êtes informé, devrait vous remettre sur ce que le moines bouffhistes appellent la "voie moyenne" . ( In medio stat....)

    J’ai eu un professeur agrégé de lettres (francais-latin-grec) dans un lycee de la République, qui était maçon et ne s’en cachait pas. Un jour qu’il tentait de nous faire entrer dans la tête les principes des "Lumières" , il eut cette remarque - qui est encore valable pour tout le monde - "Notez que je ne cherche à vous endoctiner , tout au contraire , mais à vous enseigner la tolérance.

    J’ai entendu le même langage à Caracas, au sein de la loge Lafayette , lors d’une tenue blanche au cours de laquelle on célébra le deuxième centenaire de l’arrivée de la Fayette aux Amériques.

    C’est aussi pour ce genre de rigueur que je respecte le entomologistes ...

    Bien à vous



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 29 avril 2008 10:02

    A M. PIERRE J.C. ALLARD

    J’ai trouvé, Monsieur, votre article sur l’héritage franco-québecois tout a fait remarquable et intelligemment equilibré.

    Vous avez raison après cela, il y a peu à ajouter.

    Si un jour vous veniez en France, allez donc à Tourouvre dans l’Orne, - un peu moins de cent kilomètres de Paris - Vous y découvrirez un sanctuaire du souvenir de ces familles qui , un jour de 1634 , ont quitté leurs terres pour une autre vie en Nouvelle France.

    Leur présence y est encore tellement vive qu’on vous montre, comme un ""chef-d’oeuvre" ’ de la veille l’escalier du clocher de l’’eglise construit par l’un d’eux tandis qu’une plaque de marbre est là pour rappeler les noms de ces pionniers. IL ne faut plus jamais oublier que quelques six milliers d’entre leurs descendant sont venus mourir en France, lors d’un "débarquement experimental" sur la côte de Dieppe, ce port que leurs ancêtre avaient quitté 310 années auparavant.

    Bien à vous

    Bertrand C. Bellaigue



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 28 avril 2008 20:48

    A L’ATTENTION DU VRAI TRAVAILLEUR

    Voici , " vrai travailleur," un conseil qui pourra vous  être utile quand vous eproruverez à nouveau le besoin d’intervenir..

    ""Lisez attentivement le texte que vous commentez avant d’exprimer votre opinion."

    Dans le cas du Québec, si vous aviez bien lu attentivement cette analyse, vous auriez constaté que l’auteur du papier ne "preconise" pas mais qu’il se borne à rapporter ce que preconisent certains quebecois dans leur démarche auprès de la justice française.

    Merci por votra intéret.

    BCB

     



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 6 novembre 2007 18:04

    Je reponds à « filafiloche » : Si vous aviez jamais mis les pieds au Maroc, vous sauriez que « les arabes » sont minoritaires au Maroc, la majorité de la population étant berbere. (! !!)

    Mon pauvre ami ! Avant de « causer », il faut savoir !

    Non seulement je suis né au Maroc mais j’ai été aussi l’un des soixante quinze signataires ( sur 450 000 Européens ) à demander par lettre - en 1954 - au président Vincent Auriol le retour d’exil du sultan Mohammed ben Youssef ( futur Mohammed V ) et la reconnaissance de l’Indépendance de ce pays. Pas plus.. . BCB



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 30 septembre 2007 19:38

    A l’intention de « bla-bla » .Vos observationlaisse apparaitre que vous ne connaissaez pas tout de la Birmanie. Voici un extrait d’un livre qui fait autorité en Grande Bretagne.

    QUOTE

    Les derniers jours du Palais d’Or ( The Lacquer Lady ) ( Extrait)

    ( ... ) Les charettes de légumes que les habitants des deux villes ( Mandalay et Kala town ) connaissaient bien, faisaient un un énorme vacarme avec leurs essieux mal huilés quand elles arrivaient au marché. Fanny ( voir la note de l’éditeur ) jeta un regard sur le chargement qu’elles transportaient et, là encore, tourna les talons et prit la fuite. Il n’y avait pas eu suffisamment de sacs de velours rouge pour remplir leur office, et des charrettes émergeaient des corps nus, ceux des princes de sang. Elle passa cette seconde journée à pleurer. Ses nerfs étaient exacerbés par la musique qui n’avait cessé de retentir depuis midi la veille. Tout ce qui, en Fanny, était européen, se révoltait. Le bruit, au lieu de l’abrutir, irritait tellement ses nerfs qu’elle se retenait de hurler. Le troisième jour, elle tenta une nouvelle sortie. La musique, les spectacles et les cris n’avaient pas cessé. Cette fois, elle ne demanda aucune autorisation à la fille du Taingda Mingyi. Les habitants du Palais avaient autre chose en tête que ces formalités banales. La musique continuait inlassablement, on pouvait l’entendre de l’autre côté des douves, revenant en écho de la ville kalà. Le monde était devenu un piège atroce. Personne ne pensait ni ne dormait, sinon du sommeil épuisé et abruti des animaux. Partout, l’homme élevait la barrière du bruit contre ses actes, et par là même contre ses dieux. Le bruit, le bruit, le bruit... Là où Mindon avait reposé pendant des nuits paisibles, tandis que ses reines lui lisaient les textes sacrés, l’atmosphère était comme zébrée de sons déchirants aussi variés qu’un tamein aux motifs savamment tissés. Jamais la tranquillité absolue ne reviendrait... Pendant toutes les années qu’il devait encore passer au Palais, Thibô ferait ainsi jouer de la musique nuit et jour. Une fois de plus, Fanny se mit en route. Elle dut passer par ce qui avait été le jardin des femmes pour atteindre la porte de l’Ouest, la seule qu’elle eût la possibilité de franchir sans qu’on lui posât de questions. Tout paraissait tranquille. Elle pressa le pas, ne sachant absolument pas si c’était l’aube ou le crépuscule. Elle était simplement soulagée de ce calme relatif. Il y avait encore du bruit mais, du moins, les lumières étaient-elles moins violentes. Et puis, brusquement, le silence fut déchiré par des cris qui, l’un après l’autre, poignardèrent l’air autour d’elle et figèrent son cœur de peur dans sa poitrine. Elle entendit son propre nom au milieu de ces clameurs. Éperdue de terreur, elle se retourna et constata qu’une fosse profonde avait été creusée dans la terre, et hâtivement comblée. En s’approchant, elle vit le sol frémir, comme animé d’une vie propre, monstrueusement anormale. Un léger brouillard flottait juste au-dessus. Le mouvement des corps mous, vêtus de soie, qu’on avait abandonnés au bord de la fosse donnait l’impression atroce que la terre était animée d’une secousse tellurique. Le regard fixe, pendant quelques secondes, elle pensa à un tremblement de terre que Dieu aurait envoyé en châtiment. Elle vit ensuite que les corps à demi enterrés étaient encore palpitants de vie. Elle se détourna pour fuir, mais son nom retentit une nouvelle fois. Malgré elle, elle se retourna. Une jeune fille sortit en courant de la prison des femmes, de l’autre côté de la fosse, et Fanny reconnut la jeune sœur du prince Thahgaya, avec qui elle avait souvent joué à l’époque paisible de Mindon Min. Celle-ci l’avait aperçue et continuait de crier son nom. L’instant suivant, deux gigantesques hommes nus s’emparèrent d’elle et la forcèrent à s’agenouiller. Ils passèrent vivement des cordes autour de ses mains qui se débattaient et les lui attachèrent entre les genoux. Fanny, trop horrifiée pour détourner les yeux, comme elle aurait tant voulu pouvoir le faire, vit un autre homme tirer en arrière la tête de la princesse. Et ils la tuèrent ainsi à la façon birmane, en frappant sa douce et jeune gorge à coups de matraque. La jeune fille était vigoureuse. Fanny, enfin capable, après le premier coup, de se couvrir les yeux des mains, les entendit en donner encore une demi-douzaine avant que le silence ne tombe. Égarée, elle parvint à regagner sa chambre. Elle s’y terra dans un coin. Le spectacle continuait - à cette heure, le prince et la princesse devaient avoir triomphé de leurs ennemis et les méchants devaient être punis. Les chants et la musique martelaient inlassablement les oreilles de Fanny. Une fois encore, elle décida de fuir, après avoir mangé le riz et le curry que lui avait apportés une servante terrifiée. La vie du Palais se poursuivait apparemment sans heurts, malgré les cris que la musique même était impuissante à couvrir entièrement. Puis, en ce troisième matin, ils cessèrent enfin et des pauses réparatrices vinrent interrompre l’ouragan de musique. Fanny rassembla une dernière fois quelques effets et entreprit de quitter le Palais. Détournant la tête, elle dépassa le coin où étaient enterrées les femmes, mais s’arrêta soudain... Une douzaine d’éléphants, pressés par les injonctions de leurs cornacs, piétinaient de long en large la surface de la fosse. Leurs énormes masses vacillantes occupaient tout l’espace. La terre outragée avait refusé les chairs martyrisées qu’on y avait mises de force. Elle s’était soulevée, rejetant et révélant dans toute son horreur un chaos de têtes et de membres brisés. Maintenant, on utilisait les éléphants pour tasser à la fois la terre et la chair. Et les animaux ombrageux, comme s’ils avaient conscience de violer une loi sacrée en foulant ces pauvres dépouilles, hésitaient, renâclaient, tandis que les cornacs indifférents s’efforçaient de les stimuler avec force cris et coups de pique.

    Extrait de pp 185,186, 187

    © F. Tennyson Jesse, 1929 © The Public Trustees, The Harwood Wille Trust, 1979 © 1989, Nernal/ Philippe Labaud Editeur Couverure quate de l’Editeur « A la fin du siècle dernier, le royaume de Birmanie évoque un paradis où même la cruauté aurait l’innocence du naturel. A Mandalay, dans le Palais d’or, tout n’est que fastes et plaisirs. Une jeune fille, que son rêve oriental conduit d’Angleterre à la cour de Birmanie, va provoquer la chute de ce monde préservé parce qu’un Français, l’homme qu’elle aime, choisit d’en épouser une autre. Cette histoire authentique, mais non officielle, fut révélée à F. Tennyson Jesse lors d’un séjour en Birmanie en 1922. La romancière anglaise, par ailleurs journaliste au Daily Mail, entreprit alors une longue enquête pour reconstituer les péripéties de ce drame fabuleux où les jours se coloraient de rêves, de fêtes, de passions et de sang. A sa parution en Angleterre, le roman fut salué comme une grande œuvre littéraire. A travers une intrigue d’autant plus passionnante qu’elle était véridique, l’Orient secret était recréé pour demeurer dans les mémoires en un fascinant regret. F. Tennyson Jesse est l’auteur de plusieurs romans et d’une Histoire de la Birmanie. Les Derniers Jours du Palais d’or est sa première œuvre traduite en français »



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 28 septembre 2007 16:01

    Pour « bla-bla » qui pourrait aussi bien ne pas se cacher derrière un anonymat arrogant.

    Effectivement ces corrections sont justes. Mais comment peut-on être tellement acrimonieux, gratuitement et sans risque ?

    Un grand patron du « Département » exprima un jour ce jugement à l’égard d’un de ses collaborateurs :

    « Suffisant, insuffisant. »

    BCB



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 21 août 2007 13:26

    Cher confrère, j’ai lu par hasard votre article. Il est raisonnable. Il conviendrait probablement d’ajouter un quatrième genre à votre liste des trois autres connus et de créer deux sous-catégories :

    1 - Celle dans laquelle la faute d’orthographe est une pratique courante, le « bon usage » du Francais ignoré.

    2 - Il y aussi celle les « clônes », sous-produits des écoles techniques, professionnelles , uniformisatrices, normalisatrices, « suffisants et induffisants » avec leur impertinence -substitut d’indépendance d’esprit - leurs petites recettes et leurs « petites phrases » , leurs « dépeches - ou reportages prêts à porter »... et à plaire.

    3 - Sans oublier un « quatrième genre » , celui des femmes reporters, ou correspondantes de guerre, de plus en plus nombreuses et compétentes, infatigables, rigoureuses et sans « états d’âmes », peu sensibles - au moins jusqu’à présent - à l’attrait des lambris dorés de la République. Cordialement

    Bertrand C. Bellaigue

    Rédacteur en chef à l’AFP et chef de bureaux à l’étrangers pour cette agence. (1951-1991) - (e.r.)



  • Bertrand C. Bellaigue Bertrand C. Bellaigue 11 juin 2007 15:52

    Ce n’est pas « sm » ni le maghzen qui font de vous des Marocains mais vos coeurs et vos traditions, votre culture, car le fait que vos soyez Francais ne vous prive pas de votre héritage millenaire. Cordialement

    Bertrand C. Bellaigue